Her Cold Heart. [MikeyxOCxIzana]

Rentrer à la maison.

Dans le jet les ramenant chez eux, Ayaka s'était assise à l'arrière, à l'écart des autres. Avachie sur son siège, elle regardait par le hublot, se disant que ce vol durerait encore longtemps.

"Pour cette réflexion que tu m'as faite, je te rendrais ton neveu avec les cheveux verts !" Lui avait dit Rindou Haitani, sur un ton humoristique avant qu'ils ne se quittent.

"Fait ça et je te rendrai chauve, Haitani !" Lui avait elle répondu, très sérieusement pour sa part.

Elle sourit un peu en repensant à cet échange. Le regard perdu dans les nuages, elle se dit qu'au moins Nori est en sécurité loin d'elle et de tout ce qui se prépare. Ça la rassure mais pas totalement. Elle s'étonne elle même d'être aussi attachée à un enfant. Elle ne leur veut pas de mal, mais elle n'a jamais voulu en avoir.

Pourtant, elle se souvient avoir veillé plusieurs nuit, lorsque Nori était malade. S'être inquiétée qu'il se fasse des amis, s'être énervé lorsqu'il faisait une bêtise. Tous ces comportements, elle n'aurait jamais pensé les avoir et pourtant la voilà incapable d'imaginer sa vie sans lui.

La sortant de ses pensées, Sanzu vient s'assoir lourdement à côté d'elle et la fixe longuement avant qu'elle ne daigne le regarder.

- Ah oui... il faut qu'on discute. Soupire t'elle à voix basse.

Elle vérifie qu'ils ne peuvent pas être entendus et vu le vacarme que font les autres en jouant aux cartes, il n'y a aucune chance.

- Oui... j'aimerai bien. Lui répond Sanzu. Pourquoi... pourquoi m'avoir aidé ?

- J'ai toujours eu pitié des idiots. Lui dit elle.

Alors même maintenant, il ne va pas avoir de réponses ? Ce côté là d'Ayaka, à garder ses raisons pour elle en a énervé plus d'un au sein de cette organisation. Pourtant, il ne se décourage pas. Il a besoin de savoir si ce qu'elle lui offre c'est son pardon ou bien uniquement un sursis.

- Pourquoi ne pas vouloir que les autres sachent la vérité ?

- Mikey te punirait sûrement. Je vois pas vraiment l'utilité en ce moment. On a pas besoin d'un conflit interne. Encore moins avec ce qui nous attend. Souffle Ayaka.

- Donc c'est par intérêt ?

- Tu t'attendais à quoi Sanzu ? Que je te saute dans les bras et qu'on scelle un pacte d'amitié éternelle ?

- Non. Mais j'aimerai juste comprendre. La Ayaka que je connais ne m'aurait pas épargné.

- Parce que la Ayaka que tu connaissais, tu la pensais comme toi. Ce n'est pas le cas. Je vois uniquement l'intérêt. Outre le fait que j'ai bien envie de te filer une bonne raclée, j'ai encore besoin de toi. Si  jamais tu ne veux pas collaborer, disons que j'ai de quoi te convaincre maintenant. C'est aussi simple que ça. On a un ennemi commun et c'est tout ce qui importe et c'est pour ça qu'il faut qu'on reste soudés. Ça ne m'enchante pas plus que toi, de devoir faire équipe avec toi.

Peut elle vraiment passer outre une trahison par pur intérêt ? Il semblerait que oui. Sanzu s'en étonne. Elle a raison, il la pensait comme lui. Incapable de ne pas punir une trahison. Il est surprit de voir à quel point il s'est trompé.

Résigné il se lève et va rejoindre les autres. Il n'est rien de plus pénible pour lui que cette espèce d'épée de Damoclès, au dessus de sa tête. Cette sentence qui peut tomber à tout instant selon l'humeur d'Ayaka.

Il craint aussi que Kakucho et sa droiture légendaire, ne s'emporte et finisse par révéler les vraies raisons de l'explosion de cet entrepôt.

Il se rassure un peu en se disant qu'en vertue de cette droiture, Kakucho ne trahirait jamais la parole qu'il a donné à Ayaka.