Comment une princesse à pu se retrouver du jour au lendemain à vivre dans la forêt pour tenter de survivre ?
Kenna n'a pas eu le choix, elle est partie pour sa sécurité.
Elle a préféré laisser son statut au château pour laisser place à la pauvreté.
...
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Je viens regarder la goutte qui tombe du plafond, puis je reporte mes yeux sur le haut de la cave pour regarder une énième goutte tomber, mais mon nouveau jeu depuis 4 jours est arrêté par une porte qui claque.
Des pas se font entendre et puis une silhouette apparaît devant moi, enfin plutôt derrière les barreaux.
«Ta nouvelle chambre te plaît ? Remarque dans trois jours, tu passeras ton temps dans la mienne ».
Méléagant enroule ses mais autour des barres et me fixe.
«Il n'y aura pas grande différence avec maintenant, tu seras aussi attaché sur mon lit, la seule différence c'est que tu seras nu ».
«Si tu crois que je vais me laisser faire, tu te trompes » dis-je.
Il ouvre la porte de la cellule et avance vers moi.
Il caresse ma joue et je souffle un peu trop fort.
Il profite de ma vulnérabilité, je suis attaché aux mains, aux pieds et au cou, je ne peux me détourner de son touché.
«Tu peux me frapper, ça ne changera rien » dis-je en sachant très bien que c'est ce qu'il allait faire.
«Tu t'es habitué aux coups, on dirait ».
«Non, comme je te l'ai dit, la seule douleur que je suis capable de ressentir, c'est parce que je ne suis pas à ses côtés. Parce que ce n'est pas lui avec qui je vais me marier et vivre le restant de mes jours ».
«Tu sais que tu combles mon désir de savoir que tu souffrira tous les jours » dit-il.
«D'autant plus qu'entre nous, Arthur est loin d'être un ange, il m'a volé mon trône et ma femme ».
«Non» dis-je en sourient «Il a repris ce qu'il lui venait de droit, son père était roi et c'était son trône. Et entre nous, Guenièvre a fait le meilleur des choix en te laissant pour aller avec lui ».
Il va pour me frapper, mais je ne bouge pas d'un poil, ce qui l'énerve encore plus.
«Je crois que tu as tendance à oublier qu'Arthur aime Guenièvre et que ça sera toujours le cas » dit-il «Je me souviens encore de la fois où ces deux là ce sont vus pour la première fois, le coup de foudre. Ouais c'est exactement ça. Toi tu n'étais qu'une minette de passage n'est-ce pas ? On le sait tous les deux, parce que dis-moi Ahkenna où se trouve Arthur en ce moment ? Il est partout où tu n'es pas, il ne te cherche pas sinon je suis persuadé qu'il t'aurait déjà trouvé ».
«Si il n'est pas là, c'est qu'il a une bonne raison de ne pas l'être »
«Ce que vous pouvez être sottes vous les femmes» dit-il «Mais qu'importe Ahkenna doit trois jours tu seras ma femme ».
Sa main vient glisser le long de mon corps et je me tends.
«Dégage ta main ! ».
«Tu ne vas pas me dire que tu n'aimes pas ? Aucune femme ne me résiste » dit-il en remontant le pan de ma robe alors que je lui crache dessus ce qu'il l'arrête immédiatement.
«Je déteste ! » dis-je.
Il s'essuie en me regardant.
«Aucune caresse de ta part ne pourra me rendre fébrile, aucune » dis-je «Il n'y a que les siennes qui sont divines ».
«Sale putain » dit-il en me frappant alors que je souris.
«Je veux simplement qu'on m'aime » hurle-t-il alors que je rigole en crachant du sang.
«Mais on ne peut pas t'aimer Méléagant, tu as vu ton reflet dans un miroir ? Tu n'es que noirceur et personne n'aime la noirceur ».
Il tourne en rond dans la cage, comme un vulgaire animal en colère et finit par pointer son doigts vers moi.
«Fais la maligne tant que tu peux, car des que tu seras marié, je te prendrai devant tout le monde et tu portera mes héritiers. Tu donnera naissance à mes fils et tu m'apportera ce qu'il y a de plus beau, ma vengeance ».
Je fronce les sourcils.
«Des le lendemain de notre mariage, je viendrai prendre des mains le royaume de ton père, je deviendrais roi de Carmélide et je viendrais déclarer la guerre à Arthur. Je viendrais tout lui prendre et en prime je baiserai ma femme devant ses yeux alors qu'il sera en train de mourir comme un chien errant» dit-il alors que je suis prise de peur.
«C'est pour ça que tu n'as pas renoncé au mariage, ni à moi » dis-je déboussolé.
«Évidemment, tu crois que je te veux pour tes beaux yeux , bien sûr que non, c'est Arthur et Guenièvre que je veux. Toi tu m'apportes tout ce qu'on m'a pris, un titre, des soldats et un royaume, une femme et en prime tu me donnera des fils».
«Et ensuite, je viendrai envahir petit à petit les royaumes voisins, jusqu'à devenir l'unique roi ».
«Tu es fou » dis-je.
«On a arrêté de faire la maline à ce que je vois, oh d'ailleurs j'ai quelqu'un à te présenter» dit-il d'un sourire malicieux qui me fait peur «Mathilde ? ».
Je vois une jeune femme, toute peureuse apparaître.
«Vient » lui dit-il alors qu'elle avance timidement.
Il lui donne une, puis deux et trois claques avant qu'elle ne tombe par terre.
«ARRÊTE STOP» dis-je alors qu'il s'acharne sur elle.
Il continue à donner des coups de plus en plus fort sur tout son corps alors qu'elle se protège comme elle peut et moi je suis incapable de l'aider, je suis cloué contre le mur.
Il finit par s'arrêter alors qu'elle gemit au sol et je ne peux pas aller l'aider.
«J'en étais sûr » dit-il en relevant son regard vers moi.
«Mathilde est à présent ton souffre-douleur » dit-il alors que je me pétrifie.
«Les coups te font plus rien maintenant alors il fallait que je trouve autre chose pour te calmer le temps que je prenne la vie d'Arthur. À chaque humiliation de ta part, chaque mot de travers, chaque regard noir et à chaque fois que tu mentionnera ton passé avec ce maudit roi, Mathilde recevra des coups ».
«Vôtre destin est lié à vie maintenant, c'est donc pourquoi elle va restée ici avec toi, ça deviendra ta meilleure copine ».
Méléagant approche et se place en face de moi alors qu'il dégage une de mes mèches de cheveux et il pose ses lèvres sur mes miennes.
«Voilà qui est mieux » dit-il alors que je ferme les yeux «Je savais que j'arriverai à te dominer d'une façon ou d'une autre »
Sa main se pose sur mon bas-ventre par-dessus ma robe qui me donne la nausée alors que je n'ai rien dans le ventre.
«Dans trois jours, tu serais mienne et je te prendrais sans aucun remord ni aucune délicatesse ».
Il recule et j'ouvre les yeux quand j'entends la porte être fermé.
Mon regard se pose sur Mathilde qui est presque inconsciente sur le sol.
«Je suis désolé » dis-je alors que des larmes viennent s'échouer sur mes joues.
Je suis désolé...
Voilà le chapitre 40, j'espère qu'il vous a plu ? J'attends vos retours avec impatience :)