Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
L'Empire n'est plus, et ce depuis plusieurs années déjà. La vie a repris son cours mais pour certains, rien n'a changé. Elle est toujours sur Ongarth, elle répare toujours des vais...
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Bien vite, Din a rejoint les autres Mandaloriens. L'enfant la regardait intensément, comme souvent, et la respiration de Donril était différente, moins profonde, signe qu'il était réveillé. Alors, en ayant assez de tourner en rond pendant que le jour se levait enfin, Eowyn a mis son anorak, pris le petit dans ses bras et a découvert le lit. Au début, Donril a maugréé quelques injures peu agréables mais ce dernier a fini par la suivre. Il n'a eu de cesse de poser des questions sur l'endroit où ils se rendaient, elle s'est simplement contenté de lui répondre « tu verras bien ».
En réalité, Eowyn est assez satisfaite de l'appétence qu'elle éveille chez ce garçon. Il a beau être un peu rustre, elle voit en lui la même curiosité qui l'a animé ces dernières années.
Finalement, ils arrivent sur les quais. Eowyn et Donril rejoignent la plateforme du Razor Crest. Wour est déjà présent et positionne ses mains sur ses hanches en signe de reproche.
— Tu es en retard. La lumière est revenu il y a déjà une demi-heure, je t'avais dit de revenir à l'aube. Et c'est qui, eux deux ?
Eowyn baisse son regard sur les deux enfants dont un qu'elle tient dans ses bras.
— Voici Donril. Il va me donner un coup de main pour les réparations.
— Ah oui ? s'étonne le concerné qu'Eowyn décide bien vite d'ignorer.
— Et lui, ajoute-t-elle en désignant la grenouille verte dans ses bras, c'est...
Elle prend un instant pour réfléchir. Elle n'avait jamais réalisé qu'elle ne l'appelait jamais par son nom. En fait, elle l'ignore totalement. Elle se sent vexée pour lui, mais le petit ne semble pas lui en vouloir.
— C'est mon protégé.
Le Mon Calamari hausse les épaules. Elle n'a pas trouvé mieux pour le décrire, mais c'est exactement ce qu'il est pour Eowyn.
— Bon et bien au travail maintenant. Il ne reste plus grand-chose mais j'aime autant vous voir quitter ma plateforme dans les plus brefs délais.
La mécanicienne ricane aux paroles du poisson. C'est totalement le genre de réflexion qu'a Loria à chaque fois qu'un client arrive dans le garage. Eowyn laisse le sourire ensoleillé de la Twi'lek dans un coin de sa tête et rejoint l'intérieur du vaisseau, Donril sur les talons.
— Qu'est-ce que je fais là ?
— Tu paies ton repas et ta nuit à l'hôtel.
— Quoi ? Ce n'était pas par gentillesse que tu m'as offert un repas et un lit ? C'est petit d'exploiter un gamin de cette manière.
Piquée à vif par ses accusations, Eowyn se revoit travailler au garage et enchaîner avec les tournois d'esclaves. Travailler, encore et encore, sans possibilité de liberté. Elle vient frapper son front avec le dos de sa main, la mine sévère.
— Aïe ! Non mais ça va pas !
— Ne parle pas sans savoir, petit. Tu ne sais pas ce que c'est que d'être exploité à ton âge. Je te rappelle que tu m'as volé quelque chose et que j'ai eu la sympathie de venir te tirer des griffes d'un Chiss sans morale. Tu peux bien me filer un coup de main pour réparer le vaisseau de mon ami.
Elle détache son baluchon accroché dans son dos et en sort sa trousse à outils. Le garçon se frotte le front, encore trop froisser par le coup, mais réalise que le ton d'Eowyn a changé. Il décide de ne pas persévérer.
— Mais je n'ai aucune notion de mécanique. Je serais incapable de t'aider.
