Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
L'Empire n'est plus, et ce depuis plusieurs années déjà. La vie a repris son cours mais pour certains, rien n'a changé. Elle est toujours sur Ongarth, elle répare toujours des vais...
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Le Mon Calamari qui s'occupe de l'épave qu'est le Razor Crest a la peau noir. Rares sont les Mon Calamari faisant escalent sur Ongarth, mais jamais elle n'avait vu cette couleur de peau chez cette espèce. Il porte un pull tressé bleu terni par son travail ainsi qu'une combinaison en plastique recouvrant ses jambes jusqu'à sa poitrine, retenu sur ses épaules par de larges bretelles qui étaient probablement blanches autrefois.
Quand Eowyn lui a proposé son aide, il a d'abord cru à une blague de mauvais goût. Quel genre de clients aide le mécanicien à réparer leur propre vaisseau ? Eowyn espérait surtout que de lui faciliter la tâche permettrait de diminuer le coût des réparations. L'état dans lequel est le Razor Crest coûtera plus cher en réparation que d'en acheter un nouveau. Le fait est que Din ne voudra probablement pas en racheter un nouveau, et si tant est qu'il y soit disposé, ce n'est sûrement pas sur cette lune portuaire qu'il en trouvera un nouveau. Eowyn a donc tout intérêt à réparer cette loque.
— Est-ce que je peux demander comment le sinistre a eu lieu ? la questionne Wour, le Mon Calamari mécanicien.
Eowyn soupire en tirant sur les algues qui pendent, accrochées aux canons avant.
— Un crash sur une planète glaciaire. Et après, on a été attaqué par des araignées de glaces dont la mère a troué notre cockpit.
— D'où le glassoverre, relève-t-il.
— D'où le glassoverre.
Le reste des réparations s'est passé dans le silence. Eowyn ignore si Wour était surtout concentré sur son travail ou s'il est du genre silencieux. Lorsqu'il sort la tête de la salle d'hyperpropulsion, après seulement une heure de travail, il annonce à Eowyn que la journée est finie.
— Vraiment ? s'étonne-t-elle en continuant de trifouiller les rouages du moteur. Mais on vient tout juste de commencer ?
— Il va bientôt faire nuit, jeune fille.
Eowyn sort alors la tête de dessous le tableau de bord du cockpit pour constater qu'en effet, le ciel est orange et le soleil est en train de se coucher à l'horizon. La mécanicienne range alors ses outils dans sa trousse accrochée à sa jambe.
— Revient demain matin à l'aube si tu veux continuer à surveiller ce que je fais.
— Je ne vous surveille pas, rétorque-t-elle en se retenant de pouffer face à la mauvaise foi de ce poisson.
— Tu as de bien meilleures compétences en mécanique que moi, ça se voit rien qu'à tes outils. Je peux comprendre que tu veuilles t'assurer que je ne fasse pas n'importe quoi.
Wour pose ses immenses paluches sur ses hanches. Eowyn lâche un rire.
— Tant qu'il vole et qu'il ne tombe pas en rade en hyperespace, pas besoin d'avoir de grandes capacités, lui assure-t-elle avec un clin d'oeil. Et puis, je suis surtout là pour faire économiser des crédits à mon ami.
