Chapitre 48 : Marquer à l'encre indélébile

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Ava

Après une longue matinée passée en compagnie d'Andrew, je prends quelques secondes, me rappelant de mes obligations sororales, pour envoyer un message à Tess, lui indiquant que je rentrerai en milieu d'après-midi. En réalité, même si j'aime ma sœur plus que tout, je n'ai pas spécialement hâte de rentrer et je me sens horrible de penser cela. La relation que nous avons développée, Andrew et moi, est étrange et tellement enivrante. Je ne peux de moins en moins me passer de ses paroles parfois crues et parfois si douces, de son regard sombre et en même temps si captivant.

Je l'admire en train de se rhabiller suite à notre douche qui a duré une éternité à cause de nos ébats répétés. C'est comme si nous ne pouvons pas nous empêcher de nous lier d'une façon ou d'une autre, comme des putains de fauves affamés. Son regard croise le mien lorsqu'il enfile son tee-shirt, et un rictus mutin éclaire son visage.

— Tu veux recommencer ? lance-t-il en détaillant mon corps seulement couvert d'une serviette en coton.

— Andrew, on ne peut pas passer notre journée à baiser, dis-je en rigolant.

— Selon qui ?

Il se rapproche dangereusement de moi avant de prendre mon visage en coupe. Ses cheveux humides retombent sur son visage anguleux si parfait et ses petites fossettes adorables sont creusées. Il est si beau, vêtu d'un simple tee-shirt sombre et d'un caleçon moulant, que je pourrais presque accepter un nouveau round. Je suis convaincue que je pourrais même accepter de passer plusieurs jours avec lui pour explorer ensemble la moindre parcelle de nos anatomies.

Je me mets sur la pointe des pieds, entourant son cou de mes bras fins avant de l'embrasser. Ma serviette glisse et s'échoue au sol, plus aucun tissu ne sépare mon corps nu d'Andrew. Le sourire du brun s'intensifie contre mes lèvres, il presse férocement mes deux fesses, m'arrachant un petit cri.

— J'aime quand tu cries, princesse, chuchote-t-il au creux de mon oreille d'une voix rauque qui me fait défaillir.

Je m'écarte de lui en souriant avant de m'allonger sur le lit.

— Je suis prête pour mon tatouage.

— Maintenant ?

Je hoche la tête en me mordillant la lèvre tandis qu'Andrew semble hésiter entre l'envie de me prendre encore une fois et celle de me marquer de son encre. Il ouvre finalement son tiroir rempli de tout son matériel qu'il pose sur la table de chevet à côté de moi. Il enfile des gants en latex avant de poser une compresse de désinfectant à l'emplacement de mon futur tatouage. La fraîcheur du produit couvre mon corps de chair de poule tandis que mes lèvres s'incurvent face au regard d'Andrew captivé par ses propres mouvements.

— Qu'est-ce que tu vas dessiner ?

— Tu verras, fait-il avec un rictus amusé scotché sur le visage.

— Je te fais confiance.

Une boule se forme dans ma gorge, je me sens tout de suite moins sereine. Non pas que je ne lui fasse pas confiance, mais ne pas savoir ce qu'il va me tatouer en plein milieu du corps me rend nerveuse.

Andrew applique un liquide au niveau de ma poitrine qu'il fait pénétrer délicatement en massant la zone avec sa paume. Il sort une feuille de calque qu'il pose soigneusement entre mes seins, épousant parfaitement la forme de ma poitrine.

— Tu avais déjà préparé le dessin ?

Il hoche la tête sans répondre, gardant son air concentré. Je l'admire ensuite préparer soigneusement son matériel, déballant son aiguille de son emballage stérile avant de la placer sur son pen.

Les ombres de l'âme - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant