Maman,
Les mots me manquent pour exprimer la douleur qui consume mon cœur. Chaque nuit, les larmes coulent silencieusement sur mon visage alors que je me replonge dans les souvenirs douloureux que tu as semés dans ma vie. Tu as détruit notre famille, tu as brisé mon innocence, et tu as tenté de voler ma lumière.
Je me sens comme une fleur fanée, privée de la chaleur du soleil, laissée à se flétrir dans l'obscurité de ta trahison. Chaque battement de mon cœur résonne avec la douleur de ton absence, de ton égoïsme, de ta cruauté. Comment puis-je pardonner à celle qui a volé mon enfance, ma joie, mon innocence?
Je voudrais pouvoir te regarder dans les yeux et te dire que je te pardonne, mais les cicatrices que tu as laissées sont trop profondes, trop douloureuses. Je ne peux pas effacer les nuits blanches, les cauchemars, la peur qui m'habite. Je ne peux pas oublier le regard de terreur dans les yeux de mon père, la souffrance qu'il a endurée à cause de toi.
Je te laisse avec tes démons, tes remords, tes mensonges. Je choisis de me reconstruire, de guérir, de trouver la paix loin de toi. Peut-être un jour, quand le poids de ta trahison se sera dissipé, je pourrai envisager de te pardonner. Mais pour l'instant, je pleure les morceaux brisés de mon cœur, les rêves envolés, la confiance brisée.
Malgré tout, je trouve en moi la force de te dire merci. Merci de m'avoir montré ce qu'est une vraie femme, même si cela a été à travers la souffrance. Tu m'as enseigné des leçons que je n'oublierai jamais. Je ne répéterai pas les mêmes erreurs avec mes enfants, je veux être une mère aimante et protectrice. À ton inverse, je rêve d'avoir une fille un jour, pour pouvoir lui transmettre la force et la résilience que j'ai apprises à travers toi. Je veux lui offrir un monde où l'amour et la confiance sont inébranlables.
Et pour mon père, l'homme exceptionnel que tu m'as permis d'avoir dans ma vie, mes mots se noient dans un océan d'amour et de gratitude. Son amour inconditionnel a été ma lumière dans tes ténèbres. Je l'aime de tout mon être, et jamais je ne lui tournerai le dos.
C'est ironique, hein ? C'est la première fois que je t'appelles maman. Peut-être que c'est parce que je sais que je jetterai cette bouteille à la mer. Tu ne la verras probablement jamais.
Adieu, maman, adieu à celle en qui j'ai cru, adieu à celle qui a détruit mon monde mais qui m'a donné la vie.
Avec tristesse et résignation,
Salwa
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Salwa - Bouteille à la mer
RomantikNEW ROMANCE | Il n'y a qu'à toi que je les compare, et je fais toujours les mêmes erreurs.