L'aigri mais sage : Les valeurs

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— Concentre-toi, Eowyn.

— Mais j'essaie, répond-elle avant de se prendre une tape à l'arrière du crâne. Aïe.

— Arrête de parler et concentre-toi. Cherche la sérénité.

S'il continue de me frapper, c'est la bagarre que je vais chercher. Eowyn décide malgré tout de s'exécuter, sachant très bien que se battre avec un Jedi est loin d'être une bonne idée. Elle referme les yeux, ses jambes croisées sur le sol métallique de l'Atlas. L'adolescente sait qu'il rode autour d'elle, qu'il l'observe, qu'il attend des résultats. Mais cela ne fait que quelques jours qu'il a commencé à lui apprendre à méditer. Que pensait-il qu'il se passerait ? Que j'arriverais à faire en quelques jours ce que des novices apprennent en plusieurs années ? C'est ridicule.

Mais Eowyn se tait, Eowyn cherche la sérénité. Elle essaie de faire abstraction des bruits de pas de son maître aigri, de son regard évaluateur qui ne cesse de lui mettre la pression. Elle inspire un grand coup, en vient même à prier pour que cela fonctionne, elle qui n'a jamais cru en rien et n'a jamais espéré quoi que ce soit d'irréaliste. Mais tout à coup, elle entend quelque chose, autre chose. Elle entend de la musique. Un air de flute. Eowyn sait que c'est une flute car elle a déjà entendu cet air, il y a plusieurs années. Le visage de Basile s'impose à elle, flute aux lèvres, lui faisait écouter une mélodie que son père, lui-même esclave, lui a transmise. Et c'est cette mélodie qu'elle entend. Déboussolée, elle ouvre les yeux. L'Atlas a disparu, Pylar aussi. C'est le vide. Elle a l'impression d'être dans une immense pièce noire, sans plafond, ni murs ni sol, parsemée de points lumineux aussi petits que des spores de Borignas. La mélodie est toujours là, et une brise inattendue l'enveloppe, ni glaciale ni ardente. La voix de Pylar se fait entendre, comme un écho à la fois lointain mais accessible :

— Bien, c'est très bien.

Si la mécanicienne n'était pas aussi obnubilée par ce qui l'entoure, elle se dirait que c'est la chose la plus gentille qu'elle ait entendue de la bouche de ce vieux Jedi.

— Ne te laisse pas déstabiliser par ma voix, contente-toi de la prendre comme quelque chose de normale parmi ce qui t'entoure.

— Est-ce... est-ce que je peux parler ? Est-ce que vous m'entendez aussi ?

— Je t'entends, c'est parfait. Tu t'en sors très bien.

Le stress d'Eowyn s'apaise. La beauté des lieux y est pour quelque chose. Elle n'avait jamais vu une chose pareille.

— Bien, on va commencer ta première épreuve.

— Hein ?

La panique la prend. Comment ça, une épreuve ?

— Quelles sont les cinq règles du Code Jedi ? l'interroge-t-il.

Sa panique s'intensifie. Elle sait qu'il lui en a parlé, il y a quelques jours. Cela n'a pris que quelques secondes dans son apprentissage, Pylar est vite passé à la suite. Comment suis-je censée tout retenir aussi vite ? Mais la mélodie se fait plus forte, la brise plus pressante. Le visage de Basile s'impose à nouveau à elle, toujours en train de jouer. Il lui offre un clin d'oeil. La novice se sent s'apaiser à nouveau, pas totalement mais cela est suffisant pour qu'elle prenne une grande inspiration.

The Travel Dreamer ● Star WarsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant