The Travel Dreamer ● Star Wars

L'enthousiaste et imprudent : les rebelles

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— Qui es-tu ? demande alors une voix nonchalante.

Eowyn relève la tête du manche qu'elle a en main pour poser son regard sur une jeune femme aux cheveux courts. Ses cheveux sont blancs et ses pointes sont colorées en violet. Elle possède elle aussi une armure mandalorienne, à en juger par le casque qui ne ressemble pas tout à fait à celui de Belokwa. Nul doute qu'elle est à l'origine des décorations extérieures du vaisseau, son armure en a aussi fait les frais.

— Vous êtes une Mandalorienne ? la questionne en retour la jeune enfant. J'aime beaucoup votre style.

Le droïde sort à nouveau ses bras articulés pour venir lui rentrer dedans en pestant. Le deuxième humain et le Lasat se réveillent eux aussi progressivement. La main de la Mandalorienne se pose doucement sur son étui à blaster.

— Tu n'as pas répondu à ma question.

— Wow doucement, tente-t-elle de tempérer la situation en levant les mains en l'air. Je n'ai rien volé et rien détruit sur votre vaisseau. Je ne suis même pas armée.

Eowyn continue d'observer les dessins sur son armure. Son regard tombe sur le logo de la Rébellion, haut en couleur et en effet artistique.

— Et je ne suis pas non plus de l'Empire.

— Relax, Sabine, lui fait signe le garçon qui est enfin réveillé. Elle n'est pas une ennemie.

— Qu'est-ce qui s'est passé ? questionne à son tour le Lasat en se mettant debout.

Une fois bien droit sur ses jambes, il surplombe Eowyn de toute sa hauteur. Sa peau mauve et striée d'un camaïeu de violet fait rapidement écho aux yeux de l'adolescente qui est émerveillée par les gens de son espèce. Ses longs pieds à quatre doigts ne lui font même pas peur.

— Je n'avais jamais vu de Lasat, vous êtes plus grands que je ne l'aurais cru.

— Qui es-tu ? lui demande à son tour le garçon au sabre laser.

— Et vous, vous êtes un Jedi. Vous n'êtes pas une légende, alors.

Elle baisse une nouvelle fois ses yeux sur le cylindre à sa ceinture mais il s'empresse de détourner son attention.

— Qu'est-ce que tu fais à bord de notre vaisseau ?

Eowyn est complètement à l'ouest, elle est purement impressionnée par cette navette modifiée et par ses occupants. Un droïde à la langue bien pendue, tout l'inverse de RK, une Mandalorienne un peu atypique, un immense Lasat qui semble un peu empoté à première vue et un humain Jedi, parmi les derniers.

— Pardon, pardon. C'est juste que... Désolée, je m'appelle Eowyn, j'ai vu votre navette dégringoler dans le ciel. Et comme vous semblez faire partie de la Rébellion, si j'ai pu vous voir, n'importe qui a pu vous voir.

— Karabast, s'écrie le Lasat en se tenant la tête avec sa grosse main. Hera va nous faire la peau.

— La navette est dans un trop mauvais état pour la faire redécoller tout de suite, explique ladite Sabine en se penchant sur le tableau de bord, et l'Empire risque de débarquer plus rapidement qu'on ne peut se le permettre.

Tout ce beau monde commence à se pencher sur les réparations à effectuer, les câbles à rebrancher, sans plus se préoccuper de la jeune fille qui s'est introduite dans leur navette. Quand elle les voit progressivement paniquer, elle décide d'intervenir :

— Je peux vous aider.

Elle peut et en même temps, elle ne peut pas. Wartob risque de la mettre au trou si elle ne rentre pas rapidement, mais étant donnée la détresse dans laquelle se trouvent ces résistants, elle ne se voit clairement pas rebrousser chemin après s'être introduite dans leur vaisseau telle une archéologue à la recherche de l'histoire.

— T'as quoi, douze ans ? lui demande le Lasat en se penchant au-dessus d'elle. T'as des pièces détachées à disposition et des capacités en mécanique ?

— Il se trouve que oui.

Il fait de grands yeux et semble se sentir soudainement bête.

— Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, intervient la Mandalorienne. Si l'Empire découvre que tu nous as aidés, tu risques de te faire arrêter et torturer.

— L'Empire n'est pas établi sur Ongarth en ce moment, leur fait-elle savoir, je pense qu'à ce niveau-là, vous n'avez pas trop de soucis à vous faire. Et puis, je suis probablement votre seul espoir de redécoller, vous n'allez pas laisser passer cette chance ?

— Qu'est-ce que tu veux en échange ? lui demande l'autre humain en croisant ses bras sur son torse. Si c'est des crédits que tu veux, on n'en a pas.

— Oh non, pas de crédit, je serais obligée de les donner à mon maître, j'aimerais autant éviter de lui remplir les poches plus qu'elles ne le sont déjà.

Tout le petit groupe tilte à ses mots, mais elle continue sur sa lancée :

— Vous m'aidez à établir un diagnostic des installations qui nécessite le plus de réparation et je vous trouve les pièces qu'il vous faut pour vous refaire décoller. Je pourrais vous aider à le réparer, mais j'ai des horaires assez lourds au garage où je travaille. Il faudra faire ça de nuit pour ne pas éveiller les soupçons, et sur les quelques jours de repos que j'ai.

— Tu dis ça comme si nous allions rester plusieurs jours ici, lui fait remarquer le Jedi. On ne peut pas se le permettre.

— Ça dépendra de ce que vous avez besoin de faire réparer, répond-elle en haussant les épaules. Votre coque a une sale tête, votre moteur a l'air d'en avoir pris un sacré coup à la longue trace noire que vous avez laissée dans le ciel et le choc a peut-être endommagé votre hyperpropulsion. Croyez bien que ça ne se répare pas en une heure, ni même en un jour. On n'a même pas de quoi rapatrier votre vaisseau jusqu'à mon garage donc...

— Non, pas de rapatriement en ville, la coupe Sabine. Il faut qu'on reste discret. L'Empire ne séjourne peut-être pas sur cette planète, mais ils rappliqueront rapidement s'ils découvrent qu'on est ici.

Eowyn lâche un rire. Leur crash n'avait rien de discret.

— Donc voilà, hausse-t-elle une nouvelle fois les épaules. Ça vous va ou pas ?

— Tu ne nous as toujours pas dit ce que tu voulais en échange, réitère le garçon dont la couleur de ses cheveux ressemble à celle de la nuit.

Eowyn leur sourit.

— Vous pourriez m'expliquer comment vous avez fini par vous crasher sur ma planète ?

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