Ch90

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POINT DE VUE D'ARTHUR LEYWIN :

Apparemment, la maison de grand-mère Rinia n'était pas très loin de là où nous étions. Après nos brèves salutations et un câlins fermes de la part de l'elfe âgée que j'avais appris à apprécier, nous nous sommes dirigés vers sa demeure.

« Tu es devenu un très beau jeune homme, Arthur. Si j'avais cent ans de moins, j'aurais pu te prendre pour moi. » a dit Rinia.

C'était pour le moins troublant d'entendre cela de la part d'une femme qui avait plusieurs décennies de plus que moi, mais comme cela venait d'elle, je me suis contenté de sourire en retour.

« Eh bien, il faudrait que je voie comment vous étiez quand vous aviez cent ans de moins. »

« Hmph ! Demande à Virion combien j'étais éblouissante ! Les hommes se jetteraient sur moi dès qu'ils me verraient ! » Rinia posa une main sur sa hanche et utilisa l'autre pour retourner ses cheveux tressés.

« C'est vrai, Arthur. Ma mère me disait que toutes les filles de son âge étaient jalouses de tante Rinia. » a gloussé la mère de Tess.

« Bah ! Elle était au-dessus de la moyenne, au mieux ! » Virion a fait un signe de la main.

« Bien sûr, il n'y a qu'une seule fille qui a attiré l'attention de Virion... » La voix de Rinia s'est éteinte et, à voir son visage, elle semblait regretter d'avoir abordé le sujet.

J'ai regardé autour de moi, complètement perdu. La forêt lugubre que nous traversions semblait d'autant plus lugubre par le changement soudain de l'air. J'ai jeté un coup d'œil à Tess et elle semblait mal à l'aise, mais plus confuse que déprimée comme tout le monde.

« ...Je suis désolé, Virion. J'ai été un peu insensible. » Rinia a posé une main sur l'épaule enfoncée de Virion.

« C'est... C'est bon. Je devrais être celui qui est désolé. Je sais aussi ce que tu as ressenti. » a-t-il rejeté.

Nous avons poursuivi notre route avec pour seul bruit le craquement des feuilles mortes et le claquement des brindilles. Mon regard se concentra sur Sylvie, qui s'amusait à chercher des formes de vie sous les rochers et les rondins couverts de mousse.

Alors que sa queue remuait furieusement d'excitation, je n'ai pu m'empêcher de laisser échapper un petit sourire de contentement, malgré l'atmosphère maussade.

En jetant un coup d'œil rapide à grand-père, mon esprit s'est mis à bouillonner de questions que je savais ne pas devoir poser. Rinia, qui a apparemment vu cela, a doucement posé sa main sur mon épaule et m'a fait un sourire crispé.

Lorsque nous sommes entrés dans une petite clairière, le bruit de l'eau qui coule a rempli nos oreilles. C'était comme si les arbres entourant cette zone avaient agi comme une barrière, bloquant tout le son. Devant nous, nous pouvions maintenant voir une large cascade dévalant une falaise blanche comme du marbre dans un petit bassin d'eau d'environ six mètres de diamètre.

« Wow, je ne savais pas qu'un endroit comme ça existait. » s'étonna Tess.

« Père, n'était-ce pas l'endroit où tu m'emmenais quand j'étais enfant ? » demanda Alduin en regardant autour de lui.

« Je vois que tu te souviens encore. Oui, tu aimais venir dans cet endroit. » Virion a laissé échapper un petit sourire en se souvenant.

« C'est magnifique... » souffla Merial.

C'était magnifique, en effet.

Il n'y avait pas beaucoup de lumière du soleil qui pouvait atteindre cette petite clairière, ce qui rendait l'endroit encore plus surréaliste. Les minces rayons de lumière qui parvenaient à percer la cime des arbres créaient des projecteurs qui faisaient scintiller la mousse, l'herbe et toute la vie végétale. La chute d'eau coulait le long de la falaise blanche sans aucune intrusion, faisant d'elle un rideau d'eau clair.

The Beginning after the End (Novel traduction fan)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant