Chapitre 21 : Princesse italienne

26 4 0
                                    

La panique s'empare de moi, mon rythme cardiaque s'accélère, mon sang pulse douloureusement contre mes tempes.

Il va leur faire du mal.

Je n'aurai pas réussi à les sauver.

Je tente de maitriser les traits de mon visage, alors que je me sens perdre tout contrôle, alors qu'ils me fixent du regard avec terreur et confusion.

Mais pourquoi en serait-il autrement ?

Évidemment qu'ils sont apeurés et perdus.

Qui ne le serait pas à leur place en ayant grandi dans un monde tel que le leur toute leur vie ?

Je prends une grande inspiration, laissant ma propre peur se transformer en rage.

Ils sont innocents.

Ils ne devraient pas avoir à écoper de mes problèmes.

Je me tourne vers mon ex, m'efforçant de regagner mon apparence de nonchalance en toute circonstance.

Je lève un sourcil dans sa direction, alors qu'il se contente d'hausser les épaules, l'allure détendue que je tente d'arborer ramollissant sa propre posture.

Tu aurais dû t'y attendre. Je ne suis pas du genre à faire les choses à moitié.

La seule chose qui me surprend, c'est que tu n'as pas trouvé un autre moyen pour tenter de m'anéantir. Je te voyais plus imaginatif dans mon souvenir, dis-je en m'approchant de son bureau.

Je saisi un stylo sur sa surface et le fais tourner entre mes doigts de manière désinvolte.

Lâche ça.

Je me mets à glousser et lui coule un regard de biais.

Aurais-tu peur, Raiden ?

Avec toi, n'importe quoi peut devenir une arme. Sans compter que je n'ai pas spécialement envie que tu me reprennes pour ta cible ambulante.

Je dépose lentement son bien sur le meuble, un petit sourire amusé aux lèvres.

Je dois tous pouvoir les faire sortir d'ici.

Même si pour cela, il me faudra y rester.

Il ne se serait pas rendu très loin, de toute façon. Mais ça...

Je sors d'un geste habile un couteau que j'avais coincé contre ma taille et le lance dans les airs avant de le rattraper d'une main experte.

Ça, ça le pourrait.

Redonne-moi tout ce que tu m'as subtilisé dans ma salle de torture.

Sinon quoi ? demandais-je d'un ton taquin en m'amusant à lancer mon arme toujours un peu plus haut.

Un sourire mauvais apparait sur ses lèvres avant qu'il n'effectue un vif mouvement du poignet.

Du mouvement à ma droite attire alors mon attention et je la dirige d'une lassitude que je tente de faire sincère en direction des cinq nouveaux séquestrés.

Il doit croire que leur sort ne m'importe pas tant que ça.

Et pour ce fait, je suis prête à jouer mon meilleur rôle de comédienne.

Cependant, mon cœur rate un battement lorsque mes yeux se posent sur la scène que j'ai devant moi.

Le garde de Félix maintient un couteau contre sa gorge, prêt à la lui trancher au moindre faux pas de ma part.

Secret d'État 2 (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant