Je me retourne vers mon époux qui a pris le temps d'enfiler lui aussi une robe de chambre et si ses traits de visage étaient colérique, ils deviennent interrogés en me voyant.
«Je m'excuse de m'être emporté » me dit-il alors que je me dirige vers la desserte pour me servir un verre d'eau.
Je l'entends souffler alors qu'il se dirige vers moi, prend mon verre des main pour le reposer.
«Qu'est-ce qu'il y a ? » me demande-t-il.
«Ce qu'il y a ? » dis-je en commençant à faire les 10 000 pas dans la chambre «Ce qu'il y a c'est que je déteste être une femme dans ce genre de moment. Tout repose sur nos épaules ! Il faut qu'on soit bien élevée, docile, gentille et surtout vierge. Il faut qu'on soit regardé durant notre nuit de noce pour que la femme puisse faire ce qu'elle est née pour faire et il faut aussi qu'il y ait une tâche de sang sur les draps sinon on pourrait me répudier ! C'est à moi, à nous, aux femmes de faire attention à notre vertu parce qu'on sera les premières à en payer les conséquences ».
Quand je pense à l'ancienne situation de Mathilde et de ce qu'a osé faire ses parents, ça m'énerve encore plus.
«On a le droit de rien faire tant qu'on a pas un mari, on a pas le droit de goûter à la luxure comme un homme, si on goûte au pêché alors on sera fouetter, torturé voir pire ».
«J'ai simplement voulu pour une fois avoir le contrôle sur des hommes qui ne cessent de rependre la femme comme si c'était un vulgaire objet Arthur » dis-je alors que des larmes perlent sur mes joues «Ce sont les plus vicieux ».
«Mon père, les prêtres,Charles, Méléagant et ses hommes, ce sont des monstres qui souhaitent dominer les femmes ».
Arthur vient me prendre dans ses bras alors que je craque.
Au bout d'un certain temps, il vient s'asseoir sur son fauteuil et il me cale contre lui alors que je continue de pleurer.
«Calme-toi ma douce » dit-il en me serrant fort contre lui.
Après quelques minutes à essayer de me calmer, j'y parviens enfin et fixe la cheminée en face de nous.
«Je n'ai pas eu mon mot à dire quand je me suis retrouvé nu devant ces hommes. Quand ils m'ont déshabillé, touché mon corps pour me revêtir. Je n'ai pas eu de mot à dire quand Charles s'est fait plaisir en me fixant du regard et que je l'ai entendu gémir. Je n'ai pas eu de mot à dire quand mon père m'a emmené devant une pique dressant la tête de ma seule amie qui a été jugé pour m'avoir aider à m'enfuir alors qu'elle n'avait rien fait ».
«J'ai du garder le silence quand j'ai débarqué dans une salle rempli de courtisan quand on m'a allongé de force sur une table ou j'ai été attaché».
«Ne me dis pas que.. » me dit Arthur en ne finissant pas sa phrase alors que je relève mon regard vers lui en hochant la tête.
«Si j'ai eu le droit à une cérémonie de virginité public demandé par mon père qui me répétait sans cesse que j'étais une putain. Un premier homme d'église a vérifié ma virginité et Méléagant est arrivé demandant à ce que son homme d'église vérifie. Il a été brut, à retirer ses doigts ou résidait mon sang et a confirmé une deuxième fois que j'étais bien vierge sous les applaudissements alors que lui a pris du plaisir à me faire ça ».
Arthur me lève et pars s'appuyer contre la cheminé alors que je me repose sur le fauteuil.
«Continue » dit-il.
«Le lendemain, mon père m'a répudié en me vendant à Méléagant, il m'a dit qu'il aurait mieux fait de me tuer à la naissance que de m'élever ».
Je prends ma tête entre mes mains en me rappelant de ce maudit souvenir.
«Arrivé chez Méléagant, j'ai été enfermé et attaché dans une prison. Je suis resté debout pendant une semaine. J'étais attaché au cou, aux mains et aux pieds, réduite à faire mes besoins dessus ».
C'est au tour d'Arthur de faire les 10 000 pas dans la chambre alors que je poursuis.
«Et puis Mathilde est arrivée parce qu'il savait que me frapper ne me faisait plus rien, que la douleur était à l'intérieur de moi. Alors ma vie était liée à la sienne, je me suis tenue à carreau pour ne pas que Mathilde souffre, mais avant ça il me l'a fait payé en la frappant. Il lui a donné des claques, des coups de pieds alors que je lui demandais d'arrêter et je ne pouvais rien faire, j'étais bloqué à regarder ».
«Je ne croyais plus à rien, si bien que je voulais m'ôter la vie le jour du mariage parce que c'était la seule manière de me protéger et de te protéger ».
Il tourne sa tête vers moi alors que je continue de pleurer.
«Me protéger de quoi ? » demande-t-il.
«Si Méléagant tenait tant à m'épouser, c'était pour mon titre. Une fois marié, il aurait été prendre le pouvoir à mon père pour devenir roi et pouvoir envahir ton royaume et de venger»
Je sens son regard sur moi, mais j'ai la tête baisser vers le tapis.
«J'ai peut-être un peu trop osé ce soir, mais tout ce que je voulais c'était arrêter ce supplice et pour une fois, avoir le contrôle sur eux. Parce que je ne peux plus qu'on me dise ce que je dois faire ou non, je ne veux plus être dominé seulement pour ce que je suis ou j'étais ».
Des genoux apparaissent à côté de mes pieds et je relève la tête vers Arthur agenouillé devant moi.
«Non» dis-je en essuyant l'une de ses larmes «Je voulais pas te faire de peine ».
Il récupère mes mains qu'il vient embrasser.
«Je suis désolé ».
«Tu n'as pas à t'excuser, ce n'est pas toi, mais eux qui m'ont fait du mal. Je sais que tu n'es pas ces hommes ».
«Je te fais la promesse Kenna de jamais prendre des décisions à ta place, de jamais t'imposer quoi que ce soit. Tu es libre de faire tout ce que tu souhaites faire » me dit-il sérieusement «Peu importe tes décisions je serais toujours là car tu es ma reine et surtout ma femme, je suis tiens ».
Je viens également me mettre sur mes genoux et je le prend dans mes bras alors que nous nous serons fort mutuellement.
«Tu es tellement tellement forte » me dit-il «J'ai de la chance de t'avoir à mes côtés pour régner ».
«Et moi j'ai de la chance d'être tombé sur une bande de chevalier et un roi honnête, bon et généreux ».
«Je t'aime » dit-il.
«Je t'aime encore plus ».
«Ça me semble compliqué » dit-il amusé «Ils le pairont tous ».
Je lâche un soupir et je me relève en lui tendant mes mains pour qu'il se relève aussi.
«Tout ce que je veux, c'est être ici auprès de toi, le reste n'a pas d'importance» dis-je.
Je viens l'embrasser et il pose sa main sur ma joue.
J'en profite pour lui enlever sa robe de chambre.
«On peut profiter maintenant » dis-je en souriant.
Il secoue la tête amusé avant de venir m'attraper par les cuisses pour me porter jusqu'au lit pour célébrer notre union comme il se doit jusqu'au levé du jour.
Voilà le chapitre 53, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)
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La quête
Historical FictionComment une princesse à pu se retrouver du jour au lendemain à vivre dans la forêt pour tenter de survivre ? Kenna n'a pas eu le choix, elle est partie pour sa sécurité. Elle a préféré laisser son statut au château pour laisser place à la pauvreté. ...