CHAPITRE 5: bodyguard

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EYON

Je tenais Elora par le poignet, tout ça pour lui éviter une chute qui lui aurait probablement valu quelques bleus. Je ne sais pas ce qu'elle foutait devant ma porte et je ne voulais pas le savoir, elle n'avait rien à faire ici.

— Évite de te coller aux portes si tu ne veux pas finir projetée sur le sol Elora.

Elle se redresse et extirpe brutalement son avant-bras de mon emprise. Mais ma prise sur son bras était plus forte que prévu, alors ce mouvement lui arrache un grognement de douleur.

Idiote.

Je la dévisage pendant qu'elle s'obstine à maintenir le contact visuel.

À quoi tu joues ?

— J'aurais pu me rattraper toute seule.

C'est donc ça tout son cinéma ? Une démonstration de force.

— Bien, la prochaine fois je te laisserai tomber.

Elle me lance un regard noir avant de me tourner le dos. Elle fait quelques pas avant de se retourner vers moi.

— T'es un putain d'idiot, crache-t-elle avant de continuer sa course jusqu'aux escaliers.

Je sais. Ta présence ici me le rappelle à chaque fois que je te vois.

ELORA

Je lui avais craché ces mots avant de foncer dans ma chambre.

C'est vrai, il est idiot de croire que j'ai quelque chose à faire dans ses affaires.

Arrivée dans ma chambre, je décide d'aller continuer ma lecture que j'avais laissée en suspens.

Je lis pour fuir la réalité, oui j'assume.

...

Je suis sortie de mon sommeil par la voix de George, il semblerait que je me sois endormie sur mon livre. La nuit dernière n'ayant pas été très ressourçante, cette sieste était inévitable.

— Je suis désolé, j'ai toqué, mais vous ne répondiez pas.

Je secoue la tête, signe que ce n'est pas grave. Je me redresse et regarde l'heure, 20h, j'avais dormi 4 heures. Je me tourne vers George qui se tenait droit avec les mains dans le dos, comme à son habitude.

Il rigole à la vue de mes cheveux en pétard et de la bave qui a coulé de ma bouche pendant ma sieste.

— Apparemment, cette sieste vous a fait le plus grand bien.

— Tu n'es pas obligé de me vouvoyer, tu sais.

Il sourit et réfléchit vaguement.

— Tu as raison, avec un peu de chance, te tutoyer rendra les garçons jaloux. J'apprécie ton idée.

Je pouffe de rire. Il ne pense qu'à embêter les garçons, un vrai gamin.

Il s'éclaircit la gorge avant de reprendre plus sérieusement :

— Eyon a demandé à faire une réunion dans le salon.

J'arque un sourcil ne comprenant pas en quoi cela me concerne.

— J'ai oublié de mentionner qu'il avait également exigé ta présence.

L'idée de me retrouver entouré de tout le trafic d'Eyon me refroidit aussitôt.

— Il n'en est pas question.

— J'ai bien peur que si tu ne viens pas à la réunion, ce soit la réunion qui viendra à toi, dit-il en grimaçant.

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