90 - Les ruines Jedi

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La sensation de voler est incroyable. Si Eowyn déteste la sensation d'oppression de l'eau - d'autant plus quand elle en est recouverte - celle de l'air l'invite à s'élever encore plus haut en est tout le contraire. Eowyn pourrait craindre la sensation de chute potentiellement associée - elle imagine bien que les jet-packs ne sont pas infaillibles - mais dans sa chute, elle pourrait en garder le contrôle d'une certaine manière. Eowyn pourrait préparer ses muscles à l'impact afin d'atterrir sur ses deux pieds sans se casser trop d'os, ou bien elle pourrait ralentir sa chute en puisant un peu plus intensément dans la Force. Un contrôle impossible à avoir quand tout autour de vous n'est qu'un liquide qui entrave vos mouvements et peut vous tuer en une simple inspiration.

— C'est trop dingue ! hurle Eowyn alors que l'air se frotte contre son visage, s'engouffre dans sa bouche et distend ses joues, comme si elle était dans une montagne russe à haute vitesse.

Grogu semble aussi exalté que la mécanicienne, ses petites dents sont découvertes par la force du vent qui écarte ses lèvres, à lui aussi. Din ne réagit pas ouvertement malgré le petit sourire qu'il cache derrière son casque. Il n'a pas le temps de dire quoi que ce soit, ils approchent des fameuses ruines Jedi. Bien vite, ils atterrissent sur une petite colline de roches surplombant une vallée de cailloux et de buissons bien verts. Ce n'est pas le monticule le plus haut de leur champ de vision, mais il est suffisamment haut pour avoir une belle vue des autres monts.

Ses pieds crissent sur les gravillons mais ses yeux regardent les immenses rochers rectangulaires, disposés en cercle autour d'une sphère de la même roche, au centre, et penchés à la fois en direction de la sphère et du ciel. Les mauvaises herbes ont fini par prendre le dessus après probablement des siècles d'abandon, mais subsiste le sommet du temple, immense et majestueux.

— Voilà, on dirait que c'est ici.

Din semble perplexe, il marche à petit pas en direction du cercle.

— Tu trouves que ça fait Jedi ? demande-t-il à Grogu, dans ses bras.

Mais c'est Eowyn qui lui répond.

— Le temple d'Ongarth ne paie pas de mine, tu sais.

— Le temple d'Ongarth ? l'interroge-t-il.

Eowyn se retourne vers lui.

— Oui, c'est l'espèce de montagne qu'on a escaladé pour rejoindre la Triade. C'est un vieux temple qui a été abandonné après le génocide des Jedi.

Un frisson parcourt l'échine de la mécanicienne. Un énième génocide impérial.

— Je l'ignorais.

— Je pense qu'il s'assied ici, enchérit Eowyn en montrant la sphère du doigt, cherchant à changer de sujet.

Une fois installé au sommet de la sphère, Grogu les regarde avec indécision. Din a un regard pour les alentours. Déformation professionnelle, j'imagine.

— Bon, c'est parti.

Un petit temps s'écoule alors que Grogu continue de les fixer. Il n'a pas l'air de comprendre comment ça marche. Et nous non plus.

— C'est la pierre du destin, est-ce que tu vois ton destin ? demande le Mandalorien qui paraît loin d'être dans son élément. Où est-ce que quelqu'un est censé te voir ?

Eowyn continue d'observer cette merveille architecturale pendant que Din cherche un clavier ou un interrupteur pour lancer le processus. Elle ne l'entend pas lui demander de l'aider, Eowyn a l'impression d'être isolée sensoriellement. Elle voit, elle sent l'air sur son visage et ses mains, mais elle n'entend plus sa voix. Elle entend la mélodie. L'air de flûte de Basile.

— La mélodie, chuchote la mécanicienne en sentant les larmes monter. Elle est revenue.

Elle devient de plus en plus forte avant de se mouvoir, de s'entendre mieux dans une oreille que dans l'autre. Et quand Eowyn se dirige au son vers la mélodie, comme si elle ne voyait rien, l'équilibre revient dans ses oreilles, la mélodie s'entend parfaitement dans chacune d'entre elles. Et ses yeux voient désormais Grogu pronfondément concentré. Ses paupières sont fermées et une aura bleutée, visible de tous, s'échappe d'une inscription circulaire de la sphère pour entourer sa petite grenouille. Une bourrasque de vent lui arrive dans la figure, plus forte que la Force n'a l'habitude de faire. Cet endroit est incroyable.

— Din, l'appelle-t-elle en souriant devant le premier pas que la Force fait vers elle. Din regarde !

— Trop tard, il faut pas qu'on reste ici, lui répond-il en revenant vers le centre.

— Non, regarde ! Grogu est en train de communiquer avec la Force !

Eowyn est béate. Elle ne l'avait jamais ressenti aussi fortement, aussi proche d'elle qu'à cet instant précis. Des larmes de joie coulent le long de ses joues.

— On a pas le temps de faire ça, surenchérit Din en s'approchant pour prendre Grogu, il faut qu'on aille...

Sa phrase finit en suspens car il est projeté par la Force qui ne souhaite pas qu'on interrompt ce qui est en cours. Voir Din se faire malmener de la sorte suffit à faire redescendre Eowyn sur terre. Et même avec les pieds bien sur terre, elle perçoit encore la mélodie et ressent encore les brises devenues plus violentes.

— Mince Din ! Est-ce que ça va ?

— Reprend tes esprits, petit, il faut qu'on parte tout de suite !

— Mais qu'est-ce qui se passe ?!

— Un vaisseau vient d'atterrir en contrebas. Ça sent mauvais.

Le vent devient de plus en plus fort à mesure que Grogu s'enfonce dans la Force, mais elle semble la seule à le percevoir. La mélodie reste tellement forte qu'elle l'empêche de réfléchir à une solution. Mais Din semble en avoir trouvé une.

— Je vais essayer de lui faire gagner un peu de temps, lui annonce-t-il en s'emparant de son blaster. Essaie de lui faire comprendre qu'il doit se dépêcher, s'il te plaît.

— Je... commence Eowyn alors que le visage de Basile jouant de la flûte s'impose à elle. D'accord.

Basile lui fait un clin d'œil juste avant qu'une barre en métal froid n'atterrisse dans ses mains. Quand elle baisse les yeux, c'est une lance en beskar.

— Prends ça. Dob m'a un jour dit que tu te défendais mieux avec une arme de corps à corps dans les mains. Soit sa dernière ligne de défense.

Et Din se jette dans le danger et court en direction du vaisseau qui vient d'atterrir. Le vent fait virevolter ses cheveux, obstruant sa vue par intermittence. La mélodie la rend presque sourde à tout autre son. Mais je suis sa dernière ligne de défense.

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Coucou !

Désolée de ne pas avoir publié mercredi, j'étais en épreuve pour mon concours de médecine (pour choisir ma spécialité), je vous avoue être allée au bar fêter ma libération avec mes amis.

J'espère que l'attente valait le coup (encore désolée) !

Je vous aime, Eléa <3

The Travel Dreamer ● Star WarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant