CHAPITRE 49: accueil

2.1K 113 265
                                    

EYON

L'après-midi se faisait longue, Owen et Lock étaient occupés à l'étage. George et moi étions assis dans le salon, Ian était parti pleurer dans son coin suite au message de Rosalie et Elora s'était retirée dans sa chambre.

La maison était calme et ce n'était pas plus mal, le temps était gris et on pouvait entendre le vent souffler à travers les murs de la villa.

Alors que seul le bruit de la télévision résonnait, il se voit couvert par la sonnerie qui retentit. Je fronce les sourcils, surpris par la venue de quelqu'un.

Je n'attends personne.

George me lance un regard interrogateur et je hausse les épaules n'étant pas au courant que nous attendions quelqu'un. Le vieil homme se lève dans un grognement et se tient le dos en marchant jusqu'à la porte.

Il quitte le salon pour atteindre le hall et je ne vois plus que la moitié de son corps. George se redresse pour faire bonne figure et ouvre la porte, l'air accueillant.

Mon souffle se rompt quand un son à percer les tympans retentit. Dans un réflexe, je me lève du fauteuil et m'avance vers le hall. Seulement, je m'arrête dans ma course quand le corps de George tombe à mes pieds. Les battements de mon cœur cessent quand je vois une tache rouge émaner de son costume, en plein milieu de sa poitrine.

Non.

Non. Non. Non.

Je sens ma gorge se serrer et mes membres me lâcher.

Non. Ce n'est pas possible.

Tremblant, je m'avance de quelques pas, dépassant mon ami au sol, les yeux rivés sur lui.

Non. Pitié non.

Lentement, je me fais violence pour détacher les yeux de mon vieil ami pour prendre connaissance de celui qui a fait ça. Et je comprends en voyant la veste d'un gang rival sur le dos d'un de mes amis.

Mon monde s'écroule.

Mon souffle se perd dans ma gorge.

Mon cœur me fait mal. Physiquement mal.

Mes jambes peinent à me tenir.

Ian.

Le bras encore levé, son arme à la main.

Son visage est fermé, son sourire habituel n'est plus et ses yeux de nature bleus avaient laissés place à du gris. Il me fixait, son arme maintenant pointée vers moi.

Ian portait la veste représentant le gang de Rom sur le dos.

Ian faisait partie du putain de gang de Rom.

— Viens avec moi.

J'ai l'impression que mon cœur explose dans ma poitrine, je suis incapable de bouger, incapable de parler.

Paralysé.

Ian ?

Pourquoi ?

Mon seul et unique frère depuis mon enfance.

Pourquoi toi ?

Le seul pour qui j'aurais donné ma vie à la première occasion, le seul pour qui j'aurais tout laissé s'il me le demandait.

Pourquoi tu me fais ça ?

— Ne m'oblige pas à me répéter, Eyon.

Je ne connaissais pas cet homme. Ce ton froid. Ces yeux gris. Ce sang-froid.

PLATONIC Où les histoires vivent. Découvrez maintenant