Chapitre 54

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PDV Joey

Je ne suis pas folle.

Est-ce l'impression que je donne ? C'est donc pour cela que je suis ici, enfermée..

-Tu comprends, Joey, tu peux devenir dangereuse pour toi et même pour les autres.

Je ris intérieurement, un danger ? Je ne suis pas dangereuse..

La psychiatre me fixe longuement afin d'analyser mes réactions mais je ne bouge pas.

-Je ne suis pas dangereuse, ce qu'il s'est passé, ce n'est rien de grave, je vous l'ai déjà dit.

Je lève les yeux au ciel d'un air blasé. Ma nonchalance ne la surprend pas, déjà 1 semaine que je suis ici et toutes les séances qu'on passe ensemble se ressemblent.

Le même endroit, les mêmes questions, les mêmes suppositions..

-Joey-

-Je veux juste sortir d'ici..

1 semaine qu'on m'a enfermé ici, dans un asile, un putain d'asile car je suis « dangereuse » pour moi ou les autres, la blague. Ça commence à me peser de vivre ici, je vis dans un tout petit espace vide. C'est pour la bonne cause, oui, mais ça devient long et ennuyeux à mourir.

C'est Ayden ? C'est lui qui a appelé les pompiers ? Non.. Il ne ferait pas ça, il sait que je déteste ça. Je ne sais pas, c'était pour ma sécurité mais je préférais mourir que me retrouver ici.

« Le couteau dans la main, je ne sens pas de douleur et je n'entends rien.

Je plane, je suis bourrée, je crois..

Avant d'appeler Sophia je me suis enfilée la moitié d'une bouteille, putain, qu'est-ce qui m'arrive ? Est-ce que c'est ça la mort ?

Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?

Est-ce que je suis en train de mourir ?

Mon Dieu..

C'est agréable, je ne sens rien, je n'entends rien, je vois mon plafond et je me mets à rire en voyant la lumière bouger dans tous les sens.

-Joey !

Ayden..

Sa voix m'avait manqué, quand je l'ai entendu..

Ses lèvres sur les miennes, ses mains sur moi, son parfum, ses yeux, un plaisir, un délice, il me manque tellement..

J'ai dû mal à garder les yeux ouverts, mes paupières sont si lourdes, est-ce que je m'endormirais a jamais ? Peut-être suis-je déjà morte ?

Ça serait le mieux.

Ça enlèverait un poids aux épaules de mes proches, je ne suis qu'un fardeau. Je suis incapable d'être une bonne amie, une bonne petite amie, une bonne fille.. Même mes parents m'ont fui.

« -Tu es la honte de la famille »

Une douleur aiguë me prend dans le crâne, j'ai l'impression de descendre de mon nuage ou plutôt me casser la gueule de celui-ci.

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