Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
L'Empire n'est plus, et ce depuis plusieurs années déjà. La vie a repris son cours mais pour certains, rien n'a changé. Elle est toujours sur Ongarth, elle répare toujours des vais...
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Rapidement après le déjeuner, gentiment offert par la taverne, Din expose le plan qu'ils ont élaboré avec les Tuskens au reste de la population. Tout le monde écoute, tout le monde est attentif. L'avenir de leur village repose sur la réussite de cette mission, et donc sur leur écoute et compréhension du plan.
— D'après les Tuskens, commence le Mandalorien, l'abdomen est le seul point vulnérable. Cela veut dire qu'il faut qu'on frappe par en-dessous. Vanth propose que l'on utilise les explosifs que vous utilisez pour vos mines. Un maigre investissement pour la pérénnité de votre ville.
Les habitants recommencent à chuchoter entre eux, un peu déçus de devoir utiliser leurs ressources de cette manière.
— On commencera par enterrer les charges devant l'entrée de la caverne et seulement après, on le réveille. L'idée est de le rendre furieux pour qu'il charge et sorte de son trou. Une fois qu'il sera suffisamment sortie et qu'il aura le ventre au-dessus des explosifs, vous actionnerez le détonateur.
Eowyn fait une moue avec sa bouche. Le plan semble si simple pour une bête que personne n'a de scrupule à appeler « monstre ».
— De quel genre d'explosif disposez-vous ? questionne alors Eowyn depuis sa place près de l'entrée.
Tous les regards se tournent vers elle, y compris celui de Din.
— Ce sont des mines de donarite, répond Cobb Vanth en s'accoudant au bar. Pourquoi ?
— Elles possèdent chacune leur détonateur ?
— Oui, nous sommes obligés de les relier entre elles avant de faire exploser nos mines.
Eowyn hoche la tête et le marshal semble comprendre où elle veut en venir.
— Cela veut dire qu'il faudra aussi les préparer avant de les enterrer sous le sable. Je peux m'arranger pour bricoler un détonateur et qu'un réseau sans fil s'établisse entre les bombes. Ce serait dommage d'avoir assez de détonateurs mais pas assez de main pour les actionner. Il me faudra juste un peu de matériel pour créer les capteurs et inducteurs.
— Je pense avoir ce qu'il te faut, intervient un homme dans la foule.
Eowyn hoche une nouvelle fois la tête sans avoir vu qui a parlé.
— J'ai aussi remarqué que le sable se liquéfiait au passage du dragon, continue-t-elle en réfléchissant à mile à l'heure. J'ignore le mécanisme, mais s'il sort de son trou et que le sable sous lui se liquéfie, cela risquerait de faire glisser les charges plus en profondeur et au moment de la détonation, elles n'auraient aucun effet.
Le petit peuple reprend leur chuchotement, cette fois de réflexion sur le problème.
— C'est une question importante à soulever, en effet, ajoute le marshal. Tu as une idée pour y remédier ?
— On pourrait les relier entre elles avec des alliages. À la description des alentours du puit de Sarlacc, peut-être pourrions-nous les attacher comme des hamacs aux canyons. En forme de U au niveau de l'entrée du trou, avec suffisamment de leste pour qu'à la sortie du Krayt, il ne rompt pas les cordes. On utiliserait des ascenseurs à cordes, j'imagine que vous en avez si vous descendez dans les profondeurs de vos mines, pour faire remonter les charges dans le cas où elles glisseraient dans le sable.
Elle voit Din croiser ses bras sur son torse. Elle ne voit pas le sourire impressionné de son sauveur derrière son casque. Cobb Vanth hoche la tête en faisant une moue intéressée.
— C'est une excellente idée. Iridia et Diltoga, vous irez récupérer toutes les cordes dans nos stocks, quitte à aller chercher ce qu'il reste à l'entrée des mines. On ne doit pas être en rade de longueur. Nous les relierons entre elles sur place. Voltas, je le laisse donner tout le matériel nécessaire à la création d'un réseau sans fil à Eowyn. Nous avons quelques habitants qui sont calés, niveau électronique, qui pourront aussi t'aider.
— Mais comment on va les transporter sur place ? Nous n'avons pas assez de landspeeders pour tout transporter en une seule fois, s'immisce une jeune femme.
— Les Tuskens ramèneront leur troupeau de Banthas et nous emmèneront certains des nôtres.
Le silence s'installe. Le marshal balaie la foule du regard.
— Pas d'autres questions ?
Nouveau silence. Il frappe alors dans ses mains avec un petit sourire.
— Bien, alors au travail. Les Tuskens arriveront à l'aube.
