Chapitre 27

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JOSH

Dormir à côté de Logan était un vrai défi tant ses ronflements étaient bruyant. Ce type était pire qu'une locomotive lancée à tout vitesse. J'eus beau usé de toutes les astuces pour le faire cesser, sifflement, claquage de doigts, rien n'y avait fait.

J'avais alors quitté le lit pour me retrouver dans la cuisine pour me désaltérer. Je profitai du silence ambiant pour ressasser la soirée, un sourire béat sur mes lèvres. Si on m'avait dit que la soirée se déroulerait ainsi, je n'y aurai pas cru un seul instant. Mon visage s'assombrit lorsque des bribes de ma conversation avec Sophia me revinrent en mémoire. Je pouvais voir d'ici la réaction de ma cousine. Vu son tempérament, elle prendrait un malin plaisir à me faire la morale, quant à Johnsson, il m'étriperait sans une once d'hésitation.

La porte s'ouvrit délicatement me sortant de mes pensées, et Kelly apparut dans l'encadrement, affichant un large sourire. Je laissai échapper un soupir exaspéré lorsque la vis se rapprocher de moi, la démarche chaloupée.

- On dirait que je ne suis pas la seule à ne pas trouver le sommeil. Dit-elle en se hissant sur l'îlot face à moi.

Je ne répondis pas, ne souhaitant pas rentrer dans un jeu qu'elle s'évertuait à lancer. Kelly ne m'était pas inconnue, elle faisait partie du cercle proche de Sabrina. Même si elles se considéraient amies, elle n'avait jamais caché son intérêt pour moi.

Elle croisa les jambes, faisant glisser ses cheveux sur son épaule, dans un geste qu'elle voulait séducteur. Ce qu'on pouvait dire de Kelly, c'est qu'elle était aussi subtile qu'une voiture en pleins phares. J'avouai malgré moi qu'elle était dotée d'une très belle carrosserie, pour autant je n'avais aucune envie de l'approcher. Regarder Kelly, c'était comme regarder un spectacle de village, divertissant mais loin de nous transporter dans un autre univers. À chacune de ses tentatives d'approche je la rembarrai gentiment. Elle avait beau ne pas m'intéresser, je ne voulais pas la blesser pour autant. Ce genre de fille pouvait se comporter en véritable sorcière à partir du moment où vous entachiez son ego. Mieux valait éviter cela.

Je maîtrisai parfaitement la situation jusqu'à ce que ma belle italienne fasse son entrée. Quand je l'ai vu entrer dans la cuisine, le regard noir et cet air faussement détaché, je m'étais retrouvé au dépourvu. Ella était peut-être plus couverte que Kelly, pourtant mes yeux s'attardèrent plus sur sa tenue que sur celle de la blonde en face de moi. Son t-shirt était bien trop grand pour elle, si bien que j'aurai pu m'y glisser avec elle dedans. Rien que cette image réveilla la basse partie de mon corps. Le plus dingue dans tout ça, c'est qu'elle n'avait aucune conscience de son sex appeal. Elle me mit totalement à terre en s'emparant de ma bouteille pour y boire quelques gorgées. Si Kelly n'avait pas été présente, j'aurai lapé avec satisfaction chaque goutte qui s'était échappée sa bouche.

Dès qu'elle s'était hissée à son tour sur le plan de travail, il était devenu plus qu'urgent que l'intruse s'en aille. C'était sans remords que je l'avais congédié. J'en paierai sans doute les conséquences bientôt, mais à cet instant j'avais besoin de me retrouver seul avec Ella.

J'avais senti sa jalousie transpercer la pièce, même si elle cherchait à me montrer le contraire. Comme depuis le début de cette soirée, elle me provoquait puis me résistait et j'adorais ça. Une fois glissé entre ses jambes, mes mains s'aventurèrent sous le tissu fin pour venir effleurer la peau de son dos. Dans un mouvement possessif, je la rapprochai du bord pour venir à mon contact.

Pas le moins du monde. Mais ça me plait. Peut-être un peu trop. Lui avais-je soufflé en réponse à sa question.

J'avais ce besoin brûlant de l'embrasser, de venir caresser sa langue de la mienne, de la sentir tout contre moi. Quand je sentis ses mains fragiles sur mon torse nu, je réprimai un gémissement. Son contact fit courir un frisson le long de ma peau, et bon sang que j'aimai ça. La douceur de ses mains contrastait avec ses baisers furieux. Dans un geste de recul, je l'avais imploré de rester avec moi. Elle avait éludé ma requête en ramenant sa jalousie sur le tapis mais j'étais déterminé à lui faire entendre qu'elle seule occupait mes pensées.

From the shadow to the lightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant