Chapitre 61

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JOSH

Mon coeur a surtout réagit quand toi et Sabrina vous vous êtes embrassés...Tirer une croix...

Bien que l'eau chaude coulait sur mon corps, j'étais frigorifié à l'intérieur. J'avais bien conscience d'être sur le point de commettre un acte irréparable, mais Ella m'avait rappelé à quel point toute cette histoire était sur le point de foutre notre relation en l'air. Alors que je coupai l'eau, les regrets surgirent. Je n'aurai jamais dû succomber, j'aurai dû tenir la distance et l'épargner. Je me séchai hâtivement et avec force. J'étais en colère non seulement contre Sabrina, Max, mais aussi contre moi-même. J'étais naïf de croire que je parviendrai à tout sauver, que je réussirai à vivre ma vie comme je l'entendais.

J'essuyai du revers de la main la buée sur le miroir et me fis face. Mon reflet n'avait jamais été aussi révélateur, mes cheveux étaient en désordre comme mes pensées, mon regard était hagard, le brouillard dans ma tête n'avait jamais semblé aussi épais qu'à cet instant. Je m'accrochai au rebord de la vasque, mes mains serrèrent la céramique avec rage, tout se mêlait dans mon esprit, je sentais cet horrible étau se resserrer sur moi sans que je ne puisse en sortir. Pourtant, il fallait que je me ressaisisse, aujourd'hui était une journée spéciale pour Gabriella, et je me devais de lui offrir la plus belle des journées. Je décidai de prendre sur moi, et de mettre sous le tapis ce tas de merde qui m'attendait à la fin du séjour. J'enfilai mes vêtements et sortit pour rejoindre la cuisine et préparer son petit déjeuner. La pièce était vide, tout le monde dormait encore. Il fallait dire qu'ils avaient bien profité la veille. Je regagnai l'office et remerciai intérieurement le room service d'avoir déposé les provisions sur le plan de travail. Je n'avais plus qu'à tout dresser sur un plateau et monter la retrouver.

Je me rapprochais de notre chambre et entendit le son de sa voix. J'en déduisis qu'elle était au téléphone, ce dernier n'avait pas cessé de vibrer après que je sois parti me doucher. Quand j'ouvris la porte, je la vis assise, le fameux appareil à l'oreille. Je déposai le plateau et fut surpris d'entendre une voix masculine, voix qui m'était totalement inconnue.

- Princesse ? Demandai-je, la voix un peu plus dure que je ne le voulais.

Elle raccrocha et me regarda avec un large sourire.

- Du calme. C'était mon cousin, Jason. Il vit ici, à Boston. Et devine quoi ? Il est aussi bon que toi sur le terrain. Me dit-elle, en me décochant un clin d'oeil.

Un cousin... Ok, je m'étais emporté pour rien. Je soupirai de soulagement et la vis se moquer ouvertement de moi.

- Quoi ? M'offusquai-je. Tu avoueras que ce n'est pas commun d'appeler sa cousine Princesse. Me défendis-je.

- Ça l'est et ça n'a surtout rien d'ambigüe. Rétorqua-t-elle tout en ajustant le drap contre sa poitrine.

- Si tu le dis.

J'arquai un sourcil lorsque je la vis lorgner avec gourmandise le plateau derrière moi. Ravi de mon effet, je le saisis pour le rapprocher d'elle. Je le posai à même le lit, entre nous deux et lui tendit un croissant dans lequel elle planta ses dents avec délectation.

- Désolé, je n'ai pas réussi à mettre la main sur des bougies.

Je la regardai manger sa viennoiserie avec appétit avant de m'adresser un sourire lumineux.

- Du coup je te retire un point pour la décoration. Se moqua-t-elle, m'arrachant un gloussement.

Ses yeux dorés se baladèrent sur le plateau et s'écarquillèrent devant le cappuccino.

- Ok là je suis obligée de t'en rajouter deux pour ça. Tu ne pouvais pas plus me faire plaisir. Se réjouit-elle, en saisissant la boisson chaude des mains.

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⏰ Dernière mise à jour : 2 days ago ⏰

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