CHAPITRE 45: anniversaire

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ELORA

Je n'avais pas réussi à reprendre mes esprits depuis hier. Je ne savais plus comment agir en présence d'Eyon. Il avait essayé de détendre l'atmosphère après notre baiser, mais comment voulez-vous refaire descendre la tension après ça ?

Nous étions en début d'après-midi et les garçons avaient disparu depuis ce matin. Même Eyon.

Je n'avais pas été informé de leur absence, alors me réveiller ce matin dans une villa vide m'avait quelques peu troublé. George agissait bizarrement depuis ce matin. Il me souriait comme si de rien n'était, mais je sentais que quelque chose n'était pas normal.

Je vagabondais dans les couloirs de la maison, ennuyée à l'idée de n'avoir personne à qui parler. Je croisais George de temps en temps, une balayette à la main, il n'avait pas arrêté de nettoyer la maison depuis qu'il était réveillé.

Je m'ennuie.

Je n'avais rien à faire, et donc rien pou occuper mon esprit. Alors les images de la veille me revenaient en tête. La sensation de ses lèvres chaudes contre les miennes, de ses mains sur moi. C'était tellement bon, j'aurai voulu que ce moment ne s'arrête jamais.

Bordel, il faut que je m'occupe.

Alors que je m'apprêtais à allumer la télévision, je sursaute en entendant la voix de George crier au loin.

— Elora ! Tu peux venir s'il te plait ?

Je fronce les sourcils, intriguée, il ne m'avait pas parlé depuis ce matin. Je balance la télécommande que je tenais en main sur le fauteuil et me dirige vers le jardin, là d'où venait la voix de George.

Je le vois en train d'arroser les fleurs au fond du jardin et le rejoins. Mon cœur rate un battement et un sourire s'immisce sur mes lèvres quand je vois qu'il était en train d'arroser un buisson de roses blanches.

Ce buisson n'était pas là avant que je parte en Italie.

Je redirige mon attention vers George qui était en train d'éteindre l'eau. Il retire ses gants et vient se poster devant moi. Son air sérieux m'inquiète légèrement.

— On va sortir.

— Quoi ? lâchai-je presque instantanément.

— Je dois faire les courses pour le repas de ce soir.

— Mais je ne suis jamais venue avec toi, pourquoi maintenant ça change.

— Parce que les garçons ne sont pas là, je ne vais pas te laisser seule à la maison.

— Je n'ai pas dix ans, George.

— Non, mais n'oublions pas que tu as été droguée il y a moins d'une semaine. C'est risqué.

Je grimace et lève les yeux au ciel, génial.

— On part dans dix minutes, prononce-t-il doucement avant de retourner à l'intérieur.

...

Je suis George à travers les rayons de ce supermarché démesurément grand. Et évidemment, c'est moi qui tenais les sacs remplis de nourritures.

Cela faisait plus de deux heures que nous faisons le tour du magasin. Je revoyais les mêmes rayons pour la troisième fois et ça commençait réellement à m'agacer.

— George ?

— Mhm ?

— On a assez de nourriture pour nourrir huit familles là, on peut y aller ?

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