From the shadow to the light

Chapitre 24

JOSH

Je ne m'approcherai plus de Gabriella... Ces mots, cette promesse, j'avais tout envoyé valsé à la seconde où je l'ai aperçue danser collé serré avec cet abruti.

J'étais tellement concentré sur Cassie qui ondulait sensuellement son bassin contre mon entrejambe que je ne l'avais pas vu arriver. J'étais à mille lieux de penser qu'elle viendrait et quand mes yeux ont croisé les siens, et que j'ai vu ce grand brun, si proche d'elle, j'ai pris une gifle en pleine tête.

J'en avais totalement oublié la pauvre fille qui était dans mes bras pour les regarder. La vision des mains de ce type sur le corps d'Ella m'avait fait vrillé. Ce corps... Bordel ! Elle n'avait jamais été aussi sexy qu'à cet instant. En dépit du violent sentiment de jalousie qui m'avait étreint le coeur, j'étais resté hypnotisé par les mouvements vaporeux que sa jupe faisait à chaque fois qu'elle roulait des hanches. J'avais suivi des yeux ses mains qui étaient remontées le long de son buste pour les passer derrière sa nuque, je découvrais alors l'échancrure de son débardeur, laissant voir la naissance de son décolleté. Puis ses cheveux rassemblés en une queue de cheval, balayant l'arrière de sa nuque délicate au rythme de ses mouvements... Un véritable supplice pour mes yeux.

À l'opposé, ses yeux à elle m'envoyaient des éclairs, et s'ils avaient pu me foudroyer sur place, ils l'auraient fait. Cassie était devenue inexistante pendant ce moment où Gabriella me jugeait silencieusement. J'avais mis du temps à me reconnecter à la réalité et lorsque je l'ai vu se sauver à l'autre bout du salon, complètement bouleversée, je n'ai pas hésité une seule seconde pour lui courir après. Elle était là, adossée contre le mur, le souffle erratique, je me suis alors précipité vers elle et l'ai entraîné à ma suite, ignorant son refus.

J'avais beaucoup de mal à me reconnaître, à analyser ma réaction, j'étais dépassé par le magma de sentiments qui déferlait à l'intérieur de moi, sans parvenir à y mettre un mot et je savais qu'elle aussi. L'enchaînement de nos joutes verbales n'était finalement qu'un exutoire à notre désir commun. Je l'entendais, je le sentais à travers ses mots, ses gestes, cette frénésie qu'elle avait lorsqu'elle me repoussait. Tout en elle m'appelait, et je n'en répondais que davantage. Lorsqu'elle avait évoqué Cassie, j'avais senti sa colère sourde, sa jalousie, et je n'ai pas pu m'empêcher d'aimer ça... C'est là que j'ai compris, juste parce que je ressentais la même chose qu'elle à cet instant. J'avais souri comme un con, et elle n'avait pas hésité à me piquer davantage, cherchant à me faire réagir. J'avais envie qu'elle me quémande, qu'elle me dise qu'elle en avait envie tout comme moi.

Dès que j'ai vu ses yeux légèrement s'humidifier, j'ai craqué, et balayé du revers de ma main la promesse faite à ma cousine. Et bon sang, alors que je devrai regretter, je n'avais qu'une envie c'était de la dévorer encore et encore, goutter ses lèvres, plonger mes mains dans le creux de ses reins, sentir ses courbes contre mon corps, m'imprégner d'elle encore et encore. J'avais du me faire violence pour me séparer d'elle et reprendre mes esprits. Je la regardais, les lèvres gonflées de désir, ses yeux couleur or s'animer d'envie. On avait beau entendre toute l'effervescence de la soirée, nous étions immobiles, l'un en face de l'autre, à nous regarder avec le désir de se rapprocher à nouveau.

- Pourquoi es-tu venue Ella ? Répétai-je le souffle court, gardant mes yeux ancrés dans les siens.

Je la vis soupirer et ramener quelques mèches de ses cheveux en arrière. Ses yeux me fuyaient, cherchant à cacher cette vérité que je connaissais déjà. Je me rapprochais de nouveau d'elle, m'appuyant sur le mur de part en part de sa tête, augmentant la pression entre nous.

- Pourquoi as-tu tant besoin de le savoir ? Me demanda-t-elle, le ton las.

- Pourquoi ne veux-tu pas répondre ? Rétorquai-je.