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Mathieu Pruski
Mars 2023

Je dois avouer que voir ma petite meuf, vêtue juste d'une culotte et d'un débardeur dans mon lit, c'est vraiment kiffant.
Ça fait 10 minutes que je la regarde dormir, la bouche légèrement ouverte et les cheveux étalés partout.
La couverture sur un seul côté de son corps.
Elle est adorable.

Mon regard fait des aller-retours entre son visage d'ange, et ses fesses bien rondes qui me donnent plein d'idées.

On ne s'est pas vus de la semaine, puisqu'elle était en cours et qu'elle a bossée à fond pour rattraper son retard et bosser des examens finaux.
Entre son mémoire et son oral, elle ne s'arrête pas.

Je l'ai récupéré hier après-midi, super fatiguée, avec des cernes de deux mètres.
Ça m'a fait un peu de peine.
Elle est partie se coucher à 21h30 et elle dort encore à 10h30.

Je caresse doucement son dos, à moitié recouvert de son haut, du bout des doigts.
C'est fou comme sa peau est douce.
En même temps, elle kiffe trop prendre soin d'elle et j'adore ça.

Mon pouce passe le long de sa colonne vertébrale, pour retrouver le bas de son dos, et remonter doucement jusqu'à sa nuque.
Je la sens bouger légèrement, elle fronce les sourcils et un petit souffle s'échappe d'entre ses lèvres.
Mon téléphone arrive rapidement dans mes mains et je prends quelques photos d'elle avant de le reposer.

Je souris et me relève délicatement du lit, ouvrant légèrement les volets pour qu'elle émerge à son rythme, avant de quitter la chambre.
Mes pas me mènent jusqu'à ma cuisine.
Je me fais couler un café allongé, et je sors la boîte de céréales et un bol pour ma brune.

Mon regard se pose sur mon paquet de clope, qui dépasse de ma sacoche que j'ai posée en vrac en rentrant hier soir.
J'essaye d'y résister, mais c'est trop fort.

Je l'attrape rapidement et ouvre une des fenêtres de mon salon pour pouvoir souffler la fumée à l'extérieur.
Le vent ramène de l'air frais à l'intérieur, je frissonne un peu.

J'allume le cul de ma clope avec le briquet qui reste toujours dans le paquet, et souffle ma première taffe.

Je ne sais pas trop ce qu'on va faire aujourd'hui avec Naëlle.
Je dois l'avouer, ça me fait chier de devoir toujours rester ici quand je la vois.
On sort de temps en temps mais c'est rare.
C'est paradoxale.
Je veux la protéger de toutes les personnes qui pourraient la prendre en photo ou balancer des rumeurs sur les réseaux, mais en même temps j'aimerai tellement faire plein de choses avec elle.

J'aspire une deuxième taffe, et tapote la cendre, pour la regarder tomber lentement, et s'échouer sur le sol.

Les sentiments que je ressens pour Naëlle sont tout nouveaux pour moi.
Je n'avais jamais connu cet amour.
L'amour où tu ferais tout pour l'autre, quitte à tuer.
L'amour où tu veux toujours être avec l'autre.
L'amour où ça te fait mal au cœur de la voir triste.

Cet amour là, je l'ai appris avec Naëlle.
J'ai pris sur moi pour être la meilleure personne à ses côtés.
Sans avoir à le regretter.

C'est le paradis.
Rien d'autre que le paradis.

Je finis rapidement ma clope, avant de l'écraser dans le cendrier.
Buvant mon café, je récupère mon téléphone et lis les quelques messages présents dans le groupe avec les gars.
Ils veulent aller faire un foot au stade cet après-midi.
Je réponds « pourquoi pas » et finis mon café brûlant d'une traite, avant d'aller me brosser les dents.

Le mélange tabac et caféine ne fait jamais bon usage.
Je frotte bien mes dents plusieurs minutes, et nettoie mon visage à l'eau froide.

Je retourne, silencieusement, dans la chambre, et m'allonge à côté de la brune, qui n'a pas bougée d'un poil.
Ma main remonte légèrement son haut, et j'approche mon visage de son dos pour l'embrasser une première fois du bout des lèvres.

Attiré par l'étoile; PLKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant