Je le regarde en fronçant les sourcils tandis qu'il ne démord pas.
«Comment ça qui je suis ? » dis-je presque amusé alors que je le vois passer sa langue sur ses lèvres.
«Au dîner, manger avec trois fourchettes différentes ne t'a pas étonné, ce qui en revanche moi oui, surtout en te voyant prendre celle qu'il fallait pour le plat correspondant. Ensuite tu viens danser à la perfection une des nombreuses danses qui se jouent dans les cours et n'oublions pas le fait que des hommes te recherchent ».
«Alors je te le redemande, qui es-tu ? ».
«Ça n'a pas d'importance » dis-je.
«Ça en a pour moi».
«Je ne te dirais rien »
«Et pourquoi donc ? ».
«Ne cherche pas s'il-te-plaît » dis-je en posant ma main sur sa joue.
À mon contact, il ferme les yeux et colle son front au mien.
«Es-tu un de mes ennemis ? ».
«Non, bien sûr que non, je ne serais jamais ton ennemi »
Ses lèvres finissent par se poser sur les miennes et se mouvent entres elles pendant que je caresse sa nuque.
Ses mains viennent quant à elles se poser le long de mes courbes en collant nos corps ensemble.
D'ailleurs l'une d'entre elles, remonte le pan de ma robe pour venir caresser ma cuisse nue ce qui me provoque un long frisson.
Nos langues viennent jouer ensemble pendant qu'il relève ma jambe pour la caler contre son bassin.
Sa tête finit par descendre le long de mon cou afin d'y parsemer des tonnes de baisers tandis que je viens gémir discrètement quand je sens sa paume sur l'une de mes fesses.
Ma main vient s'ancrer dans sa chemise en lin alors que ses lèvres reviennent capturer les miennes.
«Arthur... je brûle » dis-je en me sentant toute paletante de désir.
Je rapproche encore plus nos corps ensemble quand je sens une bosse contre moi.
«Je te veux Arthur » dis-je alors qu'il se recule de moi pour me regarder.
Il me fixe, me voyant certainement avec les joues rouges et le souffle saccadé.
«Je ne peux pas » dit-il en soufflant désespérément.
«Pourquoi ? » je demande.
«Te voler des baisers, te toucher comme ça Kenna, c'est déjà trop » dit-il alors que mes sourcils se froncent «Je ne peux pas te prendre ta vertu, pas comme ça »
«Je m'en moque » dis-je en posant mes mains sur son torse alors qu'il vient les saisir pour les embrasser.
«Tu mérites pas de faire comme ça » dit-il.
«Allons dans une chambre dans ce cas » dis-je en allant pour déposer un baiser, mais il recule sa tête.
«Ça ne change rien »
«Alors quoi ? Il faudra attendre que je me marie ? ».
«Oui » dit-il «Je ne veux pas te déshonorer, du moins pas comme ça ».
«Alors quoi tu vas me demander en mariage ? » dis-je dans un léger rictus.
«Si je te demande tu dirais quoi ? » dit-il.
«Je te dirais non ».
Il lâche un rictus qui se veut amusé, mais qui ne l'ai pas, je le vois.
Et c'est vrai, je dirais non parce que ça serait le jeter lui et son peuple dans une guerre.
Une guerre contre le royaume voisin, contre mon père et surtout contre Méléagant.
Je ne pourrais jamais épouser personne et surtout pas un roi tant que mon passée ne sera pas réglé et vu qu'il hors de question qu'il soit réglé, tout est clair.
«Je savais que tu me dirais non » dit-il «Mais je t'en veux pas, tu as tes raisons ».
Je le regarde, légèrement peiné alors qu'il vient caresser ma joue.
«Tu es tellement belle et parfaite » dit-il alors que je secoue la tête.
«ARTHUR, KENNA VOUS ÊTES OÙ ? »cri Gauvain «IL Y A DU GÂTEAU ET C'EST UNE MERVE... ah bah vous êtes là bande de cachottier ».
«On arrive » s'exclame Arthur en prenant ma main dans la sienne pour nous ramener vers la réception.
«Ne crois pas que j'ai oublié » dit-il en chuchotant ses mots à l'oreille «Je parviendrai à découvrir qui tu es et à ce moment là, tu pourras enfin me dire oui ».
Non Arthur, quoi qu'il en soit, ma réponse sera la même, je veux te protéger toi, tes chevaliers et ton peuple.
Nous finissons par retourner à nos places alors qu'une part de gâteau se trouve devant nous.
«Vous étiez partis faire quoi ? » demande Perceval.
«Discuter » répond Arthur.
«Discuter avec la bouche ? » rigole Gauvain.
«Oui, généralement c'est le muscle qu'on emploie pour parler ».
Tout le monde rigole face à mes propos et je sens la main d'Arthur se poser sur la mienne.
«Tu as bien fait de venir nous chercher, le gâteau est délicieux » dis-je alors que mes papilles sont au paradis.
Nous finissons de terminer le repas dans une ambiance conviviale alors que des danseurs reprennent possession de la piste de danse sous notre regard.
«Les amis je crois que je vais aller me coucher» nous dit Tristan.
«Je vais en faire de même » dis-je en me levant.
Finalement c'est toute la troupe qui se lève, qui salut brièvement les hôtes avant de se diriger vers nos ailes respectifs.
«Bonne nuit » dis-je aux garçons.
«Bonne nuit Kenna » me dit Gauvain en venant embrasser mon front alors que je souris.
«Crois pas que je te ferais ça un jour » me dit Caradoc alors que je rigole.
«Embrasser une voleuse, quelle horrible idée» dis-je amusé.
Les garçons rigolent et finissent par partir vers leur chambres respectives.
«Tu ne vas pas avec eux ? » je demande à Arthur.
«Étant roi, je possède l'étage au-dessus pour moi tout seul» dit-il en croisant ses bras.
«Et tu as besoin d'une présence pour dormir ?»
«Non, je dois simplement surveiller une voleuse qui est un peu trop acclimaté à la vie de la cour » dit-il alors que je rigole.
«Tu peux toujours essayer» dis-je.
«Crois-moi si c'est la seule option pour que je puisse t'épouser, je suis prêt à tout ».
Il me tend son bras et je viens le saisir alors que nous montons vers l'étage.
Une fois dans la chambre, nous venons directement s'allonger sur le lit.
Je viens me coller à lui alors qu'il passe son bras derrière moi et nous finissons par nous endormir rapidement.
Voilà le chapitre 31, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)
VOUS LISEZ
La quête
Historical FictionComment une princesse à pu se retrouver du jour au lendemain à vivre dans la forêt pour tenter de survivre ? Kenna n'a pas eu le choix, elle est partie pour sa sécurité. Elle a préféré laisser son statut au château pour laisser place à la pauvreté. ...