La faire souffrir.

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Ayaka avait finalement déménagé. Bien qu'elle ait changé d'appartement, elle gardait les mêmes habitudes et les mêmes lieux de fréquentations. Nori restait dans la même école. On pourrait la penser idiote, mais elle savait parfaitement ce qu'elle faisait.

Si Nori changeait d'école, il n'aurait pas fallut longtemps pour que cette information ne révèle le secteur où elle habitait désormais. De plus, Ayaka avait inscrit Nori, justement pour le niveau de sécurité qu'elle offrait. Les enfants de sénateurs, de diplomate et de personnalités politiques influentes la fréquentaient et le niveau de sécurité n'avait rien à envier aux endroits les plus gardés de la planète.

Les frais pour l'inscrire là bas, étaient à la limite de l'indécence mais Ayaka, avait un sens des priorités bien à elle et les moyens de le faire. Au moins, tant qu'il était à l'école, Nori ne risquait rien.

Changer de pays ? Elle y avait songé. Toutefois, elle s'était vite ravisé comprenant avec ses recherches, que les ressources des hommes après elle étaient immenses. Rester ici était sa meilleure option, si elle voulait trouver le moyen de les neutraliser.

En cette fin de journée, Ayaka emmène Nori dans un parc. Elle s'assoit sur un banc et le regarde jouer à loisirs. Il vient vers elle quelques minutes plus tard, le regard enjoleur et un sourire mignon aux lèvres, qui font doucement rire Ayaka.

- Qu'est ce que tu veux ? Sourit elle.

- J'ai vu un camion de glace là bas. Lui dit il, le désignant de sa main.

Elle jette un œil et se retourne vers lui arquant un sourcil.

- Tu sais. Reprend t'il. Il y a des parfums de glace, que je n'ai jamais goûté. L'informe t'il agrandissant son sourire.

- Voyez vous ça ?

- Oui ! C'est dingue hein ? Comme tu as toujours dit qu'il ne faut pas mourir idiot...

- J'ai dit ça moi ?

- Bon... peut être que c'est moi. Mais... imagine que je ne puisse plus jamais goûter de glace ? Imagine que je perde le sens du goût, qui est très important ?

- Tu étudies le corps humain en ce moment c'est ça ?

- Oui ! Il faut stimuler nos cinq sens, Aya ! C'est la maîtresse qui l'a dit !

- Dans ce cas. Soupire Ayaka. Qui suis je pour contredire la maîtresse. Fait elle, fouillant dans son sac.

Elle lui pose un billet dans les mains et alors qu'il s'éloigne déjà, elle reprend la parole.

- Rend moi la monnaie cette fois ! Le prévient elle.

Dans une moue un peu déçue, il hoche tout de même la tête et se place dans la file, sous la surveillance accrue de sa tante.

- Vous n'avez pas volé vôtre réputation, vous êtes vraiment insaisissable, mademoiselle Kohaku. Lance un homme s'asseyant à ses côtés.

Alors qu'elle a un vif mouvement vers son sac, pour en sortir quelque chose, l'homme rit.

- Ici ? Dans une aire de jeu pour enfant ? Vous n'êtes pas si idiote.

Elle se ravise et son regard froid et menaçant se pose sur lui.

- Qu'est ce que vous voulez ? Dit elle, la machoire serrée.

- Mon boss a un marché à vous proposer, pour éponger vôtre dette.

- Je n'ai aucune dette !

- Si pour mon boss vous en avez une... vous en avez une. Écoutez au moins ce que j'ai à vous proposer.

Her Cold Heart. [MikeyxOCxIzana]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant