ELORA
Eyon était parti hier dans l'après-midi, et la maison avait déjà failli brûler trois fois.
Trois fois.
En moins de 24 heures.
Je vis avec des animaux, ce n'est pas possible.
La première fois, c'était à cause d'Ian qui a essayé de cuisiner des œufs.
La deuxième fois, c'était à cause d'Owen qui n'avait pas vu le problème en branchant une multiprise sur une autre multiprise.
La troisième fois, c'était à cause de Lock qui avait mal éteint sa clope avant de la balancer sur la pelouse du jardin.
Je m'étais réfugiée dans le fauteuil du salon, entourée de coussins, un film dystopique se jouait à la télévision et j'étais captivée. Le film racontait l'histoire d'une société qui avait mal tournée et qui avait décidé d'organiser des jeux où plusieurs enfants s'entretuaient dans une arène afin de venger leurs actions. C'était sordide, mais proche de ce qui pourrait se passer si ce monde venait à mal tourner.
Alors que j'étais plongée dans le film, Owen débarque en trombe dans le salon. Provoquant l'échappement d'un souffle de désespoir de mes lèvres.
— ELORA ! ELORAAAAA !
La dernière syllabe de mon prénom résonnait encore entre ses lèvres alors qu'il me secouait par les épaules. Tout mon corps tremblait sous ses mains et ma vue était troublée à cause des secousses.
— OUIIII ?! mon intonation différait à cause d'Owen qui n'avait pas arrêté de me secouer et mes "i" ne ressemblaient plus qu'à un cri d'oiseau.
— Le date d'Ian est ce soir ! finit-il en me lâchant enfin.
Je hausse un sourcil et ne comprends toujours pas la raison de son excitation.
— Je t'explique, il stressait tellement qu'on a dû établir un plan. On va l'aider à se préparer, que ce soit physiquement ou mentalement et après on va le suivre pendant son rendez-vous, et tu viens avec nous.
J'écarquille les yeux en entendant l'ampleur de leur bêtise. Ils n'étaient pas sérieux ? Le suivre durant son rencard ?
— Je veux bien l'aider à se préparer, mais il est hors de question que je le suive.
— Arrête de faire ta rabat-joie et viens, crache-t-il en m'entrainant avec lui à l'étage.
Je manque de trébucher une petite dizaine de fois, je n'arrivais pas à tenir la cadence d'Owen et il me tirait par le bras comme s'il n'y avait pas quelqu'un de vivant au bout de celui-ci.
Nous arrivons rapidement à l'étage et le blond ouvre la porte de la chambre d'Ian d'un coup de pied avant d'annoncer fièrement :
— Notre sauveuse est là !
— Putain, c'est pas trop tôt, souffle Ian soulagé, il faut absolument que tu m'aides.
Je lève les yeux au ciel et rejoins Ian qui faisait les cent pas au milieu de sa chambre alors que Lock se foutait de la gueule de son ami, assis sur son lit.
— Tu vas voir Rosalie ? osai-je demander.
Il s'arrête dans sa ronde et plante son regard dans le mien.
— Oui, et je suis persuadé qu'elle est la femme de ma vie, donc il faut que je sois parfait, mais je ne suis pas parfait, personne ne l'est, donc je ne sais pas quoi faire parce que-
— Waouh ! Calme-toi Ian, le coupe Lock en le voyant se lancer dans un monologue inutile.
— Écoute-moi, commençai-je en guidant Ian jusqu'à son lit, le forçant à s'asseoir sur celui-ci, il faut que tu restes naturel d'accord, tu es très bien comme tu es, donc on évite les costards et les bonnes manières et-
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PLATONIC
Romance« 𝐒'𝐢𝐥 𝐥𝐮𝐢 𝐚𝐫𝐫𝐢𝐯𝐞 𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞 𝐬𝐨𝐢𝐭, 𝐣𝐞 𝐛𝐫𝐮̂𝐥𝐞 𝐯𝐢𝐯𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐚𝐮𝐫𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐞́ 𝐚̀ 𝐬𝐨𝐧 𝐦𝐚𝐥𝐡𝐞𝐮𝐫. » Elora et Eyon, deux jeunes adultes submergés par la pression qu'ils...