45-T' as finis oui !

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Point de vue de Benjamin

Le lendemain, 9 heures.

Ma mère est déjà au fourneaux de bon matin, elle veut que tout soit parfait pour tout à l' heure. Je ne sais pas qui sont ses amis, mais ma mère veut que le repas se passe bien, on dirait presque qu' elle reçoit quelqu' un d' important...

Elle était à l' ouverture de l' épicerie à 8 heure ce matin pour être dans les premiers clients et surtout pour avoir le temps de rentrer et de cuisiner.
Nous sommes des gens classique, aimant les choses simple de la vie et sans chichis surtout, alors, voir ma mère s' activer de partout depuis une bonne heure me ferait presque rire. En buvant mon café, elle me donnerait presque le tournis à s' agiter de partout.

- Maman, rassure moi, on ne reçoit pas le président de la république ?, me moquais-je doucement.

J' adore embêter mes parents, ma mère surtout. Je suis fils unique, alors autant vous dire que même avec un seul enfant, même encore aujourd' hui, ils ne sont jamais ennuyer. A moi tout seul, je remplaçais l' équivalant d' au moins trois enfants, mais j' étais sage sinon !

Pour réponse à mes bêtises, elle me lança son torchon avec lequel elle était en train d' essuyer sa vaisselle des grands jours.

Je riais, elle aussi.

- Au lieu de te moquer de ta mère, aide moi à essuyer la vaisselle, me disait-elle en souriant.

- OK !, dis-je en avalant le restant de mon café et en me levant.

J' allais à côté de l' évier, faisait un bisous sur la joue de ma mère qui souriait et prenait la première assiette à essuyer.

- Je les range où après ?, c' est dans le vaisselier de la salle à manger ?

- Non, on vas les prendres pour ce midi, me disait-elle avec sérieux en arrosant sa viande dans le four.

- Ah ok, ah oui !, dis-je en hochant la tête, tu sors le grand jeu.

- T' as finis oui !, riait ma mère à côté.

Mon père rentrait de la boulangerie avec la commande de pain et nous entendaient rire de la cuisine. Il nous y rejoignait alors.

- Pourquoi vous riez ?, j' ai le droit de participer ?, nous disait-il en souriant.

- Ton fils n' arrête pas de se moquer parce que je sors la belle vaisselle des grandes occasions.

- Ah ok, mais en même temps ce n' est pas tout le temps qu' on reçoit...

Et avant qu' il ne termine sa phrase, ma mère lui envoyait le même torchon que j' avais reçu juste avant en pleine figure. Elle a fait du basket, elle sait viser.
Elle me l' avait carrément pris des mains et j' avais été surpris, ouvrant la bouche, je le suis encore à ce moment même.

- OK !, oui, j' ai...oui, ce sont des amis importants, se rattrapait mon père en se retenant de rire devant la mine de ma mère.

Moi aussi je me retenais de rire.

Mon père déposait le sac avec le pain sur l' îlot central de la cuisine et me redonnait le torchon en me faisant un clin d' œil.

- Merci papa, lui dis-je en souriant, c' est bon maman ?, je peux finir d' essuyer la vaisselle où tu vas encore nous lancer ce pauvre torchon à la figure ?, dis-je en me retenant de rire.

Message à un inconnu # Beau gosseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant