Chapitre 20

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Personne ne parle sur la barque, nous entendons juste le cri des mouettes et le mouvement des pagaies grâce à Caradoc

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Personne ne parle sur la barque, nous entendons juste le cri des mouettes et le mouvement des pagaies grâce à Caradoc.

Peu de temps après nous arrivons en bas du voilier, et il vient attacher la barque au corde avant que le capitaine nous lance une échelle de corde.

Arthur se lève si rapidement qu'il manque de nous faire chavirer de bord et s'empresse de monter en haut.

«Alors ce trésor ? » demande le commandant le sourire au lèvres vers nous.

«Le premier qui en reparle, je le jette au cachot ou par dessus bord à voir ! » s'exclame Arthur alors que je commence à voir rouge.

Je me trouve maintenant à côté du capitaine, de retour sur un maudit bateau alors que Perceval prend la parole.

«Veuillez l'excuser » dit-il.

«Ce n'est pas à toi de t'excuser pour lui » dis-je en secouant la tête.

«Il a le droit d'être déçu » me dit le commandant en posant sa main sur mon épaule.

«De là à traiter tout le monde comme un vaurien, non certainement pas. J'en ai vu des rois en tout genre, mais alors lui, lui il me déçoit beaucoup » dis-je en me dirigeant vers l'autre côté du bateau.

«Lâchez les voiles ! ».

Je me retourne et je vois les marins s'activer pour déployer les voiles qui nous feront repartir vers la terre ferme, enfin.

Je m'accoude et cale mon dos contre la rembarde pendant que je regarde les hommes se mettre au travail avec beaucoup d'entrain.

Le soleil commence à se coucher et je me retourne vers l'horizon pour voir se dernier descendre de plus en plus vers la mer, créant une douce lumière dans le ciel.

«Dis-moi la voleuse » s'exclame la voix de Caradoc qui vient prendre la même place que moi «Comment se fait-il que tu as croisés beaucoup de roi, alors que tu n'es rien ».

«J'ai volé deux trois rois » dis-je.

Je devrais apprendre à me taire parfois.

«Je n'y crois pas un mot » dit-il alors que le bateau commence à bouger.

«Je te dirais rien Caradoc, tu ne me fais pas confiance et à peine mes mots sorties de ma bouche que tu iras tout balancer » dis-je en soupirant.

«Essaie quand même » dit-il «Tu as prouvé à de nombreuses reprises ta confiance. Les autres n'ont pas réalisé ce que tu venais de dire, mais ce n'est pas passé dans l'oreille d'un sourd ».

«Je veux pas » dis-je «Tu seras le premier à me renvoyer chez moi ».

«Fais-moi confiance » me dit-il alors que je croise son regard qui se veut réellement sincère.

Je détourne ses yeux et je me concentre sur l'horizon.

«Kenna est un surnom » dis-je.

«Je le savais » dit-il d'une voix pleine de malice alors que j'esquisse un sourire.

«Mon véritable nom est.. » dis-je en prenant une pause « Princesse Ahkenna de Kermirvan, fille du roi et de la reine Gildas et Servanne, héritière du royaume de Carmélide»

«Pas de blague douteuse cette fois ? » je demande alors que j'étais confronté à son silence.

«Je savais qu'il y avait un truc bizarre chez toi, mais alors ça, je n'aurais jamais pensé » dit-il.

«Ne dis rien à personne je ne prie, je veux pas qu'on me retrouve » dis-je.

«Je ne dirais rien » dit-il en posant sa main sur la mienne dans un geste réconfortant réconfortant «Ton père te cherche ? ».

«Si il n'y avait que lui » dis-je en soupirant «Les hommes de mon fiancé aussi, je préfère mourir que de me retrouver dans ses mains Caradoc, la mort sera certainement plus douce qu'une vie à ses côtés».

«Et c'est une sacré histoire que tu nous as caché la voleuse » dit-il dans un rire alors que je commence à me sentir mal à cause du bateau.

«Alors tu as préféré partir, te confronter à la solitude caché dans une forêt que de vivre de bal et de nourriture à volonté ? ».

«Je ne mentais pas quand je disais que je n'avais pas eu le choix que de voler pour essayer de vivre un peu ».

«En volant les riches pour donner aux pauvres » dit-il.

«Ils étaient dans le besoin, deux ou trois bourses c'était absolument rien pour les nobles qui passaient ».

«J'ai déjà vu plusieurs princesse et laisse moi te dire que tu es loin d'en être une » dit-il «T'aurais presque l'allure d'un chevalier, tu sais te battre, tu as de l'honneur, un cœur noble et beaucoup de courage ».

Je rigole tandis qu'il me sourit.

«Ils disaient vrai, derrière cet homme froid, ce cache un homme bon ».

Je l'entends râler et je rigole.

«Ne dis plus jamais ça, j'ai une réputation à tenir ».

«Merci » dis-je sincèrement «Ça m'a soulagé, un peu ».

«Mais de rien, princesse ».

«Même pas en rêve Caradoc ».

Nous sommes en train de rire alors qu'une voix peu aimable interpelle le chevalier.

«Caradoc faut que je te parle ! ».

Nous nous retournons vers Arthur, le visage en colère et les yeux sombres.

«Bien sûr » répond mon nouveau confident.

Il se dirige vers Arthur qui lui fait signe de rentrer à l'intérieur du bateau pendant que son regard noir est fixé sur moi.

«Si tu as quelque chose à me dire, dis-le moi au lieu de me regarder comme ça ! ».

Oui, il a perdu le droit au vouvoiement.

«Laisse mes hommes tranquille » dit-il.

«Par tranquille tu veux dire, que je ne dois pas discuter avec eux ? » dis-je en me calant contre la rambarde.

«Discuter, rire, sourire, rien parce que tu n'es absolument rien ! Tu vas finir au cachot bouffer par les rats comme la misérable que tu es».

J'esquisse un sourire qui n'a pas l'air de lui plaire.

«Je les connais les femmes comme toi, et la prochaine fois je ne serais pas aussi clément que je l'ai été dans le passé ».

«Les femmes comme moi ? » je demande.

«Les croqueuses d'hommes » dit-il en partant.

Alors là on aura tout vu, je me dirige vers le réfectoire en oubliant cette scène complètement lunaire, loin d'être vexé.

Voilà le chapitre 20, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

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