Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
L'Empire n'est plus, et ce depuis plusieurs années déjà. La vie a repris son cours mais pour certains, rien n'a changé. Elle est toujours sur Ongarth, elle répare toujours des vais...
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Eowyn sent qu'on la secoue. Elle avait déjà la nausée avant tout cela mais le fait d'être secouée est la goutte de trop. Elle vomit ses tripes devant elle, sans savoir si quelque chose ou quelqu'un en fera les frais. Ses yeux sont encore fermés de sa perte de conscience, ignorant depuis combien de temps elle est dans cet état. Et pour parler de cet état, il est éreintant.
— Wynnie, est-ce que ça va ?
Elle reconnaît la voix de Din et cherche d'elle-même à ouvrir les yeux. C'est difficile, mais elle finit par y arriver. Malheureusement, les néons qui reflètent sur le casque du Mandalorien lui sont aveuglants.
— Wynnie, parle-moi.
— Je me sens mal, avoue-t-elle même si l'évidence est frappante.
— Je t'ai vu prendre un coup et après tu n'as jamais réussi à te relever, explique Din en l'aidant à se relever. Ce n'est pas vraiment dans tes habitudes.
Eowyn n'écoute qu'à moitié, revoyant passer les images de cette Khaalists et de ce Sith dans son esprit. Elle ne comprend pas bien ce qu'elle a vu. Ce n'est sûrement pas une vision de l'avenir, les Khaalists sont morts. Alors ça ne peut-être que le passé. Un souvenir ?
— Wynnie, l'interpelle une nouvelle fois Din.
Elle tient debout, quoi qu'un peu par miracle parce que ses jambes lui sont douloureuses. La jeune femme voit le Moff, assis sur le sol qui la regarde avec une satisfaction étrange. Eowyn se met rapidement en position de défense, certaine qu'il va lui sauter dessus avec son sabre noir. Mais Din pose ses mains gantelées sur ses avant-bras.
— Tout va bien, il est menotté. Je l'ai défait.
Eowyn se rappelle la superposition avec les images qu'elle a vues. Din comme le Jedi et Gideon comme le Sith, ces deux derniers vaincus. Elle prend une grande respiration pour tenter de se détendre mais ce n'est pas chose facile. Elle passe une main dans ses cheveux qui sont encore humides, mais elle ne saurait dire si c'est lié au bacta ou à sa transpiration.
— Combien de temps ai-je été inconsciente ?
— Quelques minutes. Est-ce... est-ce que ça va ?
Il pose sa main sur ses épaules et la force à se mettre en face de lui. Il pose son pouce sur la marque rose qu'a laissé le coup de manche de Gideon sur son front.
— Tu as peut-être une commotion, suppose le Mandalorien. Nous te ferons examiner dans les plus brefs délais.
C'est bien plus qu'une commotion. Mais Eowyn ne laisse pas sa pensée sortir de sa bouche. Ils doivent à tout prix sortir d'ici.
— Quelque chose te revient, jeune fille ? l'interroge Gideon en attirant son regard sur les menottes qu'elle n'avait pas vues la première fois.
Eowyn fronce les sourcils. Il a l'air de comprendre ce qui se passe en elle.
— Qu'est-ce que vous m'avez fait ?
Elle avait pour objectif de lui crier dessus et d'être un peu plus menaçante, mais ces images l'ont éreinté. Din s'interpose et place bien vite Grogu dans ses bras en espérant qu'il la calmera, peu importe la raison de son comportement étrange.
— Laisse tomber, Wynnie. Prends Grogu, je m'occupe de Gideon.
Cela semble avoir l'effet escompté car elle se calme bien vite. Grogu la regarde avec un sourire. Elle en oublie presque où elle se trouve et ce qu'on lui a fait subir. Elle adore le voir sourire. Ses grands yeux marrons la fixent avec empressement et il tend ses bras vers son visage qu'elle s'empresse de baisser pour coller leur front l'un contre l'autre. Ses mains à trois doigts accrochent ses joues et une paix éphémère s'installe en elle, lui faisant oublier toutes les horreurs qu'elle a vécues, qu'elle a vues.
— Je suis ravie de savoir que tu vas bien petite crevette.
— Allons-y, l'incite Din qui a déjà commence à avancer. On doit rejoindre Bo-Katan et les autres sur le pont.
Quand Eowyn relève la tête vers son compagnon, il tient Gideon d'une main et le sabre noir dans l'autre. Avec sa cape grise, côte à côte avec celle noire de Gideon, ils ont l'air, de dos, d'un escadron de la mort.
— Es-tu obligée de garder la lame sortie ? demande-t-elle en les rejoignant, Grogu ayant toujours une main sur sa mâchoire.
— Cela le dissuadera de faire des bêtises, lui répond-il.
— Un sabre laser est censé avoir un lien avec son propriétaire, lui explique la Sensitive. Et comme ce n'est pas le tien, tu risques d'avoir du mal à le manier. C'est pour ça que j'ai refusé de me battre avec celui de mon maître. Donc fais très attention avant de faire un geste un peu trop brusque.
— Bien madame.
Il tourne sa visière dans sa direction et elle ne peut que deviner un petit sourire après le ton amusé qu'il a employé. Mais Eowyn n'a pas envie de rire.
— Je suis très sérieuse, Din.
— Et je t'ai attentivement écouté. Je ferai attention.
Il continue d'avancer quand Eowyn a ralenti, incertaine qu'il ait vraiment conscience de l'enjeu. Leurs capes volent derrière eux avec la vitesse à laquelle ils avancent. Un escadron de la mort pour quiconque semble tenir cette lame.
