Chapitre 16 : Évasion

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Je dégage lentement mes bras pour aller délivrer mes chevilles, grimaçant légèrement dès le premier mouvement, une douleur lancinante allant circuler dans mes membres.

Je les secoue légèrement pour les dégourdir avant de me pencher, couteau en main.

Je scie rapidement les cordes qui me retiennent encore à cette chaise, celles-ci cédant en moins de deux devant mon acharnement.

Je me relève aussitôt, mes jambes manquant de me lâcher.

Je retrouve néanmoins rapidement mon équilibre, prenant quelques secondes pour me réhabituer à ma nouvelle liberté.

Il faut dire que je ne ça fait un moment que je n'ai pas marché.

Je fais quelque pas pour être certaine d'avoir retrouvée le parfait usage de mes jambes, mon sourire ne quittant plus mes lèvres.

Tu croyais pouvoir me garder captive longtemps, Nukamura ?

Dommage que tu m'ais encore une fois sous-estimé.

Un raclement de gorge m'interrompt soudainement dans mes pensées, me faisant tourner la tête en direction du milliardaire.

Je suis toujours attaché au cas où tu l'aurais oublié.

Non, je n'ai pas oublié. Je prenais seulement un petit deux minutes pour savourer ce qui va suivre, dis-je calmement, un air assurément machiavélique illuminant mes traits.

Il hausse un sourcil devant mon expression, mais je l'ignore, me penchant pour ramasser le couteau que j'ai laissé à mes pieds.

Je prends ensuite la chaise que j'ai renversé, m'approchant de lui les mains pleines.

Je dépose le siège en face de lui, y grimpant.

Désormais le visage au niveau de ses poignets, j'examine la serrure de ses menottes.

Je tente de la crocheter avec la lame de mon arme, mais c'est bien trop gros.

J'aurais dû m'en douter.

Aurais-tu quelque chose de petit sur toi ? demandais-je, baissant la tête pour le regarder.

Il m'observe fixement, ses yeux auparavant rivés sur mon visage désormais dans les miens.

Je me laisse distraire par leur teinte glaciale, leur laisse me ralentir dans ma mission.

Je sens son souffle chaud s'abattre sur mon t-shirt, me provoquant un frisson.

Il le remarque, ma réaction lui arrachant un sourire.

Je reprends rapidement contenance, réitérant ma question pour faire passer ce moment de faiblesse.

As-tu quelque chose de petit sur toi, Noah ?

Il continue de sourire, faisant un vague mouvement d'épaule.

Peut-être dans une de mes poches.

J'hausse un sourcil en le regardant, désabusée.

Il ne sait même pas ce qu'il a sur lui, cet idiot.

Je finis par souffler, descendant de mon pied d'estale.

Je pousse un peu la chaise sur le côté pour me donner un meilleur accès à lui, ne perdant pas de temps pour commencer à le fouiller.

Il se raidit aussitôt que j'eus enfoncée une de mes mains dans son pantalon, me faisant sourire.

Je relève la tête vers lui, le regardant d'un air narquois.

Secret d'État 2 (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant