CHAPITRE 50: ami

2.1K 106 73
                                    

EYON

Mon cœur s'emballe quand je vois Elora quitter la salle en courant. Rom charge son arme et me menace de celle-ci.

— Tentes quoi que ce soit et je te bute, le bâtiment est rempli d'homme armé jusqu'aux dents, n'essaye même pas.

Le regard noir, je plante mes yeux dans les siens, la mâchoire serrée. Il me laisse là et s'en va à la recherche de la provenance de l'explosion.

La porte se ferme derrière lui et je n'attends pas plus longtemps pour essayer de me défaire de mes liens. Les poignets endoloris, je mets toute ma force dans ceux-ci pour essayer de faire céder les cordes.

Je m'épuise inutilement, ça ne sert à rien. Je suis incapable de bouger.

Je sens une agitation prendre place dans l'immeuble. Des coups de feu retentirent et des cris se firent entendre.

Que se passe-t-il putain ?

C'est le moment, il faut que je profite de cette agitation pour m'échapper. Je ne compte pas laisser Rom me livrer sur un plateau d'argent.

Je tente tant bien que mal de déplacer la chaise jusqu'à la table de réunion, là où étaient disposés plusieurs stylos. Mes chevilles étant liées elles aussi, ce simple déplacement me demandait un effort surhumain.

Après quelques minutes, j'atteins enfin la table. Je me penche sur celle-ci et attrape un stylo à l'aide de ma bouche avant de le faire glisser sur mes genoux pour ensuite le faire glisser jusqu'à mes mains.

Je suis épuisé, mon corps n'est pas en mesure de subir un quelconque effort, j'avais été malmené par mes émotions et j'avais la tête qui tourne.

Alors que je tentais de me libérer grâce au stylo, la porte s'ouvre dans un fracas, faisant cesser tous mes mouvements. J'étais dos à la porte, incapable de voir qui venait d'entrer.

Mon corps se tend en entendant les pas s'approcher de moi.

Je suis mort.

Je sursaute en voyant la tête blonde d'Owen apparaitre dans mon champ de vision.

Merci, mon Dieu.

Son air inquiet me noue l'estomac, il m'analyse de haut en bas, il semble essoufflé.

— Eyon, dis-moi que tu vas bien je t'en supplie, implore-t-il.

Je hoche frénétiquement la tête et je sens les larmes me monter aux yeux. Je n'avais jamais été aussi heureux de le voir.

Il hoche la tête et attrape son couteau avant de me défaire de mes liens.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? On a entendu un coup de feu, et...George...George il est... sa voix tremblait, et puis tu as disparu, on a vu une voiture et on la suivit, explique-moi, supplie-t-il.

Il semblait réellement inquiet, ses mains sur mes épaules, je sens qu'il est sur le point de craquer.

— C'est Ian, murmurai-je sans vouloir y croire, c'est Ian et Elora putain Owen.

— Quoi... ? souffle-t-il sans vouloir y croire.

Je hoche la tête pour confirmer mes dires et je vois quelque chose se briser dans son regard.

Ses mains sur mes épaules se resserrent et ses yeux rougissent. Il secoue la tête, pris par le déni.

— Non...

— Si, il faut qu'on s'en aille, l'avertis-je.

Le blond ne bougeait plus, et je ne l'ai jamais autant compris. Je pose mes mains sur les siennes pour le ramener à la réalité.

PLATONIC Où les histoires vivent. Découvrez maintenant