Chapitre 30

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C'est avec beaucoup d'attention que je viens descendre les escaliers, je crois que j'ai oublié comment marcher avec des talons

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C'est avec beaucoup d'attention que je viens descendre les escaliers, je crois que j'ai oublié comment marcher avec des talons.

Je demande à un serviteur où se trouve la réception de ce soir et il vient me conduire jusqu'à l'entrée.

On n'est pas à une simple fête, ça ne fait aucun doute.

La pièce est merveilleusement bien décorée, il y a des bougies absolument partout avec des fleurs au couleur de l'automne.

Une table en forme U est installée au centre de la pièce avec une table derrière elle contenant de nombreux cadeaux.

«Bonsoir, on se connaît ? » s'exclame une voix dans mon dos alors que je me retourne vers Gauvain, fraîchement lavé et bien habillé.

«Je ne crois pas avoir été présenté, mais votre visage me semble familier » dis-je alors qu'il rigole en me tendant son bras que je viens accepter.

Il nous conduit vers les autres chevaliers, tous aussi beau et bien apprêté.

«J'espère que ce ne sont pas les affaires de Lancelot, sinon je me déshabille et je les brûle sur place » s'exclame Caradoc.

«Cesse de gigoter, ça te va parfaitement bien» dis-je.

Les quatre hommes posent leur regard sur moi et reste presque sans voix.

«Ce n'est qu'une robe » dis-je «Pas besoin d'en faire des tonnes ».

«Ne t'inquiète pas pour nous, on se souviendra toujours de toi attaché sur notre charrette remplie de boue » se moque Caradoc alors que je souris.

«Où est Arthur » demande Gauvain en m'enlevant les mots de la bouche.

«Je ne sais pas » nous dit Perceval «Personne ne l'a vue depuis qu'il est parti tout à l'heure ».

«Je pense que revoir Guenièvre, ainsi que sa fille à du lui faire bizarre » nous dit Tristan.

«Vous pensez qu'il est encore amoureux ? ».

Gauvain, tu as toujours été mon préféré.

«Non» répond Tristan «Je pense juste que la nostalgie est là, faut pas oublier qu'ils ont quand même été heureux et amoureux ».

Je viens poser mon regard sur les invités, me sentant légèrement gênée par cette conversation.

«Je vais aller chercher de quoi boire, je reviens » dis-je en partant.

«Bravo les gars » j'entends avant de les quitter.

Je me réfugie vers une table où repose des coupes d'hydromel.

«Bonsoir ».

«Bonsoir » dis-je en relevant la tête vers Lancelot.

«Vous avez pu vous reposer ? » me demande-t-il.

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