Par crainte de découvrir une nouvelle lettre de Mathieu, il laisse son courrier auquel il portera attention plus tard. Son rêve lui revient en tête mais il ne supporte plus cette peine que lui ont causé les réminiscences d'Alice... Pour se soulager et continuer de se persuader qu'il est le père d'Alice, il lui écrit une lettre, qu'il prend ensuite soin de ranger au plus profond d'un tiroir.
Cette action lui vaut un grand soulagement, sa vie reprend son cours et dès à présent, Jacques se met en route pour retrouver ses anciens amis du club de pétanque.Dix minutes sont passées, Alice quitte sa place avec peur, elle confie son fils à une femme rencontrée quelques années auparavant et qui tombe très bien. Elle affirme à Paul qu'elle reviendra vite et se dépêche d'aller voir où s'est engouffré le meilleur des commandants de police.
Alice : Fred !
Dans la rue, quelques passants se retournent sans comprendre, et Alice progresse dans les avenues. Un peu plus haut, elle remarque un point de vue qui offre un panoramique sur Paris. Sans savoir pourquoi, elle se met en route et gravit les escaliers avec énergie.
Alice : Fred...
Une fois en haut, elle ne découvre personne. L'endroit est désert... Mais après quelques pas, elle découvre du sang au sol et automatiquement, sa vue devient floue à cause de perles d'eau salée qui commencent à se nicher au creux de ses paupières. Doucement, elle continue son parcours improvisé et découvre dans les marches qui redescendent le corps de Marquand.
Alice : Fred !
Elle se précipite auprès de lui et s'assure qu'il est en vie. Il ouvre les yeux et pousse un juron, qui rassure Alice sur sa santé. Sa voix est claire, pas engourdie, et malgré le fait qu'il se tienne le genou en grimaçant de douleur, il semble bien portant.
Alice : Ta plaie s'est rouverte ?
Fred : Ouais... je n'ai jamais rien eu au genou, je ne comprends pas...
En l'observant, elle se souvient de ce que lui a dit Léa à propos de son opération par Chahine.
Ses pensées sont brouillées, elle se contente d'aider Fred à se relever et l'assoit à la première marche.
Après seulement quelques secondes, elle s'aperçoit qu'il tient avec force des papiers de sa main libre. Elle les touche du bout des doigts.
Alice : Qu'est-ce que c'est ?
Fred : Tu veux bien regarder pour moi, ce que c'est ?
Elle doute un instant et se met à la tâche, tout de même furieuse qu'il ne veuille rien lui dire.
Fred : Il y avait un type qui nous guettait.
Alice s'interrompt sans même avoir commencé son inspection. De sa voix tremblante, elle le questionne.
Alice : Quoi ?
Fred : Je l'ai repéré mais à cause de ce truc...
Il enlève sa main de sa plaie et, dégoûté par cette quantité de sang, la remet aussitôt.
Fred : ...il a filé et il a laissé tomber ces papiers...
Alice réfléchit un instant.
Alice : Tu devrais aller à l'hôpital, ça a l'air grave. Montre-moi.
Elle s'approche de sa blessure, il est sceptique et retire sa main avec calme. Alice pose ses mains aux alentours pour constater la gravité de la plaie. Sans faire attention, elle se met du sang sur les doigts, mais ne s'en aperçoit pas. Il la regarde avec attention.
Alice : Ça saigne énormément Fred, il faut faire quelque chose ! Je sais que tu veux pas y retourner mais là...
Sans lui demander son avis, elle l'aide à se lever. Il s'agrippe à elle tant sa douleur est forte. Des passants les aident à descendre et une fois arrivés au niveau de sa voiture, Alice le fait entrer et l'installe de telle manière à ce que sa jambe reste tendue. Le cherchant du regard, Marquand demande :
Fred : Il est où Paulo ?
Alice : Il est au parc, je l'ai laissé avec une connaissance...
Fred : Une connaissance ?!
Alice : Je n'allais pas l'emmener avec moi, s'il lui était arrivé quelque chose...
Dans ses gestes, elle s'emmêle, toujours sous le choc. Il réussit à prendre sa main, sur laquelle il dépose un baiser.
Fred : Alice. Je vais bien. Va chercher Paulo.
Elle lui sourit et comme par magie, sa souffrance semble s'atténuer.
Alice arrive en courant au devant d'eux, les cheveux au vent. Elle s'arrête.
Alice : Merci beaucoup ! Ça va ?
Annie Salvac : Oui, il demande sa maman depuis ton départ mais ça va.
Déjà agrippé à sa mère, Paul tremble.
Annie Salvac : Il a très froid, mais il n'a pas voulu que je l'emmène au chaud.
Alice : D'accord. Je m'en occupe, encore merci Annie !
Annie Salvac : De rien, tu sais que cet enfant est un amour, c'est un plaisir de le garder. Tout va bien ?
Alice : Oui, oui, je dois me dépêcher, à bientôt !
Elle s'éloigne vite de cet endroit en pensant aux saignements de son commandant qui l'attend dans la voiture. Paul l'arrête net. Il regarde les mains de sa maman et relève la tête tandis que des larmes coulent sur ses joues. Alice s'arrête aussi, embêtée par ces larmes soudaines.
Paul : Qu'est-ce que c'est, ça ?
Il tient ses mains et les lui montre. Elle s'aperçoit que du sang sec figure sur ses mains.
Alice : Ce n'est rien mon amour... Parrain s'est fait mal, j'ai regardé sa blessure comme je fais pour toi quand tu saignes et je m'en suis mis sur les doigts...
Sa lèvre inférieure tremble, il demande à être dans les bras d'Alice, elle le prend sans hésiter et le serre contre elle tout en continuant de marcher.
Paul : Qu'est-ce qu'il a parrain... Pourquoi il saigne ?
Alice : Il s'est fait mal en tombant, mais ça va aller Paul, on va aller voir le docteur à l'hôpital et parrain ira mieux.
Sur ces mots, Paul enfouit sa tête dans le cou de sa mère et une fois arrivée à la voiture, elle a du mal à se séparer de son fils. Il descend et prend place sur son siège, Alice l'attache et il dépose instinctivement sa petite main sur l'épaule de Fred. Le commandant est attendri par le geste de son filleul et cela le fait sourire tout au long du voyage qui les mène pourtant à l'hôpital.
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Alice Nevers, juge d'instruction
FanfictionBienvenue dans la suite de la diffusion de 2015. Aucun spoil, juste une histoire du passé avec quelques détails ajoutés. Bonne lecture ! (Les commentaires ne sont pas interdits par madame le juge 😉) [ Suite 2015 / Terminée ]