Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
L'Empire n'est plus, et ce depuis plusieurs années déjà. La vie a repris son cours mais pour certains, rien n'a changé. Elle est toujours sur Ongarth, elle répare toujours des vais...
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Din a annoncé qu'il se couchait, quand il a enclenché l'hyperespace en direction de Tyton. Il avait beau savoir que le voyage serait long, qu'il prendrait plusieurs jours, il n'avait pas envie de discuter avec sa mécanicienne. Il avait besoin de réfléchir. Alors il s'est installé dans sa couchette et en a fermé la porte, Grogu avec lui dans son hamac.
Eowyn s'est retrouvée seule, dans le cockpit. Elle a senti qu'il avait du ressentiment, mais elle ne saurait dire si c'était lié à leur séparation avec Grogu qui, bien que suspendue, n'est plus très loin de se réaliser, ou si c'est lié à son comportement pendant la libération du village. Il ne cherchait qu'à la protéger, et comme d'habitude, elle le remercie de sa sollicitude avec des mots blessants. Elle déteste quand il y a une tension entre eux. Elle aimerait y remédier, mais elle ne sait pas comment s'y prendre. Elle en a assez de parler avant de réfléchir.
Le Mandalorien, pendant qu'elle se questionne de la sorte, est un peu dans le même état d'esprit. Il se pose des questions sur sa compagne de voyage, un peu trop impulsive. Il a beau l'avoir vu mettre au tapis un énorme Dowutin sans trop de difficulté, elle n'est pas invincible. Les Pykes qui l'ont attaqué, sur Ongarth, l'auraient tué s'il n'était pas intervenu. Il admire cette indépendance qu'elle s'est forgée, surtout pour une esclave, mais elle est encore jeune. Personne ne peut vivre en ne comptant que sur soi-même, et elle peut vivre maintenant qu'elle est affranchie. Pourquoi ne me laisse-t-elle pas la protéger ?
Din voit apparaître Grogu, au-dessus de lui. Il s'est penché au-dessus de son hamac et le regarde.
— Je crois qu'Eowyn ne me fait pas encore confiance, pas entièrement, lui confie le Mandalorien en soupirant. Elle ne me laisse pas l'aider tant qu'elle n'est pas à l'article de la mort.
Grogu penche sa tête sur le côté en baissant ses oreilles, il a l'air attristé.
— Est-ce que... est-ce qu'elle pourrait penser que je suis son nouveau propriétaire ? Dans le milieu de l'esclavage, de l'argent contre un esclave est un achat, peu importe que l'esclave soit utilisé ou libéré.
Grogu continue de le regarder, sans réaction ni babillonnement. Din ne sait pas comment s'y prendre. Les heures passent, il rumine sur sa couchette et Eowyn sur son siège. Le vaisseau continue d'avancer et le Mandalorien finit par s'endormir. Mais pas Eowyn. Elle a encore plusieurs jours devant elle avant de ressentir la fatigue. Tout ce qu'elle peut faire, enfermée dans cette boîte en métal, c'est réfléchir à un moyen d'arranger les choses. Elle se décide à sortir sa boîte contenant des larmes de Tiga. Je réfléchis mieux avec du chocolat dans la bouche.
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Presqu'une journée s'est écoulée depuis leur départ de Corvus, et Din dort encore profondément. Grogu aussi s'est assoupi, à force de regarder son père cogiter. Soudain, un bruit très inhabituel réveille en sursaut le Mandalorien. Un bruit de moteur qui va mal. Il ressent très bien la sortie d'hyperespace du vaisseau. Din se presse de rejoindre le cockpit où Eowyn s'affaire déjà à comprendre ce qui se passe.
— Je crois que le moteur a un problème, lui fait savoir la mécanicienne, mais il fait trop chaud à l'intérieur pour que je tente de m'y aventurer. Il faut qu'on se pose quelque part.
— Le système de guidage est toujours opérationnel ?
— Oui, globalement le vaisseau va bien mais le moteur n'a pas l'air d'être capable de faire un voyage aussi long.
— C'est étrange, les mécaniciens de Nevarro sont excellents. Je ne comprends pas que leurs réparations ne soient pas à la hauteur.
— Tu aurais dû me laisser le réparer là-bas, on n'en serait pas là.
Nouveau coup de massue pour Din. Eowyn a l'air tellement indifférente quand il pose son regard sur elle. Il y a quelque chose qui cloche avec elle.
— Avec de la chance, on est sorti d'hyperespace proche d'une planète, constate Din en essayant de passer outre le ton cassant de sa mécanicienne. On peut y atterrir.
La planète est d'un beau vert, vu de l'espace. Très certainement forestière. L'hologramme la montre en miniature, ainsi que son nom. Noveli.
