Chapitre 56

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C'est assise sur mon trône que je regarde deux hommes s'embrouiller devant moi pour une parcelle de terrain

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C'est assise sur mon trône que je regarde deux hommes s'embrouiller devant moi pour une parcelle de terrain.

«Il faut donc couper votre arbre » s'exclame l'un.

Je viens frotter ma main sur mon visage, six heures que j'enchaîne les audiences pour régler les affaires du coin.

«Il suffit » dis-je en haussant la voix pour que les deux hommes arrêtent de se disputer.

«Il est clair que Monsieur Tané ne souhaite pas couper son arbre et que vous Monsieur Fleurot le menacez de couper son arbre parce que ses pommes tombent sur vos jardins et qu'il vous accuse de voleur par la suite ».

«Oui, c'est bien ça ma reine » dit-il.

«Bien Monsieur Tané, les pommes qui tombent sur le terrain de Monsieur Fleurot sont à partir de ce jour les siennes et je vous conseille de ne plus le menacer ».

«Merci ma reine ».

«C'est compris Majesté»

Les deux hommes repartent pour laisser place à une femme qui a l'air d'avoir fait un long voyage.

«Souhaitez-vous boire quelque chose ?» je demande.

«Non merci votre Majesté ».

«Que se passe-t-il ? ».

Elle lève son regard anxieux vers moi.

«N'ayez pas peur ».

«Un homme m'a fait du mal» me dit-elle timidement «J'aimerai qu'il en paie les conséquences ».

«Pouvez-vous me raconter davantage ?»

«J'étais en train de vagabonder dans la rue, il n'était pas encore tard et je n'avais pas envie de rentrer chez moi. Puis cet homme est apparu devant moi, je l'ai salué par politesse et il m'a attrapé avant de venir nous conduire dans une rue étroite avant de... avant de me détruire»

«Je sais que ma demande est ridicule » dit-elle en baissant la tête.

«Elle ne l'est pas et je la prends très au sérieux » je lui dis alors qu'elle relève son regard larmoyant vers moi «Sauriez-vous le reconnaître ? ».

«Oui, il s'agit d'un marchand de légumes de mon village ».

«Que aimeriez-vous lui faire ? » je demande.

«Comment ça ? ».

«Il a détruit une part de vous même qui ne reviendra sans doute jamais. Je vous laisse choisir sa sentence ».

Elle me regarde surprise et tente de me donner une réponse malgré son air étonné.

«Souhaitez-vous sa mort ? ».

«Non, c'est injuste ».

«Ce qui est injuste, ce que vous allez devoir vivre avec un viol pour le restant de votre vie alors que lui a pris du plaisir. Ce genre d'homme ne mérite rien d'autre que la mort ».

La quête Où les histoires vivent. Découvrez maintenant