43 - Voyage

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Eowyn est restée sur le toit bien après le départ du marshal, jusqu'au lever des soleils en fait. Elle n'a cessé de cogiter, puis s'est lancée dans une séance de méditation. Comme avant un combat. Elle a bien rejoint les étoiles comme elle en a l'habitude, elle n'a toutefois pas entendu la mélodie familière. C'est comme si elle arrivait à joindre la Force mais que cette dernière ne souhaitait pas lui répondre. Comme si elle voulait que je vive l'instant présent sans me préoccuper de ce qui pourrait arriver.

Finalement, les soleils se sont levés, les habitants avec. Avant même de recevoir les ordres de leur marshal, ils s'étaient réunis devant leur entrepôt de mines. Ils ont commencé à les sortir de leur caisse, attendant patiemment les Tuskens pour les transporter au point de rendez-vous. Eowyn s'est alors décidée à descendre quand Din et Cobb ont rejoint les villageois. Et les Tuskens sont arrivés.

Dès lors, elle les regarde de loin, assise sur le bord de la terrasse en bois qui rejoint l'entrée de la cantina. L'enfant est assis sur sa cuisse, observant lui aussi les habitants charger le dos des Banthas. Eowyn fait glisser son pouce sur le haut du crâne du petit. Son pied plâtré touche le sol, le sable s'infiltre par le trou de ses orteils. Elle entend le gamin gazouiller, alors elle baisse son regard un instant. Quand elle le relève vers l'entrepôt, le Mandalorien se tient juste devant elle.

— Bien dormi ? demande-t-elle par politesse.

— Il paraît que toi, tu n'as pas dormi.

Eowyn lève les yeux au ciel avant de fusiller du regard Vanth qui est toujours en train d'aider à charger.

— Quelle balance.

Il se retourne vers l'endroit qu'Eowyn regarde.

— Personne n'a balancé. Je t'ai entendu partir et ne t'ai pas vu à mon réveil. Mais ravi de savoir que tu as eu de la compagnie, au moins.

Elle fixe l'enfant dans ses bras. Je suis un peu sur les nerfs.

— Je m'inquiète, c'est tout, l'avertit-il en s'asseyant à côté d'elle. Je sais que tu es très réticente à l'idée de se confronter au Krayt mais c'est important pour eux, et important pour moi de récupérer l'armure.

Elle soupire en serrant les dents.

— Tu as déjà une armure. Mais bref, tu es décidé.

Elle l'entend inspirer longuement, ennuyé de savoir qu'elle lui en veut.

— J'imagine que tu préfèrerais rester à Mos Pelgo mais je ne suis pas rassuré de te savoir seule ici. Tout le village nous accompagne, et j'ai besoin que tu surveilles le petit. Je ne le confirais à personne d'autre.

— Je vais venir, lui annonce-t-elle à contrecoeur. Je ne servirais pas à grand-chose. Même si je n'avais pas de plâtre, mes capacités de combat en corps à corps et mon couteau papillon ne seront d'aucune utilité, j'imagine.

— Je le crains.

Eowyn hoche la tête. Elle pourrait bien sortir le sabre laser de Pylar si ce n'était pas un symbole aussi puissant qu'impressionnant. Les nouvelles sur la présence d'un Jedi sur Tatooïne feraient rapidement le tour de la galaxie et la mettraient en danger. Dans les deux cas, le danger est là.

Rapidement, la voix du marshal résonne dans Mos Pelgo, appelant au rassemblement pour lancer le départ. Direction la taverne du dragon.

Le trajet est long, plus long que de traverser la moitié de la planète en motojet. Les Banthas marchent à une lenteur qu'Eowyn pensait impossible. C'est si soporifique d'avancer aussi lentement. Heureusement que la mer de dune est aussi belle qu'on lui a décrite. Les vagues de grins de sable soulevés par le vent ne sont pas agréables à prendre dans la figure mais cela pourrait être pire, il pourrait pleuvoir.

Eowyn est installée derrière Din sur la motojet de Peli. Il a rapidement bricolé un cal pied pour éviter que son plâtre ne vibre et ne tombe dans le sable pendant la traversée. Le speeder avance à peine plus vite que les Banthas, pour pouvoir continuer de les guider. Cela permet à Wynnie d'avoir l'enfant dans les bras. Il ne cesse de la regarder, comme s'il était consterné par les inquiétudes de la jeune femme. La Force passe trop bien entre nous, il lit en moi comme dans un livre ouvert.

— Ne t'inquiète pas, petit grenouille. C'est probablement moi qui vire parano. Le plan est plus que correcte et ce sont de bons explosifs que nous avons. Cela ne peut que bien se passer.

Ses grands yeux marron la fixent. Ses oreilles sont baissées. Je suis mauvaise pour rassurer les gens. Très vite, l'apparition de la fameuse taverne dans son champ de vision accroît le malaise qu'elle sent grandir dans son ventre. Et d'un seul coup, son épaule se remet à lui faire mal. Elle serre les dents. Même la main apaisante de l'enfant ne parvient pas à atténuer cette sensation. La sensation de déjà-vu. Un déjà-vu qu'elle aurait préféré ne jamais revivre.

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The Travel Dreamer ● Star WarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant