Ses cris.
Ils me brisent le cœur. Ils retentissent dans toute la villa, puissants et ravageurs.
On s'est rassemblés dans le salon et l'écoutons en silence, l'humeur sombre.
Mon genou s'agite nerveusement depuis une bonne dizaine de minutes, alors qu'une seule envie m'anime.
Celle d'aller la voir.
Elle ne peut pas rester toute seule.
Elle est toujours désorientée, lorsqu'elle se réveille.
Et si elle paniquait ?
Qui sera là pour la réconforter ?
Qui séchera ses larmes et lui répétera que ce n'est pas de sa faute ?
Qui la rassurera ?
Il faut que j'y aille.
Je ne peux pas l'abandonné dans un moment pareil.
Cette idée à elle seule m'est insupportable.
Je me lève du divan sur lequel j'étais assis et commence lentement à me diriger vers l'escalier, une voix m'interpelant après seulement deux pas.
— Hé, tu penses aller où comme ça ?
J'ignore son frère et continue mon avancer avant qu'il ne s'empare brusquement de mon bras, me tournant vers lui d'un geste sec.
— J'te parle, le blondinet, crache-t-il en me fusillant du regard.
Je me défais sèchement de sa poigne et lui retourne sa haine, les veines désormais enflammées.
— Je vais la voir, cela n'est pas évident ? Elle voudra la présence de quelqu'un, lorsqu'elle se réveillera. Et à ce que je sache, elle n'a jamais accepté les vôtres. Je suis le seul qu'elle tolère dans ces circonstances, lui rappelais-je d'un ton hautain et mesquin.
Sa mâchoire se crispe, alors qu'il fait un pas vers moi, l'expression menaçante.
— Le médecin a dit qu'elle devait se reposer et que nous devions la laisser tranquille. Aucun élément perturbateur. Et à ce que j'ai cru comprendre, votre dernière conversation a été quelque peu... difficile pour elle. Tu ferais mieux de garder tes distances le temps qu'elle se rétablisse. Les émotions en montagne russe, ça doit s'arrêter. Dans son état, c'est mauvais pour sa santé.
Il se tourne ensuite vers son père et le pointe du doigt, l'expression furieuse.
— Et toi, je t'avais dit que je m'en occupais. Pourquoi es-tu aller la voir ? Je devais tâter le terrain et m'assurer qu'elle soit prête à te recevoir avant que tu n'ailles lui rendre visite.
— On s'est croisé dans le couloir, par hasard. Elle cherchait Noah et moi j'étais au téléphone, on n'a pas fait attention.
Elle me cherchait ?
Je l'observe sans rien dire, alors que mon pouls s'accélère et que je tente de ne pas faire transparaitre mes interrogations et ma joie.
Elle me cherchait...
— Et tu lui as dit quoi, puttana, pour qu'elle pleure comme elle le faisait ? grogne-t-il avec hostilité.
— On a mis beaucoup de choses au point et je lui ai avoué les raisons pour lesquelles j'ai tenté de la dissuader de rester en couple avec quel figlio di un cane femmina*. Tu savais qu'elle était au courant qu'il l'avait manipulé ?
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Secret d'État 2 (En pause)
Roman d'amourC'est l'heure. Ma fin est proche, peut-être même plus que je ne le crois. Mais je sais toutefois qu'il ne me laissera pas le privilège de mourir sans séquelle. Il veut me détruire, m'anéantir. Au même titre de ce que ma famille lui a fait, de...