44 (2/2)/ Pour le fun.

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 À dix-neuf heures, Yann et Tim – qui désormais connaît le code mais ne sait toujours pas frapper – entrent en fanfare dans l'appartement.

– Salut tout le monde ! On amène le dîner !

Tim pose un plat emballé dans un torchon sur la table basse. Une délicieuse odeur de lasagnes s'en échappe. Yann se plante devant moi et c'est seulement à ce moment-là que je remarque le bouquet de fleurs qu'il porte.

– Chouchou, on est montés voir chez toi si tout était en ordre et il y avait ça sur le pas de ta porte.

– C'est peut-être Lisa, dit Tim avant de s'étrangler de rire.

Je prends le bouquet. Adolphe me met dans de ces situations !

– Je ne crois pas que ce soit pour moi.

– Ça ne fait rien, intervient Madame Rodriguez. Donne-le-moi, je vais le mettre dans un vase.

Je lui abandonne volontiers le bouquet – « Mes fleurs ! » proteste Evania. Yann s'en va dans la cuisine et commence à ouvrir les placards à la recherche d'assiettes. Joe allume le four pour réchauffer les lasagnes.

Pendant ce temps, je m'isole dans un coin pour téléphoner à Xavier Terry.

– Allô ?

– Bonjour, c'est Tao.

– Ah ! Vous allez bien ? Il y a eu des rumeurs étranges...

– Ce n'est pas important. J'ai un service à vous demander.

– Bien sûr.

– Demain, il y a le dernier match de la saison du Yam ASC, à domicile. Tout ce que je voudrais, c'est que vous soyez sur place, en tant que journaliste.

Silence.

– D'accord. Je suppose que vous ne me direz pas pourquoi ?

– Vous supposez bien.

Soupir.

– J'y serai. Comptez sur moi.

– Merci.

Il raccroche. Lenni m'appelle :

– Tao, viens manger ! Grouille, sinon, il ne restera plus rien !

– J'arrive.

Une fois que le dîner est débarrassé, la vaisselle faite, que Tim et Yann sont repartis et que Lenni est allé se coucher, je vais toquer à la porte de la chambre de Madame Rodriguez.

– Entrez.

Madame Rodriguez est en train de finaliser la vidéo pour demain, assise à son bureau. Elle remonte ses lunettes sur son nez et me sourit :

– J'ai l'impression de revenir quarante ans en arrière. Ce n'est pas désagréable.

Je m'assieds précautionneusement sur le lit.

– Vous avez travaillé pour le cinéma ?

– Non, pour la télé, mais c'est presque pareil.

Combien de vies cette femme a-t-elle eu ? Elle plisse les yeux.

– Toi, tu as quelque chose à me demander.

Je tends la main et l'ouvre sur la caméra de Joe.

– Il y a là-dedans un dossier de photos. Je voudrais que vous me rendiez un tout petit service.


Suite à 233 bugs, voici en retard la suite du chapitre 44. 

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