Chapitre 23

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C'est sous un soleil radieux que nous arrivons au port après une semaine de navigation complète

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C'est sous un soleil radieux que nous arrivons au port après une semaine de navigation complète.

La tempête a relentit notre retour d'une journée sur la terre ferme.

Ça fait donc approximativement deux jours que j'ignore Arthur pour deux raisons.

La première, c'est qu'il a demandé pardon à tout le monde sauf à moi. Je veux bien croire que je ne représente pas grand chose à ses yeux, mais j'ai été la et j'ai aussi subis son comportement odieux.

Deuxièmement, j'ai du mal à me trouver à ses côtés parce que je suis vite replongé dans la cabine du capitaine avant la tempête, si bien que ça m'empêche de trouver le sommeil.

«Tu vas enfin pouvoir arrêter de vomir tout le temps » se moque Gauvain alors que la bateau ralentit sa course pour venir trouver un emplacement.

«Je serais capable de sauter maintenant » dis-je en riant alors qu'on s'approche de plus en plus du quai.

«Moi j'ai surtout hâte de rentrer à Camelot et de retrouver ma famille » me dit Gauvain.

«Je ne te pensais pas si sentimentale ».

«Je le suis, mais je ne le montre pas ».

Pierrick et Jean viennent déposer la planche qui nous relie maintenant au port et je souris, adieu le bateau et le mal de mer.

Arthur vient à nos côtés suivis de Perceal, Tristan et Caradoc.

«Merci infiniment » dit le roi à l'équipe de bord.

«Ce fut un plaisir d'avoir naviguer à vos côtés votre majesté et avec vous également messieurs les chevaliers » s'exclame le Capitaine.

«Et vous aussi, je vous dois la survie de mon équipage et de mon bateau, alors rien que pour ça mademoiselle » dit-il en prenant ma main pour y déposer un baiser tandis que je lui souris.

«Merci de m'avoir offert mon premier et dernier tour en mer ».

L'équipage rigole un peu trop à mon goût, mais je souris heureuse d'être rentrer.

Arthur vient donner l'argent au commandant tandis que je ne perds pas de temps et je viens descendre pour gagner les pavés du port.

Mon regard se pose sur le marché et les habitants qui y viennent acheter leur besoin.

Le monde ne m'avait jamais autant manqué je crois.

«Il est temps d'aller retrouver nos chevaux » nous dit Arthur en passant devant nous.

Nous slalomons entre les petites rues pour retrouver le point de rendez-vous et nous tombons sur les trois jeunes hommes en train de jouer à la balle.

«Messieurs, nous revoilà » s'exclame Arthur.

«Nous avons pris grand soin de vos chevaux, ils vous attendent».

Ils nous conduisent jusqu'aux bêtes et chaque chevalier retrouve son cheval.

Arthur vient comme promis payer les adolescents et grimpe sur son cheval.

Je sens son regard sur moi, mais je viens passer à côté de lui et de son cheval pour tendre ma main à Gauvain.

Ce dernier sourit et vient prendre ma main pour m'aider à grimper derrière lui.

Je viens croiser le regard d'Arthur tandis que je lui adresse un regard fier.

Je vois Tristan du coin de l'œil sourire et baisser la tête pendant que Perceval et Caradoc prennent le chemin.

«J'ai aucune idée de ce qu'il se passe, mais j'espère ne pas faire un tour en prison par ta faute » me dit Gauvain.

«C'est plutôt sympathique si on oublie la bouillie pour cochon, allez avance ».

Je n'ai jamais être autant ravi de retrouver la verdure de la forêt.

D'autant plus que cette dernière commence à perdre ses feuilles qui deviennent de plus en plus oranges à cause de l'automne.

Nous décidons de faire une pause, et je descend du cheval de Gauvain en m'étirant pendant que mon ventre commence à me crier famine.

«On devait aller chercher à manger non ? » demande Tristan alors que je hoche la tête.

«Je peux venir avec toi ? ».

«Évidemment ».

«On va s'occuper du feu avec Caradoc » annonce Gauvain.

Nous venons quitter les garçons pour s'enfoncer un peu plus dans la forêt à la recherche de quoi manger sous le regard du roi.

«Il se passe quoi avec Arthur » me demande finalement Tristan.

«Rien, pourquoi voudrais-tu qu'il se passe quelque chose ».

«Ton ignorance ou peut-être même le fait que je vous ai surpris en pleine embrassade durant la tempête » dit-il alors que je lève le yeux au ciel.

«C'était rien, mon corps a basculé à cause des vagues et voilà » dis-je en faisant de grand geste.

«D'accord donc tes lèvres ont miraculeusement atterris sur les siennes ? ».

«Pourquoi faut-il que ça soit moi ? C'est lui qui a commencé à m'embrasser et je l'ai giflé ».

«Tu as quoi ? » dit-il en stoppant sa marche.

«Il venait de me voler mon premier baiser d'accord ? Et après c'était comme une pulsion ».

J'entends Tristan rire et je le regarde sérieusement.

«Je ne dirais rien, mais je n'en pense pas moins » dit-il.

«De toute façon, il n'a rien à dire. Arthur est un roi encore épris de son ancienne épouse tandis que je suis juste Kenna ».

«En tant que roi, il peut épouser n'importe quelle femme ».

«Que grand bien lui fasse » dis-je alors que j'entends Tristan rire.

Nous finissons par venir chasser deux lapins enfin, Tristan pas moi.

«Maintenant que tu es entre guillemets libre tu vas faire quoi ? » me demande-t-il.

Je n'avais pas pensé à ça.

«Je ne sais pas du tout » dis-je alors que je baisse la tête «Je crois que je me suis habitué à ne plus être seule ».

«Tu n'as vraiment plus de famille ? ».

«Bien sûr que si elle a encore une famille » s'exclame une voix derrière nous.

Nous nous retournons et je viens lâcher les deux lapins morts alors que je pose mon regard sur Bertrand et ses hommes derrière lui.

«Son père la cherche depuis 8 mois » dit-il alors que je suis figé sur place.

«Donne nous la fille et tu pourras retrouver tes camarade sain et sauve » dit l'homme de main de mon père à Tristan.

Ma vie s'arrête donc ici...

Voila le chapitre 23, j'espère qu'il vous a plu ?

J'attends vos retours avec impatience :)

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