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Le paysage défilait sous mes yeux.

C'était un paysage triste et désolant mais qui était la marque de fabrique de mon pays.

Vous connaissez cette sensation quand vous revenez au bled après avoir passé 1 siècle en France ?

Vous allez retrouver vos tantes, vos oncles, vos cousins, vos cousines etc...

Vous êtes tout content, et vous avez trop hâte !

Je ressentais exactement la même sensation sauf que moi, c'était ma vraie famille que je retrouvais, et que je revenais d'Italie.

Mon papa d'amour, mon plus gros manque au quotidien.

Ça faisait 6 mois, au sens propre qu'il me promettait qu'il allait venir me voir mais à chaque fois il y avait un empêchement.

« Désolé ma puce j'ai un rendez-vous important à Genève »

« C'est l'anniversaire de mon frère, je dois aller en Tunisie pendant 1 semaine et je retourne au travail »

« Y'a pas d'avion, je passerai la semaine prochaine »

Cette fois, j'en ai eu marre. J'ai pris mes clics et mes clacs en même temps que la plus grande décision de ma vie : REVENIR DANS MON PAYS REJOINDRE MA FAMILLE.

Je sais que c'était la plus grande décision de ma vie, parce que c'était abandonner toute ma vie que j'avais construite en Italie. J'ai laissé mes amis derrière moi, ma maison, les personnes qui m'ont vu grandir et qui se sont occupés de moi toute ma vie.

C'était pas facile, mais j'en avais marre de me sentir exclue. J'étais là une fois par an, je voyais les Story de mes frères qui s'amusaient ensemble, je ressentais de plus en plus le manque de mon père.

Mon père et moi on a toujours été super proche. C'est mon seul parent donc il a toujours tout fait pour combler le manque de ma mère. D'ailleurs, je ne le ressentais pas du tout. J'aimais juste jouer sur ce point-là quand je voulais quelque chose de mon père.

En plus du paysage miséreux, je voyais des enfants sur le bord des routes qui vendaient différentes choses, comme des cacahouètes, des fruits...

Ils étaient pleins de poussière, sûrement à cause des voitures qui faisaient que passer et qui leur envoyaient des motte de terre dessus.

Je ne m'étais pas arrêté une seule fois. J'avais trop peur qu'on touche à ma voiture.

Les seules personnes qui ont le droit de la conduire c'est moi et le chauffeur qui était en train de me conduire chez moi.

Puis, après une heure de route depuis l'aéroport, j'étais enfin arrivé devant ma maison.

Le chauffeur était descendu pour ouvrir ma porte et me laisser descendre.

Le gardien de la maison a ouvert le portail et est venu en courant rejoindre le chauffeur.

Kemil - TU REVIENS D'OÙ COMME ÇA AVEC LA VOITURE DE MADAME SALWA ?!

Moi - en apparaissant devant lui De l'aéroport, merci Kemil

Kemil - MADAME SALWA ?! VOUS ÊTES REVENUE ?!

Moi - en souriant Je t'ai manqué ?

Kemil - en prenant mes affaires Oui madame en souriant C'est vous qui illuminez toujours cette maison, sans vous, c'est vide

Moi - en souriant Arrête je vais rougir

Je l'ai laissé porter mes valises pendant que je marchais jusqu'à l'intérieur de ma maison.

Salwa - Bouteille à la merOù les histoires vivent. Découvrez maintenant