ELORA
J'avais à peine eu le temps de prévenir les garçons avant de m'écrouler au sol.
L'homme qui avait pénétré ma chambre avait drogué mon verre d'eau. Je ne savais pas ce qu'il comptait faire, mais de toute évidence il avait disparu avant que les garçons ne puissent le retrouver.
J'ouvre difficilement les yeux, mes paupières étaient anormalement lourdes et ma bouche pâteuse. J'arrive à reprendre mes esprits après quelques secondes de flou, mais un mal de crâne m'assomme soudainement.
J'étais allongée dans le salon, George était assis à côté de moi, endormi. Du bruit venait de l'étage et je reconnais les voix des garçons. Un peu troublée, je me redresse afin de m'adosser contre l'accoudoir du fauteuil et de pleinement me rendre compte de la situation.
Mon mouvement avait réveillé George, il se redresse et m'offre un sourire fatigué que je lui rends. Je jette un coup d'œil vers l'extérieur et fronce les sourcils en remarquant que le soleil était déjà levé.
Combien de temps avais-je dormi ?
— Comment te sens-tu ?
La voix de George me sort de mes pensées, je tourne la tête vers lui et hoche lentement la tête.
— Un peu fatiguée, quelle heure est-il ?
Il me tend sa montre et je grogne en voyant que plus de la moitié de la journée était passée. Il était 16h, j'avais été dans les vapes pendant 17 heures.
— Eyon est en haut, m'annonce George avant de se lever du fauteuil dans un soupir.
— Il est revenu ?
Le vieil homme hoche la tête avant de disparaître dans le couloir qui menait à la cuisine.
J'ai affreusement mal à la tête, mes membres étaient lourds et je savais que je serais incapable de marcher si j'essayais. Je ne sais pas ce qu'il a mis dans mon verre, mais les effets ne s'étaient toujours pas dissipés après 17 heures.
Je remonte la couverture qui était posée sur moi jusqu'à mes épaules pour m'emmitoufler dedans.
J'ai froid.
Bizarrement froid.
Les pas lourds des garçons se font entendre dans les escaliers. Quelques secondes après, tout le groupe fait irruption dans le salon, sauf Mattheo.
Lock se précipite vers moi, l'air inquiet. Owen et Ian le suivent de près.
— Tu vas bien ? Tu as mal quelque part ?
— Calme-toi, Owen, elle vient de se réveiller.
— Fais pas le mec, Lock, t'étais le premier inquiet.
Je souris aux mots d'Ian et lance un regard moqueur à Lock.
— Tu t'inquiètes pour moi, toi ? L'homme sans cœur qui n'a peur de rien et de personne ?
Celui-ci lève les yeux au ciel et retient un sourire avant de s'éloigner de moi pour s'asseoir sur un siège dans un coin de la pièce.
Ian et Owen me sourient avant d'aller s'asseoir à leur tour, laissant place à Eyon qui attendait derrière eux. Il me sourit tendrement et vient s'asseoir à mes pieds. Dans un automatisme, il place une main sur une de mes jambes, mais la retire rapidement en se rendant compte de son geste.
Je retiens un rire en voyant son air embarrassé mais ne dit rien. Il se rassoit correctement avant de se pencher légèrement sur moi.
— Comment tu te sens, mia rosa ?
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PLATONIC
Romance« 𝐒'𝐢𝐥 𝐥𝐮𝐢 𝐚𝐫𝐫𝐢𝐯𝐞 𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐞 𝐬𝐨𝐢𝐭, 𝐣𝐞 𝐛𝐫𝐮̂𝐥𝐞 𝐯𝐢𝐯𝐞 𝐜𝐡𝐚𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐚𝐮𝐫𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐢𝐛𝐮𝐞́ 𝐚̀ 𝐬𝐨𝐧 𝐦𝐚𝐥𝐡𝐞𝐮𝐫. » Elora et Eyon, deux jeunes adultes submergés par la pression qu'ils...