CHAPITRE 18: enfer

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NDA: ce chapitre comporte des scènes violentes. Je m'adresse à un public averti.

ELORA

Mon corps était encore engourdi quand mon esprit se réveille. Les secousses que mon corps subit me font comprendre que je suis dans une voiture. Rien n'était clair.

Les yeux encore trop lourds, je peine à les ouvrir, je tente de bouger mes membres, mais rien n'y fait. Un froid métallique entourait mes poignets et un quelque chose liait mes chevilles.

J'ouvre difficilement les yeux et découvre la voiture dans laquelle je suis. J'étais allongée sur la banquette arrière, le soleil tapait contre les vitres, signe que nous avions roulé toute la nuit.

Je n'arrive pas à distinguer le conducteur, mais l'homme assis sur le siège passager m'était inconnu. Ma respiration était saccadée, mais silencieuse. Les battements de mon cours étaient lents. Les effets ne se sont pas encore dissipés.

L'homme sur le siège passager jette un rapide coup d'œil de mon côté, je m'empresse de fermer les yeux et fais mine d'être encore inconsciente.

— Comment tu savais qu'elle était à Washington ? demande l'homme qui venait de me regarder.

— J'ai vu Rhéa traîner dans un centre commercial, elle n'était pas sur son territoire. Rhéa ne travaille jamais à Washington. Et quand elle n'est pas au QG, elle est connue pour jouer les gardes du corps alors je l'ai suivie.

— Comment tu savais que c'était elle que John cherchait ?

— Rhéa ne travaille qu'avec ses amis et Eyon en fait partie. John avait bien mentionné que la fille qu'il voulait était celle qu'Eyon se tapait, rigole le conducteur.

Mes pensées étaient troublées et mes paupières ne s'ouvraient plus. Je sentis mon corps me lâcher à nouveau et mon esprit s'éteindre petit à petit. Puis plus rien.

EYON

Elle m'avait raccrochée au nez. Elle m'avait putain de raccrochée au nez. Après son appel, j'avais immédiatement essayé de contacter Lock, mais il ne répondait pas.

— Putain ! m'écriai-je en éclatant mon téléphone sur le sol.

Ils avaient un rôle, un seul.

Owen n'était plus là. Il était retourné en Suisse suite à notre dernière discussion. Je n'avais personne sur qui me rabattre à part Ian.

Je me dirige vers sa chambre et ouvre sa porte dans un fracas. Il se réveille en sursaut et m'insulte dans un chuchotement.

— Putain, mais tu veux quoi mec il est genre minuit là, grogne-t-il.

— Lève-toi, ce n'est pas Rom, mais John qui l'a trouvé. Je n'ai plus de nouvelle.

Il écarquille les yeux et sort de son lit tellement vite qu'il finit par s'emmêler dans ses draps et tomber. Je le laisse dans sa galère et me dirige vers la chambre de George. Quand j'ouvre la porte, je le vois en robe de chambre, son bandeau pour les yeux relevés sur sa tête et son téléphone dans les mains. Il tourne la tête vers moi, légèrement embarrassé d'être vu dans cette tenue.

Putain c'est pas le moment de jouer à Candy Crush, le vieux.

— Ian et moi on va partir quelques jours, je ne sais pas encore combien. Prends-toi des vacances.

— Tout va bien ? demande-t-il, inquiet.

— Non, soufflai-je avant de quitter sa chambre rapidement.

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