Salwa - Bouteille à la mer

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Déterminée, je suis descendue de ma voiture et j'ai remonté les quelques marches qui me menaient au restaurant de Mehdi. La détermination habitait chacun de mes pas, un souffle de certitude accompagnait mes mouvements. J'avais tout prévu, chaque détail minutieusement préparé.

Dans ma poche, les cinq tests de grossesse que j'avais faits étaient comme des preuves tangibles de mon état. J'avais pris ma décision : j'allais porter ce bébé et ensuite, je le laisserais à son père.

Résolue et inébranlable, je m'étais enfermée dans mes idées et je comptais m'y tenir. J'ai poussé la porte du restaurant, prête à affronter Mehdi.

Mais ce que je vis m'a laissé effrayée, paniquée, consternée.

Là, devant moi, Mehdi était assis sur une table, en plein élan passionné avec une femme. Et cette femme, c'était Lina, sa cousine, celle qui nourrissait en secret des sentiments pour lui.

Le tableau était effroyable : Mehdi, avec cette lueur de désir dans les yeux, déposait des baisers brûlants dans le cou de Lina. Elle, à demi-nue, la chemise arrachée, ne portait plus que son soutien-gorge et son pantalon, dont le bouton avait déjà cédé, trahissant l'imminence de la chute.

Leurs corps entrelacés semblaient ignorer le monde extérieur, plongés dans une bulle de sensualité et de transgression. Le rouge monta à mes joues alors que je haletais, brisant l'intimité de leur moment interdit. Ils ont sursauté violemment, la culpabilité et la surprise déformant leurs visages.

Mehdi se redressa, ses yeux écarquillés fixés sur moi, incrédule.

Lina, dans un élan de panique, se précipita vers les toilettes pour se cacher, sa démarche trahissant la honte et la précipitation.

La scène resta gravée dans mon esprit, chaque détail imprégné dans ma mémoire : le parfum entêtant de la trahison, le regard désorienté de Mehdi, et le désordre passionné des vêtements éparpillés. Une part de moi vacilla, mais je me ressaisis, déterminée à ne pas flancher devant cette vision de trahison incarnée.

Mehdi - Salwa ?!

Je n'ai pas daigné répondre. J'ai retenue ma respiration, ai tourné les talons et ait ouvert la porte.

Il a couru pour me rejoindre et bloquer mon passage.

Mehdi - Attends en bloquant la porte où tu vas comme ça ?

Moi - Je rentre chez moi, ça se voit non ?!

Mehdi - Salwa c'est pas ce que tu crois

Moi - en fronçant les sourcils Que t'étais sur le point de baiser avec ta cousine ?

Mehdi - NON ! JE N'ALLAIS PAS LE FAIRE

Moi - en prenant un air surprise et ironique Ah ouais ? Jure le ?

Mehdi - W'Allah

Moi - en lui frappant le bras NE JURE PAS POUR UN MENSONGE SALE MERDE

Mehdi - AIE... MAIS C'EST VRAI JTE JURE

Mes larmes montaient lentement, gonflant mes yeux jusqu'à ce qu'elles débordent et glissent sur mes joues. Je n'arrivais pas à croire que le père de mon enfant, celui à qui j'avais offert mon corps, mon âme, mon amour et mon cœur, puisse me trahir de la sorte. La douleur était insoutenable, une douleur si profonde qu'elle semblait émaner de mon âme elle-même.