Chapter Fifty-Three

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Mes jambes ne cessent de trembler, ma vision se troublant davantage m'handicape. Je perds tous mes moyens face à lui. Il pousse un soupir, ses bras m'entourent finalement ce qui me fait frissonner de terreur. Il me soulève et me fait asseoir sur le canapé, ses mains m'écœurent comme tout chez lui. Il s'éloigne afin de fermer la porte et j'ose espérer jusqu'au dernier moment que Daniel entre et vienne me sauver de ce cauchemar. Mais espérer ne mène à rien, je ferme les yeux en répétant « Dieu viens moi en aide ». Seule la foi peut m'aider.

Noah: Tu sentais que quelque chose allait se passer hein ? Tu sais quoi bébé, maintenant que toi et moi on va plus se lâcher, je peux tout te raconter.
Maïnah: Pou-...pourqu-...Pourquoi ?
Noah: Pourquoi quoi ? Pourquoi je viendrais te chercher jusqu'à l'autre bout du monde ? Parce que je t'aime ma belle, mais tu vas te taire et m'écouter.

Il me montre un grand couteau de cuisine et là je comprends que je ferai mieux de me tenir à carreau pour être sûre de ne pas déclencher sa rage.

Il m'explique alors son plan de A à Z, en me précisant bien que sa « sœur » qui s'avère être cette traîtresse de Yara a tout manigancé avec lui. Désormais, j'ai peur pour mon frère et moi, la seule personne qui pourrait nous sortir de là serait Daniel.
Une notif apparaît sur le téléphone de Noah qui le récupère immédiatement et pianote dessus. Je jette un coup d'œil à la porte et je vois l'interphone s'allumer et je peux voir Daniel grâce à la caméra. L'interphone sonne et Noah fonce vers celui-ci.

Noah: C'EST QUI CE BOUFFON MAÏ ?
Maïnah: Je ne vois pas de qui tu parles d'ici, je vais venir voir...ok ?
Noah: Ramène-toi, je veux pas te faire de mal alors pas de mouvement brusque.
Je m'approche et c'est bien Daniel, je le vois s'impatienter et tenter à nouveau de sonner, je n'ai qu'une envie, crier.
Maïnah: C'est un collègue du travail qui devait venir m'aider sur-
Noah: Tu me prends pour un c*n c'est ça ? Tu crois que je ne sais pas que cet enf**ré c'est le mec avec qui tu b**ses actuellement ? Tu vois ce couteau ? Je te conseillerai d'être prudente et honnête si tu veux pas mourir.

Il m'attrape par la nuque, me fait asseoir et va se chercher un verre d'eau. L'interphone s'éteint au même moment, et s'arrête de sonner. Alors, je ferme les yeux mais je sens une pression sur ma cuisse, j'ouvre immédiatement les yeux et je vois la main de Noah. « Tu m'as manqué » dit-il après avoir posé sa tête sur mon épaule.
D'un coup ma porte s'ouvre en un éclat, je vois mon frère et Daniel, je m'écarte brusquement de Noah qui se relève avec un visage haineux. Il me jette un regard noir avant de s'élancer vers moi mais Daniel l'attrape et le jette au sol, Noah tousse de douleur. Je suis choquée de cet acte de violence de la part de Daniel que je considère comme mon nounours. Melvin ramène Yara dans le salon, elle me lance un regard mauvais.

Yara: T'as eu de la chance...

La police finit par arriver et arrête Noah et Yara.

Je n'ai pas prononcé un seul mot, je suis tétanisée, mais cette fois c'est fini pour de bon je sais que je ne reverrai jamais Noah et je ne lui laisserai plus la possibilité de revenir dans ma vie. Daniel ne m'a pas lâché, je suis dans ses bras, la police quitte les lieux et je m'écroule sur mon canapé, mais immédiatement je me relève car le souvenir de moi absolument tétanisée juste à côté de ce fou de Noah me fout la nausée. Daniel, silencieux et affectueux lance:

Daniel: Maïnah et Melvin, vous venez chez moi, prenez vos affaires et on s'en va d'ici.
Melvin: J'arrive...je vais chercher mes affaires...

Je ne bouge pas, Daniel prend sa veste et me la met sur mes épaules, il m'embrasse le front et me fait m'avancer légèrement vers ma chambre. Je commence à réaliser, mes mains tremblent à nouveau mais je décide de passer au-dessus. Je ramasse des affaires rapidement, je récupère le nécessaire et je m'empresse de sortir de l'appart. Les garçons me rejoignent et on s'en va.
En y réfléchissant, c'est bien la première fois que je vais chez Daniel. Mon frère y est allé mais, je n'y ai jamais posé un pied. Le trajet dure 20 minutes, lorsque la voiture ralentit et on arrive à Caroll Gardens, je suis ébahie. Ce quartier remplies de « brownstones » et connu pour être vraiment cher, je n'imagine pas le prix de sa maison car il me donnerait le tournis.

Daniel prend nos affaires mais Melvin insiste disant qu'il est capable de porter ses propres affaires et que tout va bien. Daniel le laisse et passe devant, son petit jardin n'est pas négligé: les arbustes sont taillés, les fleurs qui poussent sont magnifiques. Il ouvre la porte, nous entrons et je reste émerveillée par l'intérieur. De l'extérieur, ces maisons paraissent pas très larges mais très hautes. L'intérieur de Daniel c'est tout le contraire son entrée est spacieuse et moderne dans des tons marrons, la décoration n'est pas comme celles de Pinterest qui peuvent paraître impersonnelle mais là, c'est tout lui dès l'entrée des cadres de lui et sa famille ainsi que ses amis. Il y a également des toiles, comme par exemple une grande toile avec une croix au milieu. Rien à dire, j'aime ce que je vois.
Mon frère part s'installer dans le canapé en posant ses affaires dans un coin, Daniel me fait avancer et la partie du salon que j'apercevais se transforme en une infime partie d'un immense salon. Je commence à réaliser que Daniel, a les moyens...Genre il est très à l'aise financièrement.

Je vous épargne les deux heures où il m'a fait la visite, je vous annonce que je suis fan de cette maison avis également de son propriétaire qui ne m'a pas lâché depuis les événements s'étant déroulés plus tôt. Mon frère se repose dans la chambre prévue pour nous, à savoir l'une de celles disponible pour les invités.
Je suis allongée sur le lit de Daniel, qui est assis tout près de moi travaillant sur son ordinateur. Je suis toujours en vacances mais avec tous les évènement qui se sont passés, j'ai perdu énormément de temps, je veux partir loin. Je veux partir maintenant en plus, Melvin part en début de semaine prochaine et je serai toujours terrifiée de rester seule chez moi.
J'ouvre mon compte en banque, j'ai mis assez de côté toute l'année de cours pour pouvoir m'offrir une à deux semaines de répit, je ne veux pas que les filles s'inquiètent pour moi...

Daniel: Maïnah...
Maïnah: Ouais, dis-moi ?
Je me retourne et son visage se trouve à moins d'un centimètre du moins, j'ai un mouvement de recul et il éclate de rire.
Daniel: Je voulais pas te faire peur mais juste t'espionner un peu, alors comme ça tu veux aller en Grèce ? La semaine prochaine ?
Maïnah: Oui mais tout plaquer pour partir seule...
Daniel: Je pars avec toi si ça te dit, je peux m'arranger pour bosser à distance. Je veux pas que tu traverses cette épreuve seule, je veux que tu puisses compter sur moi. Je crois que...Je t'aime.

MaïnahOù les histoires vivent. Découvrez maintenant