36 - Le marshal

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Les trois Tuskens ont fini par établir un camp transitoire à l'endroit où s'étaient arrêtés Din et Eowyn. Peu rassurée dans un premier temps, surtout après leur apparition furtive dans leur dos, voir le Mandalorien communiquer avec eux a eu le don de la détendre. Et même de l'impressionner. Elle ignorait que Din parlait plusieurs langues. Cela ne l'étonne pas pour autant. Un chasseur de primes fait mieux de savoir communiquer dans divers langages.

Ces hommes des sables ont partagé avec eux un peu de leur eau, contenu dans des calebasses noires et ont fait foisonner un feu avec des branches séchées récupérées dans le désert. La température n'a pourtant pas énormément diminué depuis le couché des soleils. Eowyn comprend l'intérêt du feu quand leurs nouveaux compagnons se sont mis à dépecer de petits Scurriers afin de les faire griller.

Bien que fascinée par leur language à base de cris rauques, leur accoutrement mettait un peu mal à l'aise la mécanicienne. Elle se doutait que les morceaux de lambeaux qui recouvrent leur corps et leur visage les protègent de la chaleur et des rayons des soleils, mais le masque qui recouvre leur visage lui donnait vraiment la chair de poule. C'est pourquoi, une fois la nuit passée à les garder dans un coin de son champ de vision, Din et l'enfant dormant à poings fermés, elle a réveillé ses compagnons de voyage dès les premières lueurs des soleils pour reprendre leur route. Avant de repartir, elle a tout de même remercié les Tuskens pour l'eau qu'ils leur ont offerte.

Ils voyagèrent presque une journée de plus. Eowyn ne s'est pas lassée un instant du paysage malgré la redondance de ce dernier. Dunes et pentes rocheuses balayées par les sables, la jeune femme se sent bien plus en phase dans cet environnement aride. Finalement, ils atteignirent leur destination.

Le village n'est désormais plus qu'à quelques mètres d'eux, blanc, à peine bosselé. Il se résume à une unique rue d'habitations, si livide qu'on croirait la ville morte. Le speeder ralentit à l'entrée. Les maisons suivent la même géométrie que celles de Mos Eisley, rondes, lisses. Les quelques habitants travaillant dans la rue, ou marchant simplement, dévisagent les nouveaux venus, en particulier l'armure flamboyante du Mandalorien assit derrière elle. Ils semblent tous usés par le travail et la chaleur, par le sable et la sueur.

— Arrête-toi ici, lui fait signe Din. Nous allons demander à la cantina.

— Bonne idée, tout se sait dans les cantinas, affirme Eowyn en arrêtant le moteur.

Din descend le premier et rentre dans la taverne. Eowyn prend plus de temps car elle a besoin d'attraper ses béquilles. Elle se tourne vers l'enfant qui est installé dans la sacoche, à l'arrière du speeder, et lui fait signe de ne pas bouger avant de monter les quelques marches qui mènent à la cantina. Une fois à l'abri du soleil, elle rejoint son compagnon au bar.

— Votre marshal porte une armure mandalorienne ? s'étonne Din qui discute avec le tavernier.

Eowyn fixe le Weequay, derrière le bar, et le Mandalorien. Au ton employé par son sauveur, elle comprend que ce n'est pas chose commune d'avoir un Mandalorien comme shérif d'un village aussi petit et isolé que Mos Pelgo.

— Bah, voyez par vous-même, lui répond le Weequay en indiquant de son menton l'entrée dans laquelle se tient Eowyn.

Surprise, la jeune femme joue avec ses béquilles pour se retourner et est à deux doigts de se cogner dans l'armure écaillée dudit marshal. Elle lève doucement le regard pour tomber sur un autre casque mandalorien, peint en vert. Encore un visage caché. L'homme baisse sa visière vers elle avant de la contourner.

— Qu'est-ce qui vous amène, étrangers ?

Sa voix sonne comme celle de Din, robotisée par le casque. Ces Mandaloriens me rendent folles.

— Nous avons parcouru je ne sais combien de parsecs pour te trouver.

— Eh bien c'est fait, vous m'avez trouvé. Weequay, trois rasades de spotchka.

Il s'empare des verres ainsi que de la bouteille en verre contenant un liquide limpide et bleu puis part s'asseoir à une des tables de la cantina.

— Prenez donc un verre avec moi.

Eowyn ne sait pas comment se comporter et il semblerait que Din non plus. Il n'a pas l'air de reconnaître l'un des siens.

— Je vous en prie, asseyez-vous. Vous pouvez poser vos béquilles ici, lui montre le marshal.

Étonnée par la politesse dont fait preuve ce Mandalorien, comparé à sa rencontre avec Din ou Belokwa sur Ongarth, elle part s'asseoir à côté du shérif qui lui laisse un peu de place pour placer sa jambe dans le plâtre. Alors qu'elle s'affaire à essayer de percer sa visière, comme elle aime tant le faire avec Din, il attrape son casque et le pose sur la table devant lui. 

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Pardon je publie super tard aujourd'hui, j'étais en stage toute la journée j'ai pas pu le faire avant sorry 😭🙏🏻

The Travel Dreamer ● Star WarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant