Chapitre 24

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«Messieurs, il va falloir me passer sur le corps pour oser poser ses mains sur mon amie »

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«Messieurs, il va falloir me passer sur le corps pour oser poser ses mains sur mon amie ».

Mon regard se pose sur Tristan qui vient sortir son épée de son étui alors que je suis surprise des mots qu'il vient d'employer.

Ils sont 6, nous sommes un, parce que oui je ne sais toujours pas me battre.

«Bien Louis » ordonne Bertrand à son homme qui s'avance pour combattre comme Tristan.

«Non, je vais me rendre » dis-je en me posant devant Tristan «Je ne veux pas de mort».

La main de Tristan me tire en arrière alors qu'il s'élance contre Louis qui se positionne près à se défendre.

«COURS KENNA » me dit Tristan alors que je le fixe, mais son regard qui croisa le mien pendant ne serait-ce une seconde, comprend que c'est maintenant ou jamais.

Alors je le laisse, je le laisse contre ces 6 hommes et je fuis étant la seule chose que je suis capable de faire.

Je viens dénouer la cape d'Arthur qui me gêne à cause de sa longueur et je cours, le souffle court, les yeux embrumés.

Tout d'un coup, je tombe au sol et je fixe l'objet qui vient de me faire tomber à terre pendant que je grimace en posant ma main dans le bas de mon dos.

On vient de me balancer une pierre.

Une main s'empare de mon bras et me relève d'un seul coup alors sur je tombe sur Bertrand.

«C'est fini la promenade princesse, on rentre au château » dit-il alors que je viens lui donner un coup de poing dans son visage, ce qui me permet de me défaire de sa poigne.

Je sors rapidement mon poignard alors que je l'entends gémir.

«Sale putain » dit-il en crachant du sang par terre.

Je tends mon couteau vers lui alors qu'il rigole à cœur joie.

«Tu penses faire quoi avec ça Ahkenna ? Range ça, on rentre».

«Non» dis-je.

«C'est fini les caprices, ton père te cherche et je ne parle pas de ton fiancé » dit-il en riant.

«Nous avons été surpris quand Rodolphe est venu nous trouver pour nous dire que tu étais en compagnie de ce bon vieux roi Arthur et qu'il t'avait vu dans une taverne. Ça fait 5 jours, qu'on attendait votre retour au port. Rodolphe vous a suivi jusqu'à ce que vous décidiez de faire une petite balade en mer ».

«Alors dis-moi chère princesse, lequel t'a ouvert les cuisses » dit-il d'un air grossier «Méléagant ne va pas être ravi d'apprendre que sa belle a perdu son honneur avec un des hommes du roi Arthur ou peut-être même que c'est lui qui t'a possédé ».

«La ferme ! » dis-je

«Quoi que ce n'est pas étonnant, chaque homme de ton père rêverait de poser la main sur toi et tes jolie boucles ».

«Toi y compris ? » dis-je dégouté.

«Quel homme ne rêve pas de faire fermer cette jolie bouche, de poser ses mains sur cette poitrine qui a l'air si savourante ».

Il s'approche de moi à grand pas et je le jette sur lui pour espérer le blesser.

Je viens lui donner des coups de couteau, du moins c'est ce que je pensais avant qu'il ne maîtrise mon poignet qui me fait lâcher mon couteau qui se perd dans les feuilles.

Maintenant dos à lui, je sens son souffle contre mon cou qui me dégoute au plus haut point.

Je viens lui donner un coup de tête arrière et je me dégage de lui avant de choper un morceau de bois assez conséquent et de venir le frapper avec.

Il grogne et fini par sortir son épée.

«Arrête de jouer à la plus maligne Ahkenna, ça va mal se finir ».

«Je ne veux pas rentrer et je ne rentrerai jamais ! » dis-je en donnant un coup avec mon morceau de bois.

Il donne un coup d'épée qui vient me faire tomber par peur d'être blessé.

Il me pointe du bout de son arme et elle est si proche de moi que je rends les armes et je viens balancer mon seul moyen de défense en criant de frustration.

Je me rassois et je pose mes mains à terre.

«Tu ne sais pas te battre, alors rend les armes au lieu de te blesser inutilement » dit-il.

Je le regarde et je soupire.

«Voilà qui est mieux » dit-il en rangeant son épée.

«Je suis désolé » dis-je «Je ne voulais pas vous blesser ».

Je me relève alors qu'il me fixe.

«Je vous suivrais sans faire d'histoire, épargnez mes amis ».

«Voilà qui est sage, vient » dit-il en me faisant signe d'avancer vers lui.

Je m'approche et il saisit mon menton et me regarde.

Je sais par avance ce qu'il s'apprêtait à faire, mais je viens planter ma dague retrouver au sol dans sa carotide alors que ma fureur doit ce lire sur mon visage.

Je plante une, deux, trois fois la dague jusqu'à ce qu'il tombe au sol et même encore après je viens lui planter le couteau dans son ventre, sur son corps alors que je hurle.

Je hurle d'avoir perdu ma mère, d'avoir abandonné ma seule seule amie et repère, Yvonne, je hurle d'avoir été fiancé à un homme affreux par mon père, je hurle d'avoir été obligé de m'enfuir pour ma sécurité, de vivre dehors, seul, constamment en danger.

«STOP » s'exclame une voix dans mon dos alors que des mains arrêtent les miennes à présent rempli de sang.

Je me relève d'un coup et je me tourne vers Arthur et les autres tous en vie alors que je viens pointer mon arme ensanglantée vers eux.

Réalisant ce que j'étais en train de faire, je lâche le poignard et je m'écroule au sol sur mes genoux en pleurant auprès de Bertrand que j'ai défiguré.

Je ne serais jamais tranquille, jamais.

Du coin de l'œil, je vois quelqu'un se baisser devant moi et je relève la tête vers Arthur qui me fixe.

«Je suis désolé » dis-je en effaçant mes larmes alors que je suis certainement en train d'étaler du sang sur mon visage.

«Désolé de quoi ? D'avoir tué pour te protéger ? D'avoir cédé à la colère et de t'être acharné sur cet homme ? » dit-il «Nous tous ici présent avons fait bien pire que ça et nous sommes personnes pour juger quoi que ce soit, tu t'es protégé Kenna »

«Il voulait quoi ces hommes ? » demande Perceval alors que je pose immédiatement mon regard sur Tristan.

«À ton avis ? »répond ce dernier.

«Une femme pour s'amuser » poursuit Caradoc en me protégeant alors que mes larmes redoublent.

Inconsciemment tous les deux protèges mon secret alors que par ma faute, ils étaient tous en danger.

Ma tête fini collée contre un buste alors que je finis par craquer épuisé après 8 mois de fuite.

«Ça va aller Kenna, je te promets » me dit Arthur.

Ça va aller, mais jusqu'à quand ?

Je sais qu'un jour où l'autre, ils finiront par me retrouver et ce jour là j'en paierai le prix fort.

Voilà le chapitre 24, j'espère qu'il vous a plu ?

J'attends vos retours avec impatience :)

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