Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
L'Empire n'est plus, et ce depuis plusieurs années déjà. La vie a repris son cours mais pour certains, rien n'a changé. Elle est toujours sur Ongarth, elle répare toujours des vais...
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La neige a repris ses droits sur Ongarth depuis quelques jours déjà. C'est probablement la seule chose de passablement belle sur cette planète. Pylar aussi déteste la pluie, elle qui l'a pourtant accompagnée dans de nombreuses missions pour l'Ordre, autrefois, mais il n'a jamais réussi à s'y faire. Généralement fraîche, elle est plus désagréable à recevoir par intermittence qu'un bon gros seau d'eau en une seule fois. Et qui sait combien de temps elle dure, à chaque fois. Alors la voir figée par le froid est une consolation satisfaisante. C'est un environnement intéressant pour faire travailler Eowyn sur une capacité importante qui lui sauvera la vie à l'avenir.
Il sait que les Khaalist vivent moins bien sur des planètes hivernales, et bien qu'Eowyn ne semble pas particulièrement en difficulté dans cet environnement froid, elle l'est toujours plus qu'à proximité de la Triade et du temple figé dans la lave. Ce sera sa plus grande difficulté dans la vie, apprendre à se concentrer dans des cadres défavorables. L'apprendre le plus tôt possible sera pour le mieux.
— Je suis prête, annonce-t-elle les yeux fermés, après près de vingt minutes de méditation, assise à même la neige qui a fini par fondre et par imbiber son pantalon.
— C'est ce qu'on va voir.
Pylar ferme les yeux à son tour. Il rejoint bien vite le dortoir des Novices. Ce lieu est la représentation que ce vieux Jedi se fait d'un lieu de paix, de la même manière qu'Eowyn se représente l'espace. Malgré les multiples pièces de méditation du temple de Coruscant, Pylar ne s'est jamais mieux concentré que dans ce dortoir rarement rempli de ses occupants la journée, et comblé de jeunes endormis fournissant un bruit de fond la nuit. Parfait pour remettre les idées en place.
Le Xénorien balaie la pièce du regard. Il fait jour, les rayons du soleil percent les fenêtres de cette immense chambre pouvant contenir jusqu'à quatre apprentis. Et Eowyn se tient debout devant l'une des vitres donnant sur Coruscant.
— Je te vois.
— Arrêtez de mentir.
— Arrête de croire que vingt minutes de méditation suffisent à te dissimuler dans la Force. Je t'ai déjà dit que cela demandait un état de concentration très important, et plus tu seras concentrée, plus tu te fondras dans la Force.
L'adolescente ne répond rien. Quelques secondes s'écoulent après le soupir d'Eowyn, puis elle finit par se tourner vers lui, dans le dortoir. Elle le fixe, flegmatique. Eowyn fait quelques pas dans sa direction et se plante devant lui.
— Quel est cet endroit ? demande-t-elle sans détourner le regard de son maître.
— Tu peux le voir ? lui répond-il par une autre question, étonné qu'elle ait eu autant de facilité à rejoindre son coin de paix.
Elle hoche la tête avant de finalement balayer l'endroit des yeux.
