109 - Retour aux sources

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Din l'a d'abord emmené sur la passerelle du croiseur pour demander gentiment si elle pouvait prendre possession d'un vaisseau dans le hangar, parmi ceux qui n'ont pas été détruits par l'arrivée d'Eowyn. Sans trop entrer dans les détails, elle a fini par expliquer qu'elle avait besoin de partir de son côté. Bo-Katan a d'abord eu un regard d'une neutralité effrayante pour l'Ongarthienne avant de finalement accepter. Peut-être s'est-elle demandé quel était l'intérêt de la sauver pour mieux la laisser partir ensuite, mais Eowyn soupçonne que la Mandalorienne ne soit pas du genre à avoir ce type de réflexions superficielles. Elle est bien trop intelligente pour ça.

Cara est venue la prendre dans ses bras en lui faisant promettre de repasser la voir sur Nevarro, un jour, ce qu'Eowyn n'a pu s'empêcher de promettre immédiatement. Koska lui a présenté une main qu'elle a serrée avec vigueur avant que l'acolyte de Bo-Katan lui annonce avoir été ravie de la sauver, et que des remerciements seraient de nécessité un jour quand elle en aura besoin, tout cela avec un sourire charmeur comme elle le lui a déjà présenté sur Trask. Cette fois, Eowyn l'a remarqué et lui a répondu avec un sourire timide. Boba Fett a fini par les rejoindre pour récupérer la quatrième femme du quatuor et la jeune femme leur offrit un hochement de tête reconnaissant.

Din et Eowyn se sont ensuite dirigés vers le hangar pour prendre possession du vaisseau que Bo-Katan lui a attribué, une navette T-4A de classe lambda. La plus répandue des navettes impériales. Elle en a déjà vu quelques-unes, sur Ongarth, à une époque où l'Empire a décidé de renforcer sa présence sur sa planète. Din a pris son temps pour entrer les coordonnées de Jovak dans le vaisseau, puis il lui a expliqué comment décoller et atterrir. Pour cela aussi, il a pris son temps. Elle avait bien compris qu'il essayait de retarder l'inévitable, mais Eowyn n'était pas pressée. Elle a profité de ces derniers instants en présence de son sauveur. Quand toutes les explications sont enfin terminées, ils sortent du vaisseau pour les derniers au revoir.

— Tu peux encore changer d'avis et me laisser t'accompagner, reprend-il sa négociation.

Eowyn soupire mais sourit en venant enrouler ses bras dans son dos et poser sa joue contre son poitrail en beskar.

— Je peux, mais je ne le ferai pas.

Elle sent son corps s'agrandir brièvement, signe qu'il inspire de déception. Eowyn décide de ne pas se laisser convaincre par son comportement. Elle s'écarte de lui et recule d'un pas.

— Merci pour tout, Din Djarin. Tu as sauvé ma vie et mon avenir. Je t'en serais à jamais redevable.

Je t'en prie, ne me demande pas de payer ma dette en te laissant venir avec moi. Pitié.

— Merci à toi de m'avoir aidé dans ma mission d'aider Grogu à retrouver les siens.

Leur cœur se serre et un sourire triste s'affiche sur les lèvres d'Eowyn. Elle regarde une dernière fois cette visière opaque qu'elle n'a jamais pu transpercer. Elle s'empresse de lui donner une nouvelle accolade, cette fois en entourant avec ferveur ses bras autour de son cou. Il la lui rend avec le même élan. La froideur du beskar contre sa tempe et sa joue l'aide finalement à se détacher de lui.

— On se reverra, promet-elle.

— J'espère bien.

L'hyperdrive de la navette est plus puissant que celui du Razor Crest. Eowyn le sent, le camaïeu de bleu de l'hyperespace est plus prompt. Rien d'étonnant, l'Empire a toujours eu les dernières nouveautés en matière de technologie et le Razor Crest est un tas de boulons rouillés et aussi vieux que la Guerre des Clones.

Un peu plus de trois jours se sont écoulés depuis qu'elle a réussi à faire décoller la navette du hangar à vaisseaux sans rien casser sur son chemin. La solitude est revenue et elle est... étrange. Non dérangeante mais pas la bienvenue pour autant. La compagnie de ses deux compagnons lui manque indéniablement, mais l'absence de présence parasite lui a permis de réfléchir énormément pendant le voyage. Elle ne sait pas exactement ce qui l'attend sur Jovak. Est-ce que je vais trouver des ruines ? Des os dans toutes les rues ? Ou bien simplement une planète fantôme ?

La mécanicienne a réalisé qu'elle ne savait rien de la manière dont son peuple a été décimé. Etait-ce une exécution à grande échelle ? Un virus mortel ? Des catastrophes naturelles ? Eowyn ignore même quel genre de planète est Jovak. A priori, son atmosphère doit être limitée en oxygène, si ce que le droïde professeur de Nevarro m'a dit est vrai. L'inconnu lui tend les bras.

Le vaisseau émet un signalement sonore annonçant qu'il va bientôt sortir d'hyperespace. Eowyn a tout juste le temps de se rasseoir dans le siège du pilote que le tunnel bleu disparaît pour laisser apparaître l'espace noir saupoudré d'astres blancs scintillant. Et dans la majorité de son champ visuel, Jovak. Entourée de cinq petites lunes et d'une immense, qui se trouve derrière la planète à ce moment précis, son regard est obnubilé par les teintes de la planète. Mi jaune-vert, mi grise, séparée comme si on l'avait coupé d'un coup de sabre laser oblique, cette vision de la planète depuis l'espace laisse l'Ongarthienne pantoise. À quoi correspondent ces couleurs ?

La jeune femme applique les directives de Din pour enclencher le pilotage manuel. Elle positionne ses mains sur les manettes, teste leur sensibilité aux mouvements de ses mains puis entame la fin de son voyage en se rapprochant de la surface de la planète qui aurait dû être son foyer depuis tout ce temps.

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The Travel Dreamer ● Star WarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant