ELORA
C'est comme ça que j'ai été embarquée par la tornade qu'était Rhéa. On était retournées au centre commercial et elle m'avait incité à dévaliser les boutiques sous prétexte que l'argent d'Eyon était infini.
Il faut dire que son goût pour le luxe m'avait impressionné. Elle n'avait rien acheté à moins d'une centaine de dollars. Bien évidemment, elle m'en avait fait profiter. Lock n'étant pas avec nous, elle ne s'était pas privée.
Me voilà donc en train d'essayer une robe à paillette noire, dans une cabine d'essayage d'une des boutiques les plus luxueuses du centre. Je n'étais pas fan des robes en général, mais Rhéa avait un vrai don de persuasion, je dois l'avouer. Cette fille était pétillante, tout ce dont j'avais besoin en ce moment.
J'ouvre le rideau de la cabine, fin prête et fait un tour sur moi-même pour présenter la robe à Rhéa. Elle m'examine de haut en bas et fronce les sourcils.
— Mmh... J'suis pas fan. Elle ne met pas tes formes en valeur, tu ressembles à un sac, dit-elle d'un air pensif.
Je souris et lève les yeux au ciel face à sa remarque.
— Ça ne sert à rien de m'acheter ce genre de robe Rhéa, je n'aurai jamais l'occasion de les porter, soufflai-je.
— Ne jamais dire jamais, me réprimande-t-elle en levant le doigt.
Je hoche la tête, résignée. Elle se lève de son fauteuil et disparaît entre les rayons. Je l'attends patiemment, toujours en tenue de soirée et mal à l'aise sous le regard des passants.
Elle revient quelques instants après, toute excitée, avec une robe bleu pétrole en main.
— Il faut que tu essayes celle-là par pitié c'est la perle rare pour toi, dit-elle, les yeux pétillants.
Je saisis la robe qu'elle me tend et la détaille. Elle n'est pas très chargée, mais sa fente sur le côté droit et le dos lacé rajoute quelque chose. Je hausse les épaules et retourne en cabine. Une fois enfilé, je m'observe un moment dans le miroir avant de sortir de la cabine. Les reflets du satin de la robe permettaient de distinguer ma silhouette et la couleur contrastait avec mes cheveux. J'aimais tout particulièrement la simplicité de la robe. Pas de paillettes ni de strass, seulement un tissu avec des bretelles.
Je me décide enfin à sortir de la cabine en appréhendant la réaction de Rhéa. Elle est assise sur le canapé et son téléphone est rapporté à son oreille.
Merde, elle est au téléphone.
En remarquant ma présence, elle relève les yeux vers moi et se coupe dans sa phrase.
— Mais non, il n'y a personne de dangereux ici... sa phrase s'estompe quand son regard tombe sur ma robe.
Je lui souris, gênée, et sursaute en l'entendant lâcher un petit cri de joie. Je la dévisage et l'observe s'avancer vers moi, toujours le téléphone rapporté à son oreille.
Elle tourne autour de moi pour avoir un meilleur aperçu de la robe et finit par sautiller avant de se rassoir.
On la perdue.
J'entends son interlocuteur lui demander la source de son excitation soudaine.
— Crois-moi Eyon, tu serais prêt à payer pour voir ce que je vois à l'instant, dit-elle, malicieuse.
Elle est au téléphone avec Eyon ?!
— T'es à couper le souffle bordel, me chuchote-t-elle en mettant sa main devant micro afin qu'Eyon n'entende pas ses dires.
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PLATONIC
Romance« 𝐒'𝐢𝐥 𝐥𝐮𝐢 𝐚𝐫𝐫𝐢𝐯𝐞 𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞 𝐬𝐨𝐢𝐭, 𝐣𝐞 𝐛𝐫𝐮̂𝐥𝐞 𝐯𝐢𝐯𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐚𝐮𝐫𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐞́ 𝐚̀ 𝐬𝐨𝐧 𝐦𝐚𝐥𝐡𝐞𝐮𝐫. » Elora et Eyon, deux jeunes adultes submergés par la pression qu'ils...