Chapitre 36

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JOSH

J'émergeai peu à peu de mon sommeil profond, et sentis tout contre moi un corps chaud. Peu à peu, mes yeux s'ouvrirent pour contempler la chevelure châtain éparpillée sur mon torse. Mes lèvres s'étirèrent aussitôt et je n'osai plus bouger de peur de la réveiller.

Sa jambe m'encerclait le bassin, et la vue de son dos dénudé ainsi que sa poitrine écrasée contre mon flanc réveilla mon sexe aussitôt. Le souvenir de notre nuit me revint comme un joli rêve, à la fois beau et sensuel. J'avais déjà couché avec bon nombre de filles, mais avec elle c'était différent, tout semblait différent avec Gabriella. Je n'osai pas la toucher et je profitai de la faible luminosité pour admirer sa peau dorée. Délicatement, je dessinai des petits cercles le long de son échine, et son corps se mit à légèrement se mouvoir. Elle ronronnait sous mes caresses et s'étala davantage sur moi.

- Buongiorno bellissima... Lui soufflai-je, fixant le haut de son crâne.

Je la sentis sourire tout contre moi avant de lever les yeux pour rencontrer les miens. Même comme ça, elle était terriblement belle. Elle se redressa sur son avant-bras et vint m'embrasser tendrement.

- Buongiorno bel ragazzo... Me répondit-elle avec un accent à me faire frémir d'excitation.

- Bien dormie ? Lui demandai-je en replaçant une mèche de ses cheveux.

- Le matelas est un peu raide mais j'ai pu récupérer un peu. Me titilla-t-elle.

- Il n'y a pas que le matelas qui est raide bébé.

J'étouffai son rire avec ma bouche et l'embrassai fiévreusement. J'avais pris plaisir à la faire gémir encore et encore, pourtant je ne me rassasiais pas d'elle. J'avais envie de rester là et lui faire découvrir encore mille et un plaisirs. Ici, nous étions coupés de tout, nous étions loin de la réalité et de ses problèmes, et ça me convenait parfaitement bien.

- Mmmm... Josh... Tu sais que le jour s'est levé, et qu'il faut se reconnecter à la réalité ? Me dit-elle, sous mes assauts.

- Pas envie... Répondis-je en mordillant le lobe de son oreille.

Son corps se cambra instinctivement, et sa respiration se fit automatiquement plus erratique.

- Bien que j'aime l'adage « vivons heureux, vivons cachés », je doute qu'on puisse survivre toute une journée sans se nourrir.

- Je connais un autre adage qui dit « vivre d'amour et d'eau fraîche ». Rétorquai-je, amusé.

Elle rit et j'en profitai pour venir dévorer son corps de ma bouche, ce qui me valut une tape sur l'épaule.

- Quoi ? Fis-je, feignant de m'offusquer.

- Je suis sérieuse. Il faut vraiment que je rentre.

Même si j'aurai préféré prolonger ce moment avec elle, je ne pouvais décemment pas la garder éternellement à mes côtés. Je déposais un chaste baiser sur le bout de son nez et me levais pour me rhabiller. Elle en fit de même, ramassant au sol ses vêtements de la veille puis m'attendit dans un silence presque suspect.

- Est-ce que notre relation sera toujours comme ça ? Me demanda-t-elle, presque hésitante.

- Comme quoi ?

Je savais pertinemment à quoi elle faisait référence, mais j'avais besoin qu'elle mette des mots sur ce qu'elle ressentait et ce qu'elle attendait. J'avais pris conscience la veille que toute cette histoire avec Max avait presque mis en péril notre début d'histoire. Je n'avais pas envie qu'elle pense que je n'avais pas jaugé l'importance de ses sentiments, mais je la sentais toujours dans la réserve. Je sentais qu'elle se gardait de tout me dire pour je ne savais quelle raison. J'avais envie qu'elle m'ouvre son coeur comme je lui avais ouvert le mien.

From the shadow to the lightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant