Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
L'Empire n'est plus, et ce depuis plusieurs années déjà. La vie a repris son cours mais pour certains, rien n'a changé. Elle est toujours sur Ongarth, elle répare toujours des vais...
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Eowyn ne saurait dire si son atterrissage est dû à la chance ou à la malchance. La chance de ne pas avoir atterri sur le dos qui aurait pu se briser et la tuer, ou la malchance de tomber sur son plâtre qui, lui, s'est bien brisé. En atterrissant sur ses pieds, ses deux genoux se sont pliés et par la cinétique de la chute, ainsi que la Force qui lui a évité de se casser les os, il n'y a que le plâtre qui en a fait les frais. C'est la peur qui lui a fait le plus de mal, car à la flexion de son genou normalement blessé, elle ne ressent aucune douleur. La panique la force à se débarrasser des morceaux de plâtre restant. Elle se relève à toute vitesse quand le corps du Krayt la frôle, puis prend ses jambes à son cou. C'est de cette manière qu'elle réalise la guérison de sa fracture.
Le cri du dragon semble lui lancer des décharges électriques dans les jambes à tel point qu'elle semble courir plus vite qu'elle n'en a l'habitude. Mais courir à la perpendiculaire ne semble pas suffire à le distancer. C'est à croire qu'il arrive à sentir son immense peur, plus grande que celle de tous les autres Tatooïniens réunis, car il se détourne des autres pour charger vers Eowyn.
La jeune mécanicienne a un regard un arrière pour constater le changement de direction du monstre. Des larmes d'anxiété envahissent ses yeux, floutant sa vision. Elle voudrait crier à l'aide, mais qui l'entendrait avec un brouhaha pareil ? Sa course folle tente de l'emmener à l'extérieur du canyon mais Eowyn trébuche sur une calebasse d'eau qui s'est camouflée dans le sable. Son visage humide finit par raper le sable qui s'y colle inéluctablement, finissant aussi par s'infiltrer dans ses yeux qui voient désormais de plus en plus flou. La silhouette imprécise du dragon ne fait que grandir dans son champ de vision, une ombre qu'elle devine être sa gueule grande ouverte et qui se dirige droit vers elle.
C'est donc ainsi que je vais mourir. Basile est mort pour rien.
Eowyn lâche un cri d'accablement, paralysée de tout le reste de ses fonctions motrices par la stupeur. Basile est mort pour rien !
Et puis finalement, elle qui avait fermé les yeux pour accepter son sort, Eowyn sent son corps quitter le sable pour s'élever dans les airs. Le vent la frappe dans le dos et elle rouvre les yeux. Quelqu'un la transporte, elle est nez à nez avec un lance-roquettes.
- Je te ramène aux enfants, lui fait savoir le marshal qui la tient fermement. Essaie de ne pas tomber cette fois.
Son ton ne laisse pas présager d'une quelconque blague, la situation ne le permet pas, mais c'est un ordre direct. Ils n'ont pas le temps de s'occuper du dragon et de me sauver en prime.
- Bi...bien re...çu, balbutie-t-elle, toujours terrassée par la terreur.
Les enfants tendent grands les bras pour l'accueillir. Eowyn tombe sur les fesses, ses jambes ne peuvent plus soutenir son corps, mais les enfants ne lui auraient pas permis de se relever. Ils sont venus l'enlacer en pleurant à chaudes larmes, réalisant enfin à quel point cette mission est dangereuse.
- Où... Où est... ma pe...tite grenouille ? bégaie-t-elle suite au surplus d'adrénaline. Où... est-il ?
Aussitôt appelé, le petit Sensitif se faufile entre les jambes des autres enfants pour arriver jusqu'à elle. Eowyn le prend dans ses bras et lui chuchote :
- Je vais bien, je vais bien. Tu vas bien ?
Ses grands yeux noirs la scrutent, ses oreilles sont baissées.
- Je vais bien, répète-t-elle, plus pour elle-même qu'autre chose.
Elle pose son front sur le sien et cette fois, elle s'apaise. L'enfant rassuré est capable de la détendre à son tour. Le sol tremble à nouveau, plus fort que les autres fois. Tout le monde se rapproche du bord pour observer ce qui se passe en bas, Eowyn en fait de même maintenant qu'elle a retrouvé l'usage de ses jambes.
Din tient une corde attachée à un Bantha portant les charges restantes. Le dragon se dirige droit vers eux. Eowyn écarquille les yeux quand elle voit la gueule du Krayt se refermer sur son sauveur.
