Je cogne des clous depuis maintenant plusieurs minutes, la fatigue prenant lentement possession de mon corps.
Celui-ci a beau me faire toujours souffrir, cela me semble moins pire une fois à moitié endormie.
Ce n'est toutefois pas le cas de mes jambes, qui elles, ne me sont que plus douloureuses au fil des heures.
Même chose pour mes poignets, ceux-ci commençant à mal supporter de prendre en charge une partie de mon poids.
Cela reste cependant supportable, bien que désagréable.
La porte s'ouvre soudainement, m'arrachant brutalement de mon pitoyable repos.
Un flux de lumière en jaillit, m'aveuglant momentanément.
Je retrouve néanmoins rapidement la vue, remarquant trois hommes entrer dans la pièce.
Deux d'entre eux se partagent le transport d'une chaise sur laquelle semble se tenir une personne, bien qu'inconsciente.
Sa tête est inclinée vers l'avant, bougeant à chaque pas que font ses transporteurs.
Elle me fait cependant dos dans la semi-obscurité, ne me permettant pas de voir son visage.
Ils la déposent sans grande douceur, le trio s'agglomérant autour d'elle.
Une voix que je commence à connaitre attire mon attention, la redirigeant vers lui.
— J'espère que vous êtes heureux de la revoir, même si ce n'est pas son cas.
Un sourire étire ses lèvres, mais il n'a rien de gentil.
Il est plutôt malicieux ou joueur, je ne saurais dire précisément.
Tout ce dont je suis certain, c'est que sa présence n'annonce rien de bon.
Sans parler de sa phrase des plus énigmatique.
Qui entendait-il parle « la » ?
Qui devrais-je être heureux de voir ?
Qui ne le serait pas ?
Je retiens un froncement de sourcils et tourne mon visage vers la personne inconsciente, tentant d'en deviner son identité.
Silhouette menue, de longs cheveux assez clairs, même dans la semi-pénombre, épaules plutôt musclées.
C'est tout ce que je parviens à voir avec la faible lumière qui l'entoure, restreignant considérablement mes chances d'identification.
— Auriez-vous besoin d'un indice ? me demande-t-il, haussant un sourcil avec jugement. Sincèrement ? Je croyais que, tout comme moi, vous parviendriez à la reconnaitre, même dans le noir.
Je me contente de le fixer, ne voulant pas lui montrer que mon incompréhension qui ne fait que s'agrandir.
Qui connait-il que je connais ?
À ce que je sache, nous n'avons personne en commun.
Personne sauf...
Ana.
Je redirige lentement mon regard sur le corps mou reposant sur la chaise, tentant de réfréner les battements de mon cœur qui menacent que s'accélérer.
Je l'observe d'un œil nouveau, essayant d'en trouver ses similitudes avec la chasseuse de primes.
Chevelure claire, épaules musclées, mais surtout, le seul détail qui capte réellement mon attention, des mains délicates et mal en point.
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Secret d'État 2 (En pause)
Storie d'amoreC'est l'heure. Ma fin est proche, peut-être même plus que je ne le crois. Mais je sais toutefois qu'il ne me laissera pas le privilège de mourir sans séquelle. Il veut me détruire, m'anéantir. Au même titre de ce que ma famille lui a fait, de...
